Antall József szerk.: Orvostörténeti közlemények 69-70. (Budapest, 1973)
TANULMÁNYOK - Torrilhon, Tony-Michel: A pathologia Bruegel festészetében (francia nyelven)
Du point de vue technique, Bruegel surcharge sa page afin de rendre la richesse d'expression et l'esprit brouillon des excités mentaux. Par ailleurs, les talents de naturaliste de Bruegel se retrouvent ici. C'est avec exactitude qu'il a peint, entre autres, un champignon « Hypholoma de Candollei » (en bas et à droite) un insecte « l'ichneumon » et un poisson le « tétradon » (en haut et à droite). La façon dont Bruegel peint ses monstres et ses démons n'est pas sans intérêt. S'il s'inspire de fleurs, de champignons réels, comme on l'a vu, il n'est pas douteux qu'il utilise aussi des éléments de pathologie humaine. Nous avons déjà remarqué une exophtalmie, qui, toutes proportions gardées, est comparable à celle-ci. Un étrange personnage aux bras en pattes d'oiseau (Fig. 48) n'est pas sans rapport avec l'amyotrophie déjà rencontrée. Quant à un buste monstrueux (Fig. 49), il y a peut-être là un souvenir des mouvements cloniques, du mâchonnement, des yeux révulsés de certaines crises épileptiformes (?). On doit aussi penser que Bruegel peint au XVI e siècle sous l'influence encore marquée du Moyen-Age. Infirmités et maladies étaient alors considérées comme des malédictions divines. On les guérissait de même que l'on chassait les démons. La distinction entre monstruosités naturelles et monstruosités surnaturelles pouvait donc être difficile à faire. Dans un tel contexte sociologique, on peut concevoir que Bruegel voulant peindre un démon, ait simplement peint un épileptique. LE MISANTHROPE (Fig. 50) (— 1568 — Musée de Naples) est une peinture illustrant le proverbe flammand (écrit en bas) : « Comme le monde est perfide, je m'en vais en vêtements de deuil ». Le personnage central semble bien être un délirant paranoïaque. Ce solitaire est un égoïste « grincheux », vaniteux, un inadapté social. L'expression sombre et douloureuse de son visage (le peu qu'on en voit) est typique des paranoïaques. A côté de ce personnage réel, la boule de verre dans laquelle se trouve le personnage de droite a beaucoup surpris les critiques d'art. Il s'agit, à mon sens d'un artifice habile de Bruegel, nous suggérant l'irréalité d'une hallucination.