Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 117-120. (Budapest, 1987)

TANULMÁNYOK - Le Calloc'h, Bemard: Orvos volt-e Körösi Csoma Sándor? (francia nyelven)

tions avec Csoma il l'entretient plus volontiers de ses travaux grammaticaux que de la meilleure manière de se soigner. Au cours de son voyage, il est aimablement reçu à Téhéran par le Dr. Richard Sharp, chirurgien de la résidence britannique, dont il cite le nom avec reconnaissance dans la préface à son diction­naire tibétain, et auquel il adresse ses remerciements, considérant qu'il lui est ,,particulièrement redevable de ses attentions envers lui". Comme les deux frères Willock, Sharp appartenait aux forces armées de l'Inde du sud (gouver­nement de Madras. On sait par Sir Robert Ker Porter, auteur des „Travels in Georgia, Persia, etc.." publiés à Londres en 1822 que le jeune homme vint de l'Inde en 1818 pour remplacer le médecin de l'ambassade anglaise, le Dr Drummond Campbell, qui venait de mourir. Sharp débar­qua à Bouchir en juillet, par une chaleur accablante, et reçut tout de suite mission de Willock de se rendre à Chiraz, non pour y exercer son art, mais pour obtenir du gouverneur du Fàrs, le prince royal Hassan Ali Mirza, la punition de deux Persans coupables d'avoir outragé et blessé un voyageur britannique. Et c'est ainsi que Sharp dut assister personnellement, en la compagnie der Ker Porter, à une bastonnade mémorable, que ce dernier raporte tout au long de deux pages en se félicitant de la ferme diplomatie deson gouvernement. Avant de gagner Téhéran, puis Tab­riz, où il eut à soigner le shah, le médecin anglais remit aussi sur pied Ker Porter que son voyage avait épuisé, et surtout le demostique russe de celuici, atteint de paludisme. Le 30 juillet au soir, les trois hommes et leur caravane quittèrent Chiraz pour Ispahan, mais, arrivés au village d'Imam Zadeh Ismaël, c'est Sharp qui tomba malade, atteint d'une ,,fièvre biliaire" dont il se remit très difftciliment. C'est ce qui explique que son séjour en Perse fut finalement moins long que prévu. Il regagna, en effet, l'Europe peu de temps après le passage de Csoma de Körös. James Baillei Fraser, à la date du 6 novembre 1821, observe que'le médecin attaché à la Résidence se nomme J. Mac Neil' (Journey into Khorasan, livre I-er, p. 123). Sharp n'est pas pour nous un inconnu, comme on l'a longtemps cru, puisque Ker Porter lui con­sacre quinze pages de son récit de voyage et cite quatorze fois son nom. Il ne fait toutefois aucune allusion aux relations que le médecin peut avoir eu par la suite avec Csoma, lors du séjour du voya­geur hongrois chez les frères Willock parce qu'il arrête sa narration juste avant que Csoma n'arrive dans la capitale persane. Il semble du moins que Sharp ait rendu quelque signalé service au Hong­rois et le fit même bénéficier de son expérience pratique. Après tout, il n'est pas impossible que la première raison pour laquelle le voyageur resta si longtemps à Téhéran (plus de cing mois) ait été une raison de santé. Au terme de près d'une année de pérégrinations en dents de scie à travers le Proche et le Moyen Orient, dans des conditions précaires, sous des climats d'une grande rudesse, dans des chaleurs de fournaise, alors qu'il ne disposait que de moyens si dérisoires qu'on peut imagi­ner qu'il souffrit souvent de la faim, il n'est pas étonnant qu'il ait eu besoin des secours d'un médi­cin. Vraisemblablement, il a profité de son séjour à Téhéran, où de l'automne au printemps l'air est vivifiant, et de la présence d'un praticien qui lui accordait sa sympathie, pour reprendre des for­ces et se mettre en mesure de subir de nouvelles épreuves qu'il prévoyait devoir être impitoyables. Car, en dépit de sa nature robuste et de sa volonté de fer, il lui arriva souvent de tomber malade. On ne la saurait pas si, au seuil de la mort, miné par le mal qui allait l'emporter, il ne l'avait pas avoué dans un moment de faiblesse au docteur Campbell, à Dardjiling, et si ce dernier n'en avait pas fait état dans sa lettre à Bushby d'avril 1842. ,,Je lui ai vainement demandé de prendre des médicaments, confie t-il a son correspondant. Il m'a répondu qu 'il avait déjà bien des fois souffert de semblables maladies, et d'autres aussi ' '. Le ,,médecin perse " auquel il est fait allusion dans cette même lettre ne nous est pas autrement connu. Csoma dit simplement à son sujet qu'il lui avait conseillé l'usage d'un émétique (vomitif) ,,tartare", lorsqu'il était en Iran, et qu'il en garda toujours par devers lui; mais il ne précise ni la composition ni les qualités particulières de cet émétique. Peut-être lui fut-il présenté par le doc-

Next

/
Oldalképek
Tartalom