Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 12.(Budapest, 1958)

VARGA, EDITH: Les rapports cosmogoniques d'une scene d'offrande figurée sur un fragment de stele égyptienne au Musée des Beaux-Arts

ressemble à la scène correspondante de la stèle, mais le dessin des prêtres faisant l'offrande montre lui aussi une identité frappante. 22 Bien entendu, l'image est plus serrée et plus riche en actions, aussi le contenu du dessin central diverge-t-il de celui de la plaque tombale, ce qui est dû à la différence des genres. La manière abrégée, simple et sommaire de l'expression de la stèle se conforme à la destina­tion du monument et ne contient que l'essentiel, tandis que le cercueil perpétue de manière variée et riche dans de nombreuses zones d'images la vie d'outre-tombe du défunt. La composition des deux scènes, la structure des figures représentées, les concordances iconographiques se manifestant dans les détails, créent une liaison -étroite entre les représentations de la stèle et du cercueil. C'est cette liaison qui peut être démontrée sur quelques cercueils provenant du temps des XXI e et XXII e dynas­ties, et renfermant sans exception des momies de prêtres. 23 La plaque tombale peut être datée elle aussi du temps des XXI e et XXII e dynasties, ce dont témoigne le contenu des scènes exprimant une pensée cosmogonique. La reconstitution du dessin de la plaque tombale nous permet de nettement interprêter les deux scènes. Dans la zone supérieure, la barque solaire et les babouins qui la saluent indiquent la sphère céleste, tandis que l'acte de l'offrande figurée sur la zone centrale ainsi que les insignes qui l'entourent lui confèrent un carac­tère sépulcral. Les scènes en apparence indépendantes constituent cependant une unité étroite quant au contenu. Les babouins saluant le dieu-soleil Ra-Harakhti brillant dans la barque matinale et Je sort du défunt après sa mort s'entrelacent. Le babouin en sa qualité d'un être de l'au-delà apparaît déjà dans le rituel fu­néraire des textes des Pyramides. Il apparaît sous plusieurs formes et son comporte­ment est parfois hostile envers le roi mort. 24 Le texte le dit un terrible démon carni­vore et met le défunt en garde contre lui. 25 Dans le rituel Unis il devient cependant pour la plupart l'aspect d'outre-tombe du défunt. 26 Le roi s'assimile au babouin Babj qui habite au-dessus du ciel nocturne. 27 Dans son voyage dans l'au-delà 28 il porte une robe garnie de peau de babouin, 29 il ouvre la porte du ciel et s'en va à l'horizon. Dans le Pyr. 505, le roi apparaît avec trois babouins : (a) « C'est Unis, 22 La supposition selon laquelle notre fragment aurait jadis fait partie d'un cercueil, doit être réprouvée même en comptant avec certaines mutilations effectuées dans le com­merce d'art. Non seulement les dimensions originales, pouvant être calculées du fragment et s'avérant trop petites pour embrasser la partie dorsale (sa forme ne permet pas de l'imaginer ailleurs), lui contredisent, mais aussi la composition serrée et réduite de la scène. Le style qui marque plutôt que de raconter le contenu, la disposition accentuée de l'offrande faite devant la divinité, ainsi que les symboles qui des deux côtés encadrent l'image, font preuve que l'artiste no disposait que de ce seul espace pour exprimer ce qu'il avait à dire. La plaque tombale, à côté de ses particularités individuelles iconogra­phiques, suit fidèlement en sa forme et dans son arrangement les traditions séculaires du genre. 23 Les pièces suivantes présentent des concordances frappantes de style : D a r e s s y G.: Cercueils des Cachettes Royales. (Cat. Gén. 50. Le Caire, 1909.) N° 71,027. Sur la paroi droite extérieure de la grande cuve de Masahirta (grand prêtre d'Amon) le défunt est en adoration devant Ra-Harakhti (Pl. XXXVI) ; N° 61,029. Sur la paroi gauche extérieure de la grande cuve, ainsi qu'au milieu de 3a paroi droite extérieure de la petite cuve de Pinozcm II (grand prêtre d'Amon) le mort fait ses offrandes devant Sokharis (Pl. XLIII —XLIV). 24 Pyr. 1310 a—b ; 1349 a-b. 25 py r 41 9 a _ c 26 S p i e g e 1, J.: Das Werden der alt ägyptischen Hochkultur. (1953) § 753. 27 Pyr. 515 — 516. L'identité avec le singe est soulignée par la robe. 28 Pyr. 415-416. 29 S e t h e, K.: Übersetzung und Kommentar zu den altägvptisehen Pyramiden­texten. (1935-39). II. p. 177.

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