Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)
HEDVIG GYŐRY: Un collier amarnien a Budapest
mais aussi comme élément de bouquets, de guirlandes ou de couronnes. La forme de la fleur 38 et du pétale 39 du pavot était fabriquée à Tell el-Amarna tout comme les pendants en faïence. La capsule des graines était aussi probablement fabriquée à Tell el-Amarna, et a également servi de base pour un type de vase 40 . Le grenadier 41 (jnhmri) en revanche, qui s'est probablement répandu en Egypte via la Palestine, n'était pas seulement consommé, puisqu'il était aussi devenu une offrande alimentaire et s'est ensuite transformé en symbole de fertilité. Il a été mentionné pour la première fois à propos du jardin fruitier de Ineni 42 . Les fleurs étaient tressées en couronne, les fruits mangés ou transformés en vin 43 , et l'écorce et la racine étaient utilisées comme parasiticide 44 , et peut-être comme teinture jaune pour le cuir 45 . La grenade était populaire parmi les offrandes funéraires et liturgiques, en particulier sous la 19 e dynastie, comme les représentations le montrent. Encore que la forme de la fleur de ce collier ne permette pas de la déterminer sans équivoque, elle peut être identifiée à la fleur de grenadier. La popularité de la plante, son utilité et sa symbolique au sein du culte mettent en évidence l'utilisation de sa fleur comme amulette ou objet de ce type. La forme du fruit du grenadier, de la grenade, était adaptée aux vases en faïence et en pâte de verre 46 . Dans une des poésies amoureuses du papyrus se trouvant à Turin "mes graines sont semblables à ses dents (celles de la dame), ma figure à sa poitrine" 47 - dit une grenade. Comme les représentations du Nouvel Empire le montrent, en dehors du raisin et de la fleur de lotus, la grenade était également suspendue sur les architraves des chapelle de jardins 48 . H Pétrie, Amanta, op. cit. (note 17), p. 30, pl. 19, no. 451 = H. Frankfort -J. D. S. Pendlebury, The City o/Akhenaton, Part II. The north suburb and the desert altars. The excavations at Tell el-Amarna during the seasons 1926-32, EES 40, London 1933, pi. 29, fig. 5; T. E. Peet - CL. Wooley, The City ofAkhenaton. Part I, EES 38, London 1923, p. 170, no. 30. "' Pétrie, Amarna, op. cit. (note 17), pl. 19, no. 468 = Frankfort-Pendlebury, op. cit. (note 39), no. IV.C. 17; I. E. S. Edwards, Tutankhamttn. His Tomb and its Treasures, New York 1977, p. 69. 40 Voir. R. Germer, Einige Bemerkungen zum angeblichen Opiumexport von Zypern nach Ägypten, SAK 9 ( 1981 ), pp. 125-129. 41 Manniche, op. cit. (note 32), pp. 139-140; Germer, op. cit. (note II), pp. 42-43; Keimer, op. cit. (note 14), pp. 47-51; M.A. Murray, Fruits, vegetables, pulses and condiments, in: P.T. Nicholson -1. Shaw (eds.), Ancient Egyptian Materials and Technology, Cambridge 2000, p. 624-625. 47 Urk. IV. 73,12. 41 Darby-Ghalioungui-Grivetti, op. cit. (note 29), pp. 742-743. 44 Germer, op. cit. (note 13), pp. 56-57.(contenu de isopcllctierin) 45 A. Lucas, Ancient Egyptian Materials and Industries, London 1962, p. 36. '" P. ex. Schoskc-Krcissl-Germer, op. cit. (note 8), p. 169, no. 91. 47 A. Erman, Literatur der Ägypter, Leipzig 1923, pp. 311-312. 4S P. ex. Keimer, op. cit. (note 14), p. 181, nos. 27-28.