Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 25. (Budapest,1964)

SZILÁGYI, JEAN GEORGES: Musique de Sirene

apparaissant dans la plénitude de sa vie de ce monde, qu'il est condamné à mourir: la « contre-partie » de son appartenance aux Enfers. Malheureusement, le dessin sommaire de la scène ne nous permet pas de voir clairement ce que le peintre a voulu exprimer par la main droite levée du jeune homme. On dirait à première vue qu'il tient dans sa main un objet, éventuellement un lé­cythe. Le défunt représenté avec l'offrande funéraire n'aurait rien d'étonnant sur les lécythes, 30 et on le voit plus d'une fois assis tenant dans sa main un lécythe. 31 Mais, malgré la peinture négligée, nous demanderions que le vase soit repré­senté sous une forme plus distincte, et il est toutefois bien plus vraisemblable qu'il ne s'agit ici que d'un simple geste de la main levée. Les tableaux de vases à peu près contemporains au lécythe de Budapest permettraient d'interpréter ce geste de nombreuses façons. Malheureusement nous ne disposons pas d'une mise à jour moderne de l'histoire ancienne des gestes qui chez les peuples méridionaux jouaient un si grand rôle dans leur contacts. 32 Le plus souvent c'est sur les représentations de danses que nous rencontrons ce geste du bras, 33 et si cette fois il nous est permis d'exclure cette interprétation, le choix est encore trop grand pour pouvoir prendre une décision univoque. Si nous voulons expliquer ce geste par les faits de la vie quotidienne du jeune homme, il n'est pas difficile de trouver des représentations de vases où le geste ne fait qu'accompagner la conversation des jeunes hommes entre eux. 34 Le choix est encore plus grand si nous supposons que le geste désire créer une liaison entre les deux personnages du tableau, donc entre le défunt et la Sirène faisant de la musique. H peut être interprété comme le geste des adieux, de la salutation, de l'éton­nement, de l'épouvante, aussi bien que de la parade et de la défense; et, en dehors de tout ceci, il apparaît aussi comme expression de l'appréciation des auditeurs de musique. 35 Pour le poète on ne pourrait guère s'imaginer une tâche plus engageante que de donner de la consistance à l'une ou à l'autre interprétation. Mais, si nous désirons rester strictement dans le cadre de nos connaissances actuelles de l'iconographie 30 B u s c h o r, E. : Münch. Jahrb., op. cit. p. 174 ; cf. Friis Johansen, K. : op. cit. pp. 155 et suiv. 31 CVA Athènes 2, III Je, pl. 20,3; Friis Johansen, K. : op. cit. fig. 80 (= ARV, 466,6). 32 L'ouvrage classique, mais aujourd'hui déjà dans l'essentiel périmé, de S i 11 1, K. (Die Gebärden der Griechen und Römer. Leipzig, 1890), n'est pas encore remplacé par un ouvrage plus moderne. Le premier essai d'un caractère synthétique a été fait par Neumann, G.: Gesten und Gebärden in der griechischen Kunst. Berlin, 1964 (sous presse). 33 D'habitude, au bras tendu: cf. par exemple le stamnos du peintre de Chicago : C a s k e y, L. D. — B e a z 1 e y, J. D. : op. cit. pl. 17, n° 37. 34 Par exemple: CVA Wien 1, pl. 15, 3; C a s k e y, L. D. —B e a z 1 e y, J. D. : op. cit. pl. 53, n° 101. 35 Quelques exemples dans la peinture de vases du V e siècle : salutation : CVA München 4, pl. 186,1 et pl. 187,1; Richter, G. M. A. —Hall, L. F.: op. cit. pl. 58, n° 57, figure centrale. Étonnement, épouvante, parade, défense: CVA Berlin 3, pl. 140,4; Lang­lotz, E.: Gr. Vasen in Würzburg. München, 1932. pl. 88, n° 311 et pl. 175, n° 507; Pfuhl, E. : MuZ. fig. 502. En écoutant la musique, geste de l'appréciation : Richter, G. M. A. —H all, L. F. : op. cit. pl. 125, n° 126, et c'est sans doute de cette façon qu'on doit interpréter aussi CVA Wien 1, pl. 14,2.

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