Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 27. (Budapest,1965)

GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle, II.

comme aussi le tableau de Florence et la version de Vendramin. Aussi le sort du ta­bleau deSanudo, noté parRidolfi, est-il incertain. Selon une tradition du XIX e siècle il a passé au début des annéec 1800 en la possession de Giuseppe Linarolli di Codego et de là dans la propriété de la famille Marostica, de Soria, notamment de Melchiore di Marostica. 15 La situation se complique encore par le fait que la Sybille de la col­lection Solly, vendue à Londres en 1847, a également figuré comme l'exemplaire de la collection Sanudo, ainsi que par le fait qu'au milieu du siècle passé plusieurs auteurs ont mis en rapport l'exemplaire provenant de la collection Farsetti de Venise et acheté par l'archevêque Pyrker, avec la composition originale de Giorgione. 16 Le tableau passé au Musée des Beaux-Arts de Budapest avec le legs Pyrker (fig. 37) est intéressant du fait qu'il est le seul parmi les versions connues sur lequel on voit, conformément à la description de Ridolfi, sur la page du livre ouvert ele différents caractères. Le fin ovale élu visage et la main joliment dessinée prouvent que la qua­lité du tableau ele Budapest est bien supérieure à celle des versions connues et sub­sistantes, de la version de Richmonel transposée dans le style de Borelone, et ele celle de la collection des Marostica, paraissant également postérieure — il est vrai qu'elle ne nous est connue que par sa reproeluction — et qu'il est plus proche de l'original. 17 Non seulement les anciennes copies attestent la popularité c \ e l a représentation d'autrefois de la Sybille et ses attaches étroites avec Part de Giorgione, mais aussi la transposition de ce type ele tableux due à Titien. La figure féminine, appelée la Vanité, ele la Galerie de Munich, rappelle quant à son type et à son attitude fortement la Sybille: sont ielentiques la coiffure, la robe et la chemise, l'attitude des bras et des mains. Or, à la place du livre des Sybilles, la main elroite levée de la jeune femme s'appuye ici sur un miroir dans lequel on voit des bijoux, un sac à argent et une vieille femme. A la fin du XVIII e siècle le tableau a figuré à Munich comme l'oeuvre de Giorgione, et selon les définitions récentes il est une oeuvre de jeunesse ele Titien. Un examen plus précis a démontré que la partie portant le miroir était un repeint et sous celui-ci on voyait la draperie. 1S Il est cepenelant certain qu'aussi la version au miroir était connue au XVII e siècle. L'inventaire de la collection Canonici de Ferrare mentionne, en 1632, cette re­15 Z a n o 11 o, F.: La Sibilla Delfiea quad.ro di Giorgio Barbarello detto il Gior­gione. Venezia, 1856. p. 13. Giovanni Sanudo a dû emporter le tableau à Trévise vers 1620. En 1709 il a repassé à Venise et c'est au début des années 1800 qu'il fut acheté par Giuseppe Linarolli di Coelego. 16 V. le catalogue de la vente de la collection Solly. London, 1847, n° 32 (chez Christie). Waagen, G. F.: Kunstwerke und Künstler in England. Berlin, 1838. II. p. 8. Les divers récits de voyage mentionnent la Sybille dans la collection Farsetti. V. Hof­stätt e r, F. F.: Nachrichten von Kunstsachen in Italien. Wien, 1792. II. M a i e r, J. Ch. : Beschreibung von Venedig. Leipzig, 1795. Le tableau de la col­lection Farsetti acheté par Pyrker est reproduit en gravure dans R o s i n i, G. : Storia délia Pittura Italiana. Pisa, 1843. IV. p. 169. Il figure aussi dans la publication intit. Le Belle Arti in Venezia. Venezia, 1826, comme propriété de D. G. Weber. Gravé par Giu­seppe Dala et G. Bozza. 17 N° d'inv. 626, toile, 95,5 x 76 cm. V. P i g 1 e r, A. : A Régi Képtár katalógusa (Catalogue de la Galerie des Maîtres Anciens). Budapest, 1954. p. 570, sur le verso se trouve inscrit : « Sibilla di Giorgione Barbarello era nella collezione Farsetti; Io ïeodoro Matteini feci il Disegno di questo bel Quadro per l'Incisore Dala ». Sur les différentes versions de la Sybille v. Rich t e r, G. M. : op. cit. pp. 236, 263, fig. 68, pl. 65. 18 Dans le catalogue de 1787 il figure comme la « Vanité » par Titien, et dans M a n n­lich: Beschreibung der Churpfalzbaierischen Gemälde Sammlung. München, 1805. p. 203, comme une oeuvre ele Giorgione, représentant la Fragilité. Hetzer, Th. : Die frühen Gemälde des Tizian. Basel, 1920. p. 58, copie libre d'après Titien. B a 1 d a s s, L. : Tizian im Banne Giorgiones. Jahrb. der kunsthist. Sammlungen in Wien. LUI, 1957. p. 101. to

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