Szilágyi János György - Kaposy Veronika szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 5. (Budapest, 1954)
BIRÓ, BÉLA: Une lettre inconnue de Charles Markó écrite en 1854 a Edmond Zichy
si intime et familier, mais il se trouve au premier plan ; par conséquent la composition devient plus serrée et ne peut rendre de manière satisfaisante la clarté aérée et légère de la nature. Les canots, bien qu'intégrés dans la partie sombre du premier plan, ainsi que les figures aux gestes vifs, bien disposées rendent la toile mouvementée et vivace. 10 Nous retrouvons donc les antécédents du «Visegrad» parmi les oeuvres représentant les régions de la Hongrie et renvoyant aussi à son passé, mais nous les rencontrons également dans les ses paysages étrangers peints sur place, telle la «Villa Plinisna». «L'Ile Marguerite» peinte en 1821, est tellement proche du «Visegrad» qu'on pourrait à peine les séparer dans le temps, or, le tableau de Corne, peint en 1826, montre que le maître a beaucoup évolué jusqu'au monemt où il a créé son chef d'oeuvre. — La belle toile de «Visegrad» peut être située entre 1826 et 1830. EDITH POGÁNY UNE LETTRE INCONNUE DE CHARLES MARKO ÉCRITE EN 1854 À EDMOND ZICHY Après une vie pleine de succès et encore plus de luttes c'est dans la Villa Appeggi près de Florence, que Charles Marko aîné a retrouvé le repos et l'aisance relative de ses dernières années. Il vécut dans l'ancienne villa des Médicis située dans un site romanesque, de 1848 jusqu'à sa mort survenue en 1860. Le propriétaire de la villa, Ugolino Gherardesca, assura au premier étage un appartement vaste et comfortable à la famille fort nombreuse de Charles Marko. En ce temps-là le peintre fut souvent malade et sa vue s'affaiblit de jour en jour, au point qu'il pouvait à peine satisfaire les commandes venant de tout côté, bien que sa fille Barberina lui aidât à peindre les petites figures de ses paysages. Parmi ses clients se trouvait, Edmond Zichy (1811—1894) qui, dans son palais de Vienne, rassemblait des objets d'art précieux et écrivait en même temps des études sur l'art. Dans sa collection figuraient plusieurs tableaux de Charles Marko qu'il aida jusqu'à la mort de l'artiste. C'est à la fin de l'année 1853, ou au début de 1854 qu'il commanda à Marko le paysage «Saint Ladislas» mentionné dans la lettre ci-dessous, 1 tableau que le peintre commença avec beaucoup d'enthousiasme rien que pour son sujet hongrois. Il voulut représenter les personnages dans des costumes authentiques et après avoir esquissé la composition, il chercha un ouvrage authentique sur les costumes de l'époque. Il trouva l'ouvrage cherché dans la publication connue du peintre Pierre Nepomuk Jean Geiger (1805—1880), album intitulé «Tableaux de l'histoire de la Hongrie». Geiger était un vrai savant de l'art du costume et c'est grâce à sa science qu'il fut nommé professeur à l'Académie de Vienne. L'album mentionné comprenait une série de 10 La date figurant sur le tableau atteste que Charles Marko aîné a dû faire un voyage en Italie en 1826, ou même avant, en tout cas avant qu'il se soit établi définitivement en Italie. 1 L'original de la lettre a passé des archives de la famille Zichy au Musée des Beaux-Arts.