Radocsay Dénes - Gerevich Lászlóné szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 20. (Budapest 1962)

FREL, JIŘI: Une tete d'Athéna et autres identifications

UNE TÊTE D'ATHÉNA ET AUTRES IDENTIFICATIONS Ces notes font suite aux remarques publiées dans ce même Bulletin. 1 Elles n'ont d'autre but que d'apporter quelques précisions au catalogue de Hekler. 2 11 faut savoir gré à Monsieur János György Szilágyi qui a encouragé et amicalement aidé l'auteur. 1. La tête n° 161 serait, selon Hekler, le portrait d'un Romain (fig. 2—3). Le crâne rasé et la cicatrice sur la tempe gauche indiqueraient un prêtre isiaque sans doute, le style refléterait encore l'influence du portrait étrusque et la date serait la haute époque républicaine. Un examen approfondi aboutit inévitablement à des résultats bien différents. Tout d'abord, il ne s'agit nullement d'une tête d'homme. Si les trois rides au cou marquant le collier de Vénus ne sont pas, à la rigueur, incompatibles avec l'apparence d'un jeune homme, les formes anatomiques sont indiscutablement féminines. Ceci est évident même dans le modelage sommaire de la tête : le visage arrondi au menton peu accusé, le passage d'un plan à l'autre très doux (ceci dans le cadre d'une facture assez analytique), les arcades sourcilières pratiquement sans relief, l'ossature à peine sensible sous une enveloppe de chair souple qui dissimule l'articulation des muscles, les lèvres épanouies. Si l'expression ne reflète pas de charme et la psychologie est sans tendresse, elles n'ont rien de spécifiquement masculin. D'autre part la tête ne figure nullement un individu. Ce n'est pas un portrait, malgré les apparances d'une caractéristique subtile qui révèle plutôt une catégorie, un type, qu'un personnage déterminé. Pour s'en convaincre il faut faire abstraction du « crâne rasé » qui servait en réalité de base à la coiffure en pièce superposée. Et la prétendue cicatrice n'est due à aucune intervention intentionnelle; un accident, produit peut-être par l'application de la pièce rapportée, a endomagé la surface. Affranchie de l'interprétation eronnée, la tête se révèle comme la copie romaine d'une sculpture grecque aniconique. Pour l'identifier il paraît opportun de la situer dans la série des Athéna classiques, à partir de celle de Myron et des Minerves phi­diesques, jusqu'à la Pallas de Velletri, l'Athéna Farnèse-Hope et l'Athéna Ince Blundel. On y retrouve les mêmes proportions, les mêmes formes, y compris parfois le collier de Vénus. La tête de Budapest s'y insère tout naturellement et on comprend bulletin du Musée National Hongrois des Beaux-Arts 8, 1956. pp. 12—19 et ibid. 16, 1960. p. 41 sqq. 2 Die Sammlungen antiker Skulpturen in Budapest. Wien, 1929 ; S p r i n c z, E. : Fragments de sarcophages antiques au Musée des Beaux-Arts. Bulletin du Musée National Hongrois des Beaux-Arts 15, 1959. pp. 9 — 26 ; et notre notice Listy filológiáké 9, 1961. p. 184 sq.

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