Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 5. (Budapest, 1954)
RAJNAI, NICOLAS: La Galerie des Tableaux Hongrois Modernes
COMPTE RENDU DE L'ACTIVITÉ DU MUSÉE HONGROIS DES BEAUX-ARTS 1941 — 1953. La Galerie des Tableaux Hongrois Modernes Les premières années qui suivirent notre dernier compte rendu de l'activité de la Galerie des Tableaux Hongrois Modernes — rapport paru il y a presque 15 ans — furent les années les plus difficiles non seulement de notre département, mais aussi du musée entier. D'année en année l'influence de la guerre se faisait sentir de plus en plus violemment. En raison des bombardements aériens qui devenaient très fréquents, les objets d'arts les plus précieux de nos collections ont dû être mis à l'abri. Plus tard, par ordre des autorités supérieures, les collections mises en sûreté, dans des caves, furent remontées et exposées de nouveau dans les locaux du Musée où elles auraient pu être facilement détruites. Leur protection ne fut reprise qu'au moment du danger extrême. Etant donné cette gestion du Musée, peu consciente de ses responsabilités, on peut dire que les pertes de la Galerie dues à la guerre, ne sont pas aussi considérables qu'elles auraient pu être. Aucun tableau ne fut détruit par les bombardements aériens au Musée même. Par contre, certains objets d'art confiés à différents services de l'administration d'État pour être mis à l'abri, furent détruits ou perdus. Les pertes s'élèvent au chiffre total de 482 pièces. Parmi ces pertes la plus grave est celle des tableaux d'artistes eminents comme Jules Benczúr (1 tableau), Alexandre Bihari (2), Joseph Borsos (1), Etienne Csók (2), Louis Deák-Ébner (2), Adolphe Fényes (4), Joseph Koszta(4), Charles Lötz (17), Charles Marko aîné (2), Ladislas Mednyánszky (5), Géza Mészöly (12), Michel Munkácsy, ( 1 ), Barthélémy Székely (2), Paul Sziny ei-Merse ( 1), Michel Zichy( 1 ). En outre, nous devons compter parmi les pertes dues à la guerre une oeuvre de Paul Szinyei-Merse et une peinture de Charles Marko aîné que notre gouvernement fasciste avait offert à des hommes d'état étrangers. En ce qui concerne l'enrichissement de la collection durant les années 1941 —1945, la situation paraît un peu plus favorable. Le nombre des tableaux acquis par voie d'achat s'élève au chiffre total assez considérable de 197. Mais, au point de vue de la valeur artistique, il y a lieu de constater qu'il s'agit, pour la plupart des cas, d'oeuvres insignifiantes, parmi lesquelles les classiques de notre peinture nationale ne sont représentés que par un seul chef-d'oeuvre et par quelques autres tableaux de niveau moyen. Les pièces importantes sont celles de Michel Munkácsy (Coin de foret), de Ladislas Paál (Sentier dans le bois, et Allée), de Simon Hollosy(Tête de jeune fille riante) de Charles Ferenczy (Garçon jardinier, étude) et de plusieurs éminents peintres contemporains. Parmi les oeuvres de ces derniers, Je tableau de Jules Rudnay, «Femme à fichu de dentelle», mérite d'être cité comme l'une des meilleures réussites du maître.