Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 24. (Budapest,1964)

ENTZ, GÉZA: Un chantier du XIe siecle a Zala vár

UN CHANTIER DU XI

e SIÈCLE À ZALAVÁR L'un des centres les plus importants de l'art hongrois du début de l'époque arpadienne était l'abbaye des Bénédictins, fondée sur une île marécageuse de la rivière Zala. L'ancêtre de l'abbaye remonte au peuplement slave de Pribina avec sa place forte, qui depuis la seconde guerre mondiale est passée au premier plan de l'intérêt des chercheurs, et dont la vie se dessine de plus en plus nettement grâce aux sources contemporaines, mais surtout aux fouilles, poursuivies depuis 1946 avec certaines interruptions.

1 On se rend compte de plus en plus exactement de rimportance que le territoire de Zalavár-Fenékpuszta, situé au sud de Keszthely, revêtit aux IX

e et X

e siècles, donc justement dans les temps qui précédèrent la fondation de l'abbaye des Bénédictins. Bien que pour en avoir une image complet il faille éclaircir encore nombreux traits obscurs, voire inconnus, il est incontestable, qu'à l'encontre des autres monastères bénédictins construits sur les montagnes, le roi Saint Etienne choisit justement cette contrée plate et marécageuse pour y bâtir l'abbaye nommée d'après le martyr Adrien, étant données les conditions locales de ces temps-là, dont on dût tenir compte. Les notices du manuscrit Pray du XII

e siècle et la Chronique de Pozsony marquent, unanimement 1019 comme l'année de sa consécration: «MXVIIII dedicatur ecclesia S. Adriani martiris».

2 Malheureusement l'église et le monastère du XI

e siècle sont complètement disparus, ainsi, à côté de quelques données authentiques, seuls les fragments de sculpture, qui nous sont parvenus 1 Les publications archéologiques les plus importantes sont: Radnóti, A.: Une église du haut moyen âge à Zalavár. Études Slaves et Roumaines I, 1948. pp. 21 — 31 ; Dercsényi, D.: L'église de Pribina à Zala vár; Ibid. pp. 85 —100; Fehér, G. : Les fouilles de Zalavár (1951—1953). Acta Archaeologiea IV, 1954. pp. 201 — 264; Fehér G. : Dunántúl lakossága a honfoglalás korában (La population de la Transdanubie à l'époque de la conquête hongroise). Archaeologiai Értesítő 83, 1956. pp. 26 — 38; C s. Sós, A.: Wykopaliska w Zalavár. Slavia Antiqua VII, pp. 211 —305; C s. Sós Á. : Das frühmittelalterliche Gräberfeld von Keszthcly-Fenékpuszta. Acta Archaeolo' gica XI, 1961. pp. 247 — 305 ; — Sont importants en outre les études de B o g y a y, T.

. Die Bedeutung der Ausgrabungen von .MosapurcZala vár. Forschungen zur Kunstgeschichte und christlichen Archäologie. II/2, 1954. pp. 131 — 143; Mosapurc und Zalavár. SüdostForschungen XIV, 1955. pp. 349 — 405; A magyarországi művészet története (Histoire de l'art en Hongrie). I, 2

e éd. Budapest, 1961. pp. 16, 17, 123. 2 Erdélyi, L. : A zalavári apátság legrégibb oklevelei (Les plus anciennes chartes de l'abbaye de Zalavár). A pannonhalmi Szent-Benedek rend története (Histoire do l'ordre des Bénédictins de Pannonhalma). Budapest, 1902. p. 504, et Szentpéter y, L: Scriptores Rerum Hungaricarum, I. Budapest, p. 125. Malgré que les chartes de 1019, de 1024 et de 1101 de l'abbaye (S zentpéter y, I. : Az Árpád-házi királyok okleveleinek kritikai jegyzéke [Liste critique des chartes dos rois Árpádiens]. Budapest, 1923. n°

s 7, 8 et 33) soient fausses et que, selon Erdélyi, elles aient été écrites dans la première moitié du XIV

e siècle, les données concordantes citées ne laissent subsister aucun doute sur la date de 1019 comme l'année de la consécration. Cf. Erdélyi, L. : op. cit. pp. 476 — 508. 2 Bulletin 24. 17