Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 12.(Budapest, 1958)
VARGA, EDITH: Les rapports cosmogoniques d'une scene d'offrande figurée sur un fragment de stele égyptienne au Musée des Beaux-Arts
d'allégresse, et c'est encore eux qui, le couteau à la main, montent la garde près d'Osiris aux enfers. C'est à eux que le défunt désire appartenir sur l'horizon oriental, et c'est nécessairement chez eux qu'il descend an Douât en mourant. C'est eux qui entourent le défunt voyageant soit dans le bateau d'Osiris, soit dans la barque matinale. Leur système conçu originalement sous la forme d'une Tétrade 83 comprend non seulement le chaos, mais aussi l'ordre universel formé de celui-ci, et ce trait double renvoie au dualisme des forces fonctionnant grâce à eux dans le monde. Ils symbolisent le cycle des naissances et des décès incessants : Hier reposant en eux, et Demain naissant d'eux, la mort et la création, c'est à dire Osiris et Ra. Les scènes de la plaque tombale de Budapest contiennent sommairement la pensée de la renaissance après la mort. Le défunt présentant ses offrandes à Ra-Harakhti, se rend à l'Occident : c'est ce sens que l'insigne d'Osiris et le signe Imentet mettent en relief. La barque solaire, accompagnée de part et d'autre de deux singes tend par contre vers l'Orient, comme l'indique le signe de Jabtet. La qualité ithyphallique de la paire de singes évoque elle aussi l'acte de la création. A l'encontre des singes qui saluent la barque crépusculaire, les singes apparaissant au lever du Soleil sont dans la plupart des cas ithyphalliquee. 84 La zone supérieure de la stèle explique donc la scène d'offrande, et les insignes déterminent la place de l'une et de 4. Papyrus de Hounefer. British Museum. LM XVI. A Londres, HK XVI. A. Hunefer papirusza London, British Museum. 83 S p i e g e 1, J.: op. cit. § 222, note 40. 84 Déjà dans les Pyr. 502 apparaît un singe qui retirant son phallus, ouvre la porte du ciel au dieu. — Deux formes d'Amon nous sont connues ; le dieu primordial conçu comme le défunt, à Medinet Habou, et l'Amon ithyphallique créateur, à Luxor, avec l'épithète ,,Taureau" (Seth e, K.: Amun § 111). Dans le Douât le défunt ithyphallique se tourne vers l'Est, devant lui le disque solaire (L e f é b u r e, E.: Les Hypogées Royaux de Tbèbes. Paris, 1886 — 89. I. Pl. 2). C'est un motif bien connu du mythe d'Osiris. If,
