Radocsay Dénes - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 11. (Budapest, 1957)

RADOCSAY, DENIS: Le fragment du sarcophage de Kalocsa

9. Sarcophage de Saint André. Szent András szarkofág. de Pavie est évidente ; un demi siècle plus tard on observe dans la sculpture apulienne l'influence de la façade de la cathédrale d'Angoulême, et les attaches entre les cathédrales d'Angoulême et de Bari sont présentées par le même motif de rinceau. 24 Le sarcophage de Kalocsa doit sa naissance aux vifs courants artistiques euro­péens. L'agencement de ses éléments principaux, sa composition centrale et les décors des deux côtés suivent un type connu ou généralement répandu. Notre attention se dirige sur cette œuvre d'autant plus qu'elle enrichit d'un trait nouveau l'image du passé artistique hongrois d'une part, et d'autre part, sa forme et son type, remontant à la fois au sarcophage de Saint André, sont, selon nos connais­sances, uniques dans l'ensemble européen des XI e et XII e siècles. Bien entendu, il n'est pas plausible que le bas-relief composé d'éléments différents soit le produit d'une invention artistique indépendante et unique, il est probablement le messager d'un type, évidemment plus rare, dont les autres spécimens ont été détruits au cours des siècles, ou sont encore latents. Sa situation isolée dans l'ordre de l'évolution pas encore mise au point et difficile à préciser, n'est pas un phénomène dissonant, mais elle s'adapte à l'évolution de manière raisonnable. Pour pouvoir préciser le lieu de l'origine de notre bas-relief et l'importance qu'il revêt dans l'histoire de l'évolution, nous rappellerons les trois grands nœuds de l'histoire de la sculpture funéraire européenne du Moyen Age. Le premier est le groupe des sarcophages de Rávenne, datant des V e et VI e siècles, le second est l'apparition aux XI e et XII e siècles des monuments funéraires à gisants, et le troisième, l'époque de la première Renaissance, lorsque des anciens monuments funéraires, liés par les prescriptions religieuses, se crée une nouvelle forme des monuments pro­fanes. 25 Ce n'est pas dû au hasard que ces trois périodes, créant chacune de nouveaux types, coïncident avec les trois périodes principales de l'évolution du féodalisme médiéval : périodes de sa formation, de son épanouissement et de son déclin. Évi­24 F r a n c o v i c h, G. : op. cit. p. 64, 89. On observe, bien entendu, une diffé­rence entre les deux procédés décoratifs eux aussi. Le décor italien est plus équilibré et régulier, le décor français est plus ambigu et vivant. 25 Dvorak, M. : Geschichte der italienischen Kunst im Zeitalter der Renais­sance, I. Munich, 1927. p. 109 — 110.

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