Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)

WESSETZKY, GUILLAUME: Remarques sur la question des formes des vases canopes

étant remplacé par un couvercle à tête humaine, la conception selon laquelle les viscères continuent à vivre comme un organe indépendant, gagne une expression simple, mais en même temps artistique. Cette manière de la personnification est identique avec la coutume de modeler la tête humaine, telle qu'on la rencontre aussi chez les scarabées du coeur. Or, tandis que chez ces derniers il s'agit d'un organe qui, selon une conception uniforme représente l'être entier de l'homme, les scarabées du coeur ne présentent ainsi, dans leur textes, que rarement des variantes, la con­ception de canopes est bien plus compliquée. La survivance des viscères semblait, malgré l'embaumement, fort douteux. Le scarabée de pierre représente en soi, tel un symbole de la vie, l'organe le plus important ; par contre, quant à l'assurance des viscères conservées dans les canopes, c'est la conception, caractéristique du culte funéraire égyptien, qui s'est fait valoir, selon laquelle, pour atteindre au même bût, on peut et on doit employer des moyens différents. Les quatre génies protecteurs protègent les viscères et écartent la faim et la soif. 20 Les viscères cependant, et même le défunt lui-même, furent identifiés avec les enfants d'Horus, comme l'a démon­tré Sethe par les variantes de textes. C'est à cette conception que se rattachent encore les quatre déesses : Isis, Nephthys, Neith et Selket, mises depuis longtemps en rapport avec la conservation des viscères, déesses que les vases représentent symboliquement en tant que les enfants d'Horus, prennant place dans celles-ci selon les textes. Cette identification présenterait une image trouble si nous ne prenions en considération le fait que selon la croyance égyptienne la force vivifiante des textes rend possible à elle seule que les dieux protecteurs représentent les viscères fragi­lement embaumées, même dans le cas où les vases ne contenaient pas l'organe intérieur embaumé. Les exemples les plus caractéristiques de cette conception sont fournis par les canopes de la Basse époque, et par leur formules. Les têtes des enfants d'Horus placées sur les vases expriment elles aussi ce que le texte dit de manière évidente. Le défunt Osiris N. N. est identique avec l'enfant d'Horus, tandis que le vase repré­sente la déesse dont le rôle protecteur est, dans le texte, mis en rapport par un jeu de mots, avec l'enfant d'Horus. Nous estimons important la variante de texte figurant aussi sur le spécimen de Budapest, texte rencontré sur les canopes mis sous la protection de la déesse Selkit. Nous trouvons au lieu du terme plus général n k3-(k) «pour (rame) ha» («pour le salut de ton âme ») en quelques cas le terme jnk « moi ». Le « moi », en tant que le mot d'introduction de Selkit peut servir le même bût que les phrases exprimant l'unité de substance dans les formules des scarabées du cœur « mon cœur de ma mère » et «tu es l'âme (ka) dans mon corps». Nous devons en tout cas comprendre le mot jnk — « moi » comme un terme distinctif . Tel que le texte déclare l'identification complète des viscères du défunt lui-même avec le génie protecteur, comme étant une dernière étape, la plus carac­téristique de l'évolution des canopes, le processus du développement est accompagné par les changements des formes des couvercles exprimant en premier lieu le génie protecteur. Aussi la forme des vases, s'élargissant à partir du milieu, est-elle nou­velle. En même temps que l'apparition des têtes de singes, de chacals et de faucons, la tête humaine d'Imesti obtient elle aussi un autre caractère. Les têtes des couvercles des canopes des époques précédentes, traitées souvent en portrait, se sont prêtées, même sans inscriptions, à une identification avec la statue de la personne à laquelle 20 Kees, H. : Totenglauben und Jenseitsvorstellungen der alten Ägypter. Berlin, 1956. p. 120.

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