Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 8. (Budapest, 1955)
KÖRNER ÉVA: A Grafikai Osztály LXXXVIII. kiállítása. Új szerzemények II.
religieuse et sociale que l'évolution artistique. Les donateurs de Szentkirály ne sont cependant pas des portraits ; les têtes sont typiques (fig. 20—21), les visages sont ronds et les petits yeux ronds sont les mêmes que ceux du Christ. Le sculpteur a représenté non l'individualité des donateurs, mais leur personnalités, et ceci avec un réalisme excellent. C'est justement ce fait qui éveille l'intérêt historique et soulève la question : qui sont ces donateurs qui apparaissent d'une manière si immédiate dans le grand acte de leur vie ? Il n'est pas douteux qu'ils ont dû appartenir à une famille noble du comitat de Vas. Entre autres le chaperon de la femme, fort en vogue à l'étranger, le permet de conclure. Dans le comitat de Vas, dans la seconde moitié du XIII e siècle, c'est les grandes familles Ják, Ákos. Monoszló, Gutkeled, Látót, Hahót, etc. qui se distinguaient, c'est elles qui revêtirent les fonctions 31 les plus élevées du comitat : mais en dehors de celles-ci, les noms de nombreuses familles 32 nous sont également connus, même les limites de leurs propriétés sont elles aussi grosso modo précisées. Malheureusement nous ne possédons aucune donnée sur Szentkirály. Son église 33 consacrée au roi Saint Etienne n'est mentionnée qu'en 1360, bien que selon le témoignage du bas-relief elle ait été érigée à peu près 100 ans plus tôt. La répartition des propriétés du comitat de Vas nous invite à songer en premier lieu à la famille Ják dont les terres étaient situées entre Monyorókerék et Sárvár, ou à Jakfa, et qui elle a possédé en outre, des propriétés aux bords de la rivière de Gyöngyös (Gyöngyöstő), donc dans la vallée que traverse cette rivière, où Szentkirály était situé. Cette supposition semble être d'autant plus probable que la famille Ják se fit connaître comme mécène, par la fondation des abbayes de Pornó et de Ják. 34 Les personnes sont donc inconnues, mais leur mentalité s'exprime dans la lunette dont le sujet a été sans aucun doute imposé par eux, et c'est bien eux qui ont dû choisir le sculpteur qui leur convenait le mieux. C'est la rencontre des donateurs illustres avec le maître eminent de la lunette de Szentkirály qui avait créé cette oeuvre extraordinaire, la sculpture la plus importante de la dernière période de l'époque arpadienne. YOLANDE BALOGH 31 R e i s z i g, E. : Vas vármegye tisztikara a középkorban. (Les hauts fonctionnaires du comitat de Vas au Moyen Age.) Kőszeg, 1940. p. 10—12. 32 W e r t n e r, M. : Magyar nemzetségek a XIV. század közepéig. (Familles hongroises jusqu'au milieu du XIV« siècle.) I—II. Temesvár, 1891—1892.; R e i s z i g, E. : Vas vármegye nemes családjai (Les familles nobles du comitat de Vas). Budapest, 1898. p. 544—547. — Magyarország vármegyéi és városai. (Les comitats et les villes de la Hongrie.) Dir. : Sziklay, J. et Borovszky, S. ; Karácsonyi, J. : Magyar nemzetségek a XIV. század közepéig. (Familles hongroises jusqu'au milieu du XlVe siècle.) I— III. Budapest, 1900—1901.; III/l. Budapest, 1901. p. 227. 33 C s á n k i, D. : Magyarország történeti földrajza a Hunyadiak korában (La géographie historique de la Hongrie au temps des Hunyadi). II. Budapest, 1894. p. 797 — 798. — L'énorme fond de fiches pour le grand ouvrage en préparation de Georges Györffy (Magyarország történeti földrajza az Árpádok korában. [La géographie historique de la Hongrie a l'époque arpadienne]) ne m'a fourni lui non plus des données sur Szentkirály. Je tiens à remercier ici M. Györffy de m'avoir permis de dépouiller ce riche materiéi. 34 Cf. Karácsonyi: II. 1901. p. 244 — 264.; Wertner: II. p. 62-73.