Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 23. (Budapest 1963)
KUTAL, ALBERT: La «belle Madone» de Budapest
11. La Vierge à l'Enfant. Düsseldorf, Collection Municipale Madonna. Düsseldorf. Városi Gyűjtemény Silésie, la Boheme et l'Autriche, avait partout laissé les vestiges de son travail et de son influence artistique. 4 Les statues qui lui sont attribuées 5 et qu'on retrouve dispersées dans une vaste région de l'Europe Centrale, sont les représentants importants du soi-disant beau style (la littérature allemande se sert d'ordinaire du terme «weicher Stil») qui s'est évolué peut-être déjà vers la fin des années 1380, mais sûrement au début des années 1390. Vers 1400. ce style dominait absolument la production sculpturale tchèque, mais aussi les créations picturales. Comme on ne trouve dans aucun pays de l'Europe Centrale un pareil accord entre la sculpture et la peinture, on aime à y trouver l'argument principal qui sert à appuyer la thèse selon laquelle le centre du beau style était la Bohême. L'art sculptural tchèque, représenté par la plastique de la cour dans les années 1370, et qui s'est concentré surtout dans l'ornement de la cathédrale de Saint-Guy à Prague, a été dominé par la tendance de reproduire objectivement le monde matériel. Dans la statue de Saint-Venceslas. le patron du royaume et de l'empereur (Charles IV avait reçu au baptême le nom de Venceslas), sur les tombeaux des ancêtres pfemyslides de l'empereur, ainsi que dans la galerie des portraits de sa famille et des hommes qui ont contribué à la construction de la cathédrale, 6 on rencontre partout la prédominance de la pleine forme sculpturale, convexe et statique. Les efforts plus subjectifs de saisir les aspects optiques, concrets et relatifs de la réalité, se bornaient aux travaux mineurs de la sculpture, plus intimes, en bois, ou de la sculpture de la cour, moins officielle. L'oeuvre la plus importante de cette orientation est la statue en bronze de Saint Georges, au château de Prague, pour la fonte de laquelle on invita, en 1373, les frères Georges et Martin Kolozsvári de Hongrie, qui jouissaient évidemment d'une bonne renommée d'artistes fondeurs. 4 Dans la conférence prononcée dans la Galerie Nationale à Prague, en 1959. 5 C 1 a s e n, K. H. : op. cit. et F e u 1 n e r, A. : op. cit., considèrent cet ensemble de statues comme l'oeuvre d'un seul sculpteur. A la différence de Clasen, Feulner voit son point de départ à Prague. 6 On trouvera tous les tableaux et toutes les statues cités réproduits dans notre étude, s'il n'y a pas d'autres mentions, dans les publications suivantes : M a t ë j c e k, A. — P e g i n a, J. : Czech Gothic Painting 1350— 1450., Praha, 1950., et K u t a 1, A. : Ceské gotické socharstvi 1350—1450. Praha, 1962.