Balogh Jolán szerk.: A Szépművészeti Múzeum közleményei 2. (Budapest, 1948)

Bíró, Béla: Huit tableaux de François Simó au Musée des Beaux-Arts

à découvert. Son cou est paré d'un collier de perles à trois rangs; ses cheveux sont coiffés en spirale, ses yeux sont bleus, ses sourcils à peine visibles. Le procédé d'exécu­tion témoigne de la peinture lisse de l'Académie de Vienne. C'est une création carac­tèristiquement biedermeier. Elle est signée: Simó 1826. Grâce à ce dernier fait et aux dimensions du tableau il a pu être établi, sur base du registre du peintre, que la femme représentée était ,,Mme Joséphine László née Szűcs habitant dans le (quartier appelé) Ráczváros. Hauteur 29 pouces". (La hauteur en pouce est mentionnée chaque fois car Simó se faisait payer autant de florins d'argent que le tableau comptait de pouces de hauteur.) C'est le premier portrait de femme exécuté par l'artiste, âgé de 25 ans, depuis son établissement à Bude. Il eut incontestablement du succès avec cette oeuvre d'une facture douce et rendant avec un réalisme rc marquable le regard rêveur du modèle. A cette époque Nicolas Barabás était encore l'élève du collège de Nagyenyed et son nom n'était guère connu en dehors de la ville. Simó peignit deux ans plus tard, en 1828, les deux portraits à l'huile de petit format dont Louis Ernst fit don au muses en 1930. L'un est un buste d'homme aux cheveux gris (No. 6392) dans un manteau brun aux revers bleus clair; il est coiffé d'un chapeau bleu en forme de barrette. Le second portrait, faisant pendant au premier, (No. 6393) est un buste de femme à la perruque grise, au manteau rouge garni de fourrures avec un manchon brun dans la main; sur sa tête un fichu noir, semblable à un châle, est noué sous le menton. Tous les deux sont signés ,,Simó 1828" bien que les costumes des personnages reflètent la mode du tournant du siècle précédent plutôt que celle de 1828. La note de Simó lui-même nous éclaircit cette contradiction. Le registre mentionne au sujet du No. 70 des oeuvres exécutées en 1828: ,,J'ai copié pour le comte Festetich un portrait d'homme de 8 pouces" et au sujet du No. 71: ,,Pour pendant du même une femme d'un vieux portrait de famille. Egalement 8 pouces." La concordance des mesures figurant dans le texte avec celles des deux tableaux du musée rendent incontestable que ces derniers sont les copies des portraits de deux membres inconnus de la famille Festetich. Peut-être s'agit-il de Paul Festetich, fondateur du Georgicon et conseiller intime de Marie-Thérèse, et de se femme née Julie Bossányi? En 1831 Simó quitta Pest pour se fixer dans son pays natal, en Transylvanie. Après quelques mois de séjour à Székelyudvarhely il s'installa à Kolozsvár en cherchant à y vivre de son art. Au début il a suffisamment de travail grâce surtout aux commandes que lui font les familles aristorcrates si bien qu'au bout d'un an il peut se marier. Sa femme Thérèse Sándor, rejeton de la famille Sándor de Marosvásárhely avait 32 ans, un an de plus que Simó, lors du mariage. Mais les commandes devinrent de plus en plus rares et dès 1833 l'artiste est obligé de gagner sa vie en peignant des empreurs romains et des navires sur les enseignes d'épiceries. Dans cette situation difficile il accepta avec empressement la place de professeur de dessin au lycée catholique devenue vacante par suite de la mort de Gottfried Neuhauser en 1836 et qu'il occupa jusqu'à sa mort survenue en 1869. Il fut le premier maître de Barthélémy Székely. Une périclition progressive caractérise son activité de Kolozsvár. Avec les années ses oeuvres deviennent de plus en plus sèches, de plus en plus décolorées perdant tout pittoresque. Vers 1850 il ne prend même plus guère son pinceau en main. Parmi ses oeuvres de Kolozsvár les meilleures sont encore celles qui représentent les membres de sa famille. Le Musée des Beau-Arts a acheté en 1914 de Denis Szoffka deux minia­tures à l'aquarelle représentant des portraits de femmes. Sur l'une d'entre elles nous voyons une femme entre 30 et 40 ans dans une robe rose avec une coiffure particulière (No. 1914—127). Selon l'inventaire cette femme est ,,un membre de la famille Sándor de Marosvásárhely". Le femme du peintre était née Sándor: le portrait exécuté en 1837 est vraisemblablement le sien. La seconde miniature (No. 1914—128) représentant une femme assise sur un divan rouge vient à l'appui de cette supposition. L'exécution sèche et les couleurs déteintes témoignent du fait que c'est une oeuvre tardive de Simó. Le visage montre une telle ressemblance physiognomonique, ne prêtant à aucune

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