Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 117-120. (Budapest, 1987)

TANULMÁNYOK - Le Calloc'h, Bemard: Orvos volt-e Körösi Csoma Sándor? (francia nyelven)

teur Sharp. Peut-être plutôt le rencontra-t-il pendant ses pérégrinations à travers la Perse, ou bien à Mechhed, ville dans laquelle, ne l'oublions pas, il demeura six mois à faire on ne sait quoi, dans l'attente du départ d'une caravane pour Boukhara. En tout cas, cette familiarité avec un mé­decin perse nous prouve qu'il souhaitait aussi avoir des entretiens avec les praticiens indigènes et qu'il se sentait en mesure de discuter de leur art avec eux. Le 16 juillet 1822, il rencontre près de Dras, dans le Pourig (Ladakh), un, autre Médecine Wil­liam Moorcroft. Après avoir exercé son art dans son pays,il était parti pour les Indes, où il avait pris du service dans la cavalerie. Au moment où il croise le chemin d'Alexandre Csoma de Kőrös, il est en voyage pour acheter des chevaux turcomans, destinés à l'armée britannique. On sait quels liens étroits unissent bientôt ce vétérinaire pas comme les autres, devenu l'explo­rateur du Ladakh, à ce personnage hors du commun qu'est le Hongrois. Il retourne avec lui à Leh, décide d'interrompre son voyage aux sources de son peuple, entreprend l'étude de la langue tibéta­ine vulgaire, redescend à la fin d'octobre à Srinagar, où Moorcroft l'a précédé, loge chez lui pen­dant six mois, passe avec lui un contrat en bonne et due forme le 24 mars 1823, et reprend seule­ment alors la route de l'Himalaya, muni d'un viatique et de ses lettres de recommandation. Il serait bien surprenant que pendant une si longue période au cours de laquelle ils ont vécu ensemble, l'Anglais et le Hongrois n'aient jamais parlé de questions médicales, puisqu'ils étaient tous deux parfaitement capables d'en discuter en connaissance de cause. Csoma ne nous en dit rien, du fait de son habituel laconisme, mais les papiers de Moorcroft, ses lettres, son récit de voyage évoquent plusieurs fois la médecine, et certaines fois longuement. Dans son Journal publié à Londres par Wilson en 1841, seize ans après sa mort, on relève de ci de là des notations concer­nant la botanique, la pharmacopée, l'art de guérir, la diététique, et bien sûr l'art vétérinaire. Elles montrent que Moorcroft y a toujours porté le plus vif intérêt, même lorsqu'il était en voyage d'ex­ploration géographique. Moorcroft était accompagné d'un autre médecin dont les biographes de Csoma ne parlent pas, le docteur William Guthrie. Il devait le suivre plus tard à Boukhara et mourir deux jours après lui dans le khanat de Balkh, victime des fatigues inouïes auxquelles il avait été exposé dans ces régions, et peut-être bien d'un empoisonnement, comme il est dit parfois. Guthrie était un Anglo-Indien, que Csoma eut l'occasion de côtoyer pendant plusieurs mois à Srinagar, dans la villa des bords du lac où ils habitaient ensemble; mais le Hongrois n'a jamais mentionné son nom dans aucun des documents de sa main qui nous sont parvenus. On ignorerait qu'ils se sont connus si le journal de Moorcroft ne venait en apporter la preuve. Wilson dit de Guthrie qu'il était ,,natif de l'Inde" (a native of India), ce qui a été interprété par certains comme signifiant ,,un indigène de l'Inde". Sans doute est-ce la raison pour laquelle Robert Frazy (T'oung Pao XXXV 1939 ,,les cas Moorcroft") le prend pour un ,,médecin hindou". Guthrie était un métis de religion chrétienne, et non pas hindoue. Il pratiquait la médecine europé­enne, et non pas la médecine ayurvédique en usage chez les Hindous. Sa tombe, ornée d'une croix, fut visitée par Alexander Burnes et le docteur James Gilbert Gerard en 1832, en même temps que celles de Moorcroft et de Trebeck. Sa présence près de Moorcroft sauva celui-ci d'une mort certaine au milieu des perils qu'ils eurent à affronter dans la traversée de l'Afghanistan. Il fut plusieurs fois requis pour donner ses soins à des blessés et à des malades, et le fit toujours avec le plus extrême dévouement en même temps qu'avec une telle efficacité qu'un féodal afghan Mourad Beg, voulut le retenir de force au­près de lui pour en faire son médecin personnel. Il est regrettable que Csoma, qui vécut nécessai­rement en sa compagnie pendant l'hiver 1822—23, ait omis de rappeler son nom. Quand Csoma remonte s'installer et, pourrait-on dire, s'enfermer au Zanskar pour apprendre le tibétain classique et entreprendre la compilation de son dictionnaire, il fait la connaissance du lama-médecin Sangye Phuntsog, qui devient son professeur. Nous avons déjà évoqué la personna-

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