Palla Ákos szerk.: Az Országos Orvostörténeti Könyvtár közleményei 42. (Budapest, 1967)
Sournia, J. C.: Pierre Franco et la Chirurgie Française de la Renaissance
était roturière; FRANCO ne fut envoyé dans aucune ville universitaire, il ne fréquenta aucune des écoles de médecine situées pourtant dans le voisinage, à Orange, à Aix-en-Provence, à Montpellier dont la Faculté jouissait alors d'un très grand renom, ou encore à Avignon qui appartenait au Pape. Il fit son apprentissage auprès d'un de ces hommes de Tart que l'on appelait barbiers, ou chirurgiens-herniers, instruction exclusivement pratique. Aux environs de 1546 il se rendit à Berne en Suisse; là il exerça son métier et s'attira une certaine clientèle, se rendant en consultation dans les villes des environs, tantôt à Pontarlier en Bourgogne, tantôt à Neuchâtel. En 1556 il était sur les bords du lac Léman à Lausanne, alors administré par Berne. Cette année-là il publia à Lyon son «petit traité contenant une des parties principales de la chirurgie», ouvrage de 144 pages in octavo dédié à «ces Messieurs de Berne», échevins du canton. Un éditeur de Lyon fut choisi de préférence à d'autres, sans doute parce que la ville depuis le début du siècle était pleine d'excellents ateliers d'imprimerie qui s'étaient spécialisés dans les ouvrages de médecine: aucune autre cité de Suisse ne pouvait rivaliser avec elle dans ce domaine. En Janvier 1559 il reçut une gratification de Berne, en Juillet 1559 il était à Genève, puis quelques années plus tard FRANCO s'installa à Orange dans la basse vallée du Rhône, et nous le suivons dans ses activités de praticien appelé dans différentes villes de Provence ou du Languedoc. Sans doute à cette époque il épousa Claudia Borrel : le mari avait environ 55 ans, l'épouse était beaucoup plus jeune puisqu'elle était encore mineure six ans auparavant. Elle appartenait à une vieille famille noble du Dauphiné, cette extraction de sa femme, bien supérieure à celle de FRANCO, montrant sa progression sociale. D'Orange il fit imprimer en 1561, toujours à Lyon, une édition refondue et très augmentée de son livre, intitulé cette fois «traité des hernies». Son format était le même, in octavo, mais le nombre des pages passa à plus de 500. Le ton changea aussi, l'auteur avait acquis de l'autorité avec l'âge et l'expérience, il prenait souvent à partie les ignorants et les maladroits qui déshonorent la corporation, et il dénonçait leurs supercheries. De plus, pour augmenter la portée de son ouvrage, il en fit assurer la valeur par une lettre des chirur-