Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 12.(Budapest, 1958)

VARGA, EDITH: Les rapports cosmogoniques d'une scene d'offrande figurée sur un fragment de stele égyptienne au Musée des Beaux-Arts

pouvant être nettement distinguée sur le fragment de Budapest, nous supposons à juste titre que c'est le second type qui se trouve représenté dans le cas présent également. Derrière le prêtre présentant l'offrande se trouve le signe de l'horizon oriental, comme opposition au signe de l'Ouest visible sur la bordure gauche. Selon toute probabilité au-dessus du signe de Jabtet et du prêtre, devant le visage de la divi­nité, se trouvait un bref texte comprenant la glorification de Ra-Harakhti et le nom du propriétaire de la stèle. Vu cependant que rien ne subsiste de l'inscription, il ne nous est pas possible d'établir le nom et le rang du défunt. Conformément au personnage faisant l'offrande, il faut intégrer la stèle dans la série des monuments sacerdotaux, et chercher sa date, d'après les analogies dont nous disposons, à l'époque des XXI e et XXII e dynasties. La robe du prêtre Sem visible sur le fragment montre le costume simplifié de la fin du Nouvel Empire, ré­pandu au temps de la XIX e dynastie. La structure du corps, par contre, ne ressemble point aux figures élancées, presque anormalement éthérées de cette époque : ses proportions sont plus modérées et évoquent les formes plus trapues et moins manié­rées du temps des XXI e et XXII e dynasties. La représentation du fragment est le plus proche, quant à sa composition, sa forme et sa peinture, d'une stèle de bois peinte, exceptionnellement belle, du British Museum, exécutée pour le prêtre Nesoui au début de la XXII e dynastie. 20 A côté des plaques tombales de bois peintes, expo­sées par leur matière et leur exécution à une ruine rapide, les représentations des cercueils préparés pour les prêtres servent elles aussi d'analogie. Sont particulière­ment remarquables quatre cercueils marqués des cartouches de dieux, dont les pro­priétaires étaient des prêtres, des prêtresses ou leur époux. 21 A l'intérieur de la cuve conservée au Vatican on voit une scène très proche de la stèle de Budapest (fig. 3). Ce n'est point seulement la représentation cosmogonique de l'arc supérieur qui 20 No 84G8 - Budge, E. A. W.: A Guide to the Third and Fourth Egyptian Rooms (British Museum, London, 1904), p. 84. Dans la bande supérieure de la zone centrale, le défunt est en adoration devant Ra-Harakhti et sa suite voyageant dans la barque, tandis que dans la bande inférieure il présente un sacrifice aux dieux des enfers (Osiris, Isis, Nephtys, Horus, Hathor, Inpou, Oupouat). Le fond est recouvert, semblablement à la plaque de Budapest, d'une couche de stuc blanc; les scènes,sont peintes en couleurs. — Parmi les stèles de pierre quelques exemplaires provenant de Deir el Medineh accusent une parenté étroite avec la représentation : Bruyère, B.: ASA XXV. Pl. I, fig 1 N° 43564, Pl. I, fig, 3, = N° 43566, Pl. II, fig 3 = N° 43571. 21 Dans la partie intérieure do toutes les quatre cuves on voit, dans la hauteur du dos, une scène de double sacrifice où un prêtre vêtu de blanc et portant la peau de panthère apparaît devant la figure assise ou debout du défunt. Aux environs de la taille se trouve le nom d'un dieu, pris dans un cartouche, avec le rang de Ra-Harakhti ou d 'Osiris. — 1.= Ermitage, inédit. — 2. = Louvre, Cuve du cercueil d'Amenemapit, XIXe dyn. (Encyclo­pédie Photographique de l'Art, Les antiquités égyptiennes du Musée de Louvre, Paris «Tel », 1935. p. 100. A.-) — 3. = British Museum, cuve de cercueil de Nes-Khensou (sa femme Dedmout a été la prêtresse d'Amon-Ra), XIXe —XX e dyn. (B u d g e, E. A. W.: British Museum. A Guide to the First and Second Egyptian Rooms. London 2 , 1904. p. 58 et 59, Pl. V.) — 4. = Musée du Vatican, cuve de cercueil de Dedmout. Non datée (C a ­part, J.: Sur un cercueil de momie du Musée Clémentin. Miscellanea Gregoriana, Vati­can, 1941. p. 51 — 56). — C'est Mme. M. E. Matthieu (Leningrad, Ermitage) quia eu l'obligeance d'attirer mon attention sur ce groupe de monuments. Je tiens à la remercier ici de l'aide amicale qu'elle a bien voulu m'apporter durant mon voyage d'étude à Lenin­grad. — Les datations des cercueils sont contradictoires et demandent une révision. L'identité de leur iconographie et de leur style porte à croire qu'ils ont été exécutés à la même époque. La structure plus trapue et les proportions plus équilibrées des figures indiquent le temps qui suivit celui des XIXe et XX e dynasties. Il revient à la recherche ultérieure d'établir s'ils ne pourraient être classés parmi les cercueils de prêtres identiques de l'époque de la XXIe dynastie.

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