Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)

WESSETZKY, GUILLAUME: Remarques sur la question des formes des vases canopes

tation d'Erman, selon laquelle les noms d'Amset (Imesti) et de Hapi (Hapui) sont en forme de duels, nous a offert un point de départ sûr. 14 A l'encontre de ces duels le nom de l'autre paire est sans aucun doute de tout autre caractère : « qui glorifie sa mère» ou «qui vénère (mot à mot : raffraichit) ses frères». Sethe en faisant entrer ces derniers dans le monde de Hiérakonpolis, donne une explication aussi de l'origine des couvercles de canopes à tête de chacal ou de faucon du Nouvel Empire : 15 le chacal et le faucon furent les animaux sacrés de la ville ancestrale. Quant aux porteurs des noms en forme de duels mentionnés, les opinions diver­gent. Kees a mis en rapport l'apparition du nom d'Imesti (fenouille, anis ?) dans le culte funéraire, avec le pouvoir guérisseur et conservateur de cette plante. 16 A cette supposition, paraissant très plaisante, s'oppose cependant, à notre avis, la cir­constance que la croyance en Imesti et son nom peuvent être situés à l'époque où la conservation des viscères de la momie n'était pas encore évoluée. Le duel indiquant dans le nom d'Imesti l'apparition par couples de deux, comme l'avait constaté Sethe, renvoie, en utilisant une comparaison tirée de la nature, à la plante de l'anis à double fruit. 17 En personnifiant les canopes, c'est Imesti qui a obtenu la tête humaine, signifiant la manière de représentation la plus naturelle. Par contre, la tête de singe de Hapi ou de son canope n'a pas encore obtenu une explication convenable. En partant, là aussi, du nom en forme de duel, et non de la signification (hp) symbolisant la force génétrice, la fécondité, ce qui au cas des enfants d'Horus serait fallacieux, le nom de Hapi, qui, dans la paire, complète Imesti, indique avec sa forme de duel une paire de cannetons. Or, lorsque Hapi, contrairement au déterminatif original d'oiseau, ainsi que ses canopes du Nouvel Empire et de la Basse époque, apparaissent avec la tête de singe, ce n'est pas dans leur trassubstantiation (Wesensumwandlung) 18 que nous devons chercher l'origine de ce phénomène. Le parallèle existant — dans une forme également de duel -— entre l'interprétation originale de bntj, divinité apparaissant dans les textes des Pyra­mides, et sa dénomination de « babouin » figurant au Nouvel Empire expressément dans le culte religieux, nous sert d'une explication plus immédiate. Les représen­tations de singes par couples ont dû appuyer cette conception. Le fait que le culte du singe en Egypte remonte aux temps les plus reculés, ne s'oppose pas à cette supposition. La statue de singe munie du nom de Snofrou, avec l'inscription « aimé par Hapi (Nil) » 19 est, à côté de la statue de singe de l'époque de Narmer, le plus beau monument artistique de ce culte, néanmoins, il ne peut être mis en rapport direct avec le génie protecteur. La forme exprimant le caractère et le contenu des canopes est, le plus étroi­tement liée avec le problème de la personnification. Le couvercle plat des vases 14 Er m an, A. : Beiträge zur ägyptischen Religion. Sitzungsher. d. Preuss. Akad. d. Wiss. Ph.—H. Kl, 1916. p. 1151, note 3. Erman a mis en rapport le mot hp avec la course rituelle d'Apis et a pensé de manière erronée que l'apparition du déterminatif de canneton par les enfants d'Horus n'est que secondaire. Cf. Otto, E. : Beiträge zur Geschichte der Stierkulte in Aegypten. Unters. XIII. 1938. 11. 15 Sethe: op. cit. p. 224. 16 Kees, H.: Der Götterglaube im Alten Aegypten. Leipzig, 1941. p. 92. 17 Sethe: op. oit. p. 222. 18 Id. p. 221 et 222. 19 B éné dite, G. : Scribe et Babouin. Monuments Piot. 19, 1911. p. 31. Pour les singes bntj, cf Schäfer, H.: Altägyptische Bilder der auf und untergehenden Sonne. Z. Ä. S. 1935. p. 18.

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