Hedvig Győry: Mélanges offerts a Edith Varga „Le lotus qui sort de terre” (Bulletin du Musée Hongrois des Beaux-Arts Supplément 1. Budapest, 2001)

HEDVIG GYŐRY: Un collier amarnien a Budapest

Quelle que soit la nature de l'interprétation acceptée au sujet des pendants, l'idée de régénération se manifeste dans tous les cas, amplifiée par son aspect solaire ou encore par son aspect lié à la fécondité. Les formes intermédiaires entre les deux types de pendants s'expliquent par leur production parallèle dans les même ateliers de même que par leur utilisa­tion pour les même bijoux. Dans ce contexte il est naturel que les éléments iconographiques se soient influencés mutuellement, et l'aient été aussi par d'autres motifs végétaux de l'époque 49 . D'autre part, cette utilisation parallèle montre que la valeur sémantique de ces éléments devait être très proche. Le nom égyptien pour le bleuet est encore inconnu, et de ce fait, l'interprétation ne peut être effectuée par les sources écrites. La plante a été introduite en Egypte sous la 18 e dynastie et son utilisation est prouvée jusqu'à l'époque romaine. Son habitat originel était la Syrie. Cependant, au Nouvel Empire, on observe une préférence pour la culture du bleuet 50 . La fleur était placée dans des bouquets gigan­tesques, et tressée dans les couronnes funéraires 51 ; des dessins la représentant déco­raient souvent des peintures sur les planchers ou sur les murs du palais, ou encore les carreaux muraux et des pièces de mobilier - surtout aux 18-20 dynasties 52 . Comme décoration, les compositions préférées pouvait être groupées en rangs de fleurs, comme plante isolée ou comme partie d'un bouquet. Dans la plupart des cas, les bijoutiers 53 façonnaient le bleuet en faïence pour les incrustations, les pendants de collier, les boucles d'oreilles, les perles ou les franges de collet. Sous Amenhotep III-IV, le matériau caractéristique pour l'amulette était la faïence verte et bleue 54 , et pendant la période ramesside, le lapis et l'or. Dans 49 Voir p. ex. C. Andrews, Ancient Egyptian Jewellery, London 1996, p. 36, fig. 27. Les pendants du bleuet sont façonnes en un calice en or et avec la décoration des sépales caractéristique des mandragores. 50 P. ex. Treasures of Tutankhamun, New York 1976, pl. 30; H. Kayser, Ägyptisches Kunsthandwerk. Ein Handbuch für Sammler und Liebhaber, Bibliothek für Kunst- und Antiquitätenkunde, Bd. 26, Braunschweig 1969, p. 316; Frankfort­Pendlebury, op. cit. (note 39), pl. XXXVI, XXXIX. 51 H. E. Winlock, Materials Used at the Embalming of King Tut-Ankh-Amun, New York 1941, MM A Papers No. 10, p. 17, Keimer, op. cit. (note 14), pp. 8-9. 52 P.E. Newberry, The cornflower in Egyptian Art, PSBA XXII, pp. 142-146. 53 P. ex. J. Samson, Amarna. City of Akhenaten and Nefertiti. Key pieces from the Petrie Collection, London 1972, pp. 86-, flg. VIII, moule; Petrie, Amarna, (note 17), pl. XIX. 54 Winkler-Müller, op. cit. (note 14), pi. 26. nos. 503-6, et à ajouter à la liste: Germer, op. cit. (note 11), p. 173 = Pétrie, Amarna (note 17), pl. 19. nos. 479-87, pl. 20, no. 565; Vercoutter, op. cit. (note 25), pp. 342, 343; Götter, Pharaonen, Essen 1978, boucle d'oreille de Seti II. TT 56. = Ramsès le Grand, Galeries nationales du Grand Palais, Paris 1976, no. 66; A. Wilkinson, Ancient Egyptian Jewellery, London 1971, p. 127, fig. 54. pl. LXA. Sans provenance: J. áliwa, Amulety Egipskie, Krakau 1976, no. 1, fig. la; Schoske-Kreissl-Germer, op. cit. (note 8), p. 224, no. 153, és pp. 228-29, no. 156; H. W. Müller, Ägyptische Kunstwerke, Kleinfunde und Glas in der Sammlung E. und M. Kofler-Truniger, Luzern-Berlin 1964, A. 133; P. Munro, Kestner Museum, Hannover, Ägyptische Abteilung, Roomguide: Feste, Hannover sans année, p. 13; Herrmann, op. cit. (note 17); Kat. Hermitage, (note 17), no. 74; Mey, op. cit. (note 17), p. 305.

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