Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

GARAS, CLAIRE: Giorgione et giorgionisme au XVIIe siecle I.

tonio Michiel a vu en 1525 ces deux tableaux à Venise, dans la maison de Taddeo Contarini: ils figurent ensemble et comme pendants chez Bartolommeo délia Nave, de même que chez Léopold-Guillaume, puis dans la collection impériale de Vienne. C'est comme des pendants qu'ils sont publiés dans le Prodromus, 33 le recueil de re­productions des tableaux de la Galerie de Vienne (Stallburg), édité en 1735. Celle-ci est la dernière donnée que nous possédons sur l'Histoires des Amazones, autrement la «Naissance de Paris»: après 1735 ce tableau disparaît de la collection impériale en même temps que tant d'autres oeuvres importantes. 34 Malgré les radiographies, les spécialistes n'ont jusqu'aujourd'hui pas pu trancher la question de savoir si le fragment de Budapest représentant les deux bergers figurés sur la partie droite est un morceau du tableau original, ou bien s'il n'est qu'une ancienne copie (fig. 45 — 40). 35 A la première supposition contredit, à côté des considérations d'ordre qualitatif et stylistique, la circonstance que le tableau est passé au Musée de Budapest avec le d'un nom d'artiste si possible célèbre, et de donner un nom concret à la personne inconnue qu'elles représentaient. 33 Prodromus oder Vor-Licht des eröffneten Schau- und Wunder­Prachtes aller deren an dem Kaiserl. Hof . . . sich befindlichen Kunst-Schätzen und Kostbarkeiten. When, 1735, von Fr. von Stampart und A. de Prennern. Publié dans Jahrbuch der kunsthist, Sammlungen des allerhöchsten Kaiserhauses. VII. 1888, où sur les 28 planches sont repro­duites dans des dimensions minuscules les gravures faites d'après les tableaux exposés dans le Stallburg. Storffer Gemaltes Inventarium der Aufstellung der Gemäldegalerie in der Stallburg, en trois volumes en parchemin, 1720, 1730, 1733. 34 Jusqu'en 1776 la collection impériale a été exposée dans le StaUburg. C'est dans cette année qu'elle fut transportée au Belevedere, mais dans la nouvelle exposition beaucoup de tableaux de la collection de Léopold-Guillaume, reproduits dans l'inventaire de Storffer et dans le Prodromus, ne figuraient plus. Dans l'inventaire manuscrit établi en 1772 on ne trouve pas même les traces d'une partie considérable de la collection et eUe fait défaut aussi dans le premier catalogue imprimé de la Galerie impériale, rédigé par Mechel, et paru en 1783. Il semble donc que c'est entre 1735 et 1772 que sont disparus de Vienne nombreuses oeuvres importantes de la galerie de tableaux de l'archiduc, dont plusieurs tableaux de Giorgione, de Titien, du Veronese, du Tintoret etc. L'une des hypothèses possibles, même probables, est que les tableaux soient passés en 1770, sur l'ordre de Marie-Thérèse, à Pozsony, avec l'envoi que l'impératrice avait destiné à décorer son palais dans cette ville. En 1781, lors du départ du gouverneur et de sa femme, une partie des tableaux fut renvoyée à Vienne mais nombreux restèrent à Pozsony pour passer plus tard au château royal de Bude où us étaient conservés jusqu'au milieu du XIX e siècle. En 1848, Louis Kossuth remit au Musée National les 25 tableaux trouvés dans l'appartement du président de la Chambre, tableaux qui entrèrent finalement au Musée des Beaux-Arts. En 1856 les 300 tableaux restés dans le Château Royal furent ven­dus aux enchères et sont depuis disparus. N'ayant jusqu'à présent pas réussi à retrouver les listes de l'envoi de tableaux, ni celles de Pozsony, ni celles de Bude (nous ne connais­sons que des notes sommaires selon le nombre de pièces, v. Groupe de Documentation, archives de la Chambre ...). nous ne sommes pas en mesure d'établir avec exactitude quels étaient les tableaux de l'archiduc Léopold-Guillaume, qui sont arrivés en Hongrie. Le fait que nombreux tableaux provenant de la collection de l'archiduc apparurent dans les collections particulières de Budapest, indique que du moins une partie des tableaux disparus de Vienne avait suivi cette voie. V. à cet égard K i 1 é n y i, H. : Ein wiedergefun­denes Bild des Tizians. Budapest, 1906; F rim m el, Th.: Wiedergefundene Bilder aus berühmten Sammlungen. Blätter für Gemäldekunde. I, 1905. p. 119; IV, 1908. p. 200; Garas, K. : Tableaux provenant de la collection, de l'Archiduc Léopold-Guillaume au Musée des Beaux-Arts. Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts 2, 1948, p. 22. 35 N° d'inv. 95, huile sur toile, 91 X 63 cm. V. P i g 1 e r, A. : A Régi Képtár Kata­lógusa (Catalogue de la Galerie des Maîtres Anciens). Budapest, 1954. p. 233, «D'après Giorgione ». C'est Morelli (1880) qui fut le premier à mettre en rapport le tableau de Buda­pest avec la «Naissance de Paris» de Venise. Woermann, L. Justi, Gombosi, M. Conway, etc. le considèrent comme un fragment de l'original, tandis que L. Venturi, Berenson , etc. le tiennent pour le fragment d'une copie. Concernant la radiographie v. G o m b o s i: The Burlington Magazine LXVII, 1935, p. 157.

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