Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)
RADOCSAY, DENIS: Le fragment du sarcophage de Kalocsa
Les nombreuses analogies de ce décor ont permis de concevoir plusieurs solutions de l'origine du style de notre bas-relief. Son premier parent le plus proche a apparu sur le parapet de la chaire de l'église S.Ambrogio de Milan et sur le chapiteau d'Arbe, conservé au Musée S. Donato de Zara, puis il a évoqué les enluminures françaises entre lesquelles la congrégation de Hirschau, dépendant de Cluny, a servi d'intermédiaire, et plus tard, un représentant hongrois de ce type, une sculpture à oiseaux, s'est rattaché au chapiteau d'Arbe, et deux autres monuments, les basreliefs de Bude et de Kalocsa, à l'école de Toulouse ; ou rédigé de manière quelque peu différente : le bas-relief a dénoté des attaches dalmates, alors que son style s'est avéré français. 20 L'enseignement que l'on peut tirer de ces exemples est que la source du style de la sculpture de Kalocsa ne peut être retrouvée en toute évidence ni dans l'art italien ni dans l'art français, tant que toute l'histoire de l'évolution de ce mode de décorer ne sera mise au point. La question se complique encore par les rapports entre les représentants hongrois de ce motif. Il reste à examiner si les monuments hongrois sont issus eux aussi de la même souche. La question se pose de savoir si cette mode n'aurait pu arriver simultanément de l'Italie et de la France. Bien que la parenté entre les sculptures de Kalocsa et d'Arbe paraisse plus étroite que celle qui existe entre les monuments de Kalocsa et de la France, les nombreux liens rattachant les monuments italiens et français synchroniques nous avertissent de la possibilité d'une double origine. En rapport avec le décor de rinceau de la lunette de Capranica di Sutri, il était question de l'influence des miniatures nordiques, 21 En appréciant les deux arcs de fenêtres de la cathédrale de Speyer, décorés d'entrelacs végétaux et d'animaux, on a cru établir dans l'Italie du Nord de la fin du XI e siècle la patrie de ce motif, 22 et on a vu les analogies plus récentes des chaires de Moscufo et de Cugnoli dans les chapiteaux de Toulouse. 23 C'est un fait bien connu que la sculpture française à, dans la première moitié du XII e siècle, fortement agi sur la sculpture italienne : la parenté entre les chapiteaux de l'église de Saintes et de l'église S. Michèle 20 Dercsényi, D. : op. cit. p. 26 — 27. — Horváth, H. : op. cit. p. 88. — G e r e v i c h, T. : op. cit. p. 142, 161, 170. Sur les rapports entre la « Lapidation de Saint Etienne » de Somogy vár et la pierre tombale figurant une scène de chasse, de l'église S. Zeno de Vérone v. Dercsényi, D. : Contributi alio studio dei rapporti fra la plastica ungherese netl'età romanica e quella dellTtalia settentrionale. Studi e Document! Italo-Ungheresi délia R. Accademia d'Ungheria di Roma. Annuario IV. Rome, 1942, p. 67 —68. Sur la présence de ces motifs voir :Berliner, R. : Die Bildwerke des Bayerischen Nationalmuseums. IV. Augsbourg, 1926. p. 7 — 8, fig. 6. — Swarzenski, H. : Monuments of romanesque art. Londres, 1953. p. 53 — 54, 65, fig. 202 — 208, 330— 333.— F r e y, D. : S. Giovanni Battista in Arbe. Jahrbuch des Kunsthistorischen Instituts der K. K. Z. K. für Denkmalpflege, V. 1911. Supplément, p. 72, fig. 64 — 65, — C e s c h i, C. : La cattedrale di Bari nel suo nuovo aspetto. Bollettino d'Arte, XXIX, 1935 — 36, p. 120, fig. 12.— Lehman n—B rockhaus: Die Kanzeln der Abruzzen im 12. und 13. Jahrhundert. Römisches Jahrbuch für Kunstgeschichte, VI. Vienne, 1942—44. p. 283 — 234, 313—315, fig. 253-254, 292 —296. — A u b e r t, M. —Beaulieu, M.: Description raisonnée des sculptures du Mo ven Age . . . (Musée National du Louvre). Paris, 1950. p. 29, 75, fig. 16, 90 — 96. — Kohlhausen, H. : TJnveröffentliche frühe deutsche Schmuck- und Minnekästchen. Zeitschrift für Kunstwissenschaft, III, 1949. p. 3—4, fig. 3, 5. — Francovich, G. : La corrente comascanella scultura romanica europea. Rivista del R. Istituto d' Archeológia e Storia dell'Arte, VI, 1937. p. 48. — W i r t h, K. A. : Beiträge zum Problem des „Samsonmeisters". Zeitschrift für Kunstgeschichte, XX, 1957. p. 25-51. 21 Lavagnino, E. : II medioevo. Torino, 1936. p. 341. 22 Kautzsch, R. : Der Dom zu Speier. Städel-Jahrbuch I. Francfort s. Main, 1921. p. 90, fig. 4—5. 23 Lehmann — Brock h aus: op. cit. p. 313 — 315.