PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE HISTORIQUE

— Si­tin grand nombre de broderies subsistent, qui ont été faites chez nous mais qui pré­sentent 1111 style incontestablement Iure. 118 Que l'emploi des fichus turcs ait été répandu dans tout le pays, nous pouvons l admeltre aussi — en dehors des inventai­res seigneuriaux qui les mentionnent fré­quemment — du fait que dans les ménages bourgeois, il peut étre démontré, mérne selon des notes peu nombreuses des la fin du XYl e siécle. Parmi les effets mobiliers d'un bourgeois de Nagyszombat, on trouve en 1570 un «fichu Iure», 11 9 et dans un legs éga­lement bourgeois de Selmecbánya en 1598 trois petits fichus turcs. 12 0 Parmi les affaires d'un bourgeois de Debrecen figurent égale­ment plusieurs fichus turcs, en 1G62. 12 1 Des fichus turcs dont il n'est pas men­tionná s'ils sont brodés ou s'ils sont ornés du tout, figurent également dans de nombreux documents. 12 2 Les données relatives ä des fichus ornés de «broderie ä la kazul» présentent plus d'intérét. 12 3 Pendant l'époque de la domina­tion, les Turcs désignaient par la dénomina­tion de «kazul» les Perses 12 1 et c'est d'eux que les Hongrois auront adopté ce terme, mais sans le sens péjoratif que lui don­naient les Turcs. 12 5 Ainsi, dans une de ses lettres, György Rákóczi I e r éerit á son tils (pie selon la communication recue de son ambassadeur á la Porte, «l'ambassadeur ka­zul» a présenté ä l'empereur turc, lors de son arrivée, des chevaux dont les harnais élaient «tous de satin brodé», c'est-ä-dire ornés á la maniére de son pays. 12 6 Sur la ne pouvaient se référer uniquement ä des ouvrages originaux importés de l'élranger. Ici également, eile pouvait figurer seulement comme indication du style. 11 8 D'une «ornementation large, brodée turque» figurant sur 1111 inventaire de 1607 (Radvánszky, op. c. vol. II, p. 127) nous ignorons également si eile appartient an groupe des broderies turques, ou á celui des broderies hongroises de style iure. 11 9 Radvánszky. op. c. vol. II. p. 24. 12 0 Sobó, J.: Selmecbánya sz. kir. város társa­dalma stb. (La sociélé de la ville royale libre de Selmecbánya.) Művelődéstörténeti Értekezések 40. Bpest 1910, p. 47. 12 1 Zoltai, Lajos: Vázlatok a debreceni régi pol­gár házaiájáról. (Esquisses du ménage du bourgeois ancien de Debrecen.) A Déri Múzeum Néprajzi Osztályának Ismeretterjesztő Közleményei. Cahier 8. p. 34. 12 2 Voir Radvánszky: op. c. vol. II. 30., 19., 354. etc. — Les couverlures turques figurant dans nos inventaires et desquelies il est menLionné seule­ment qu'elles sont «ornées», n'étaient pas en tout cas ornées de broderie. Comme 011 sait, la signification primitive du mot hongrois «him» (ornement,) de 'mérne que sa signification actuelle dans l'usage populaire, veul dire seulement ornement, dessin, mais pas broderie. (Voir les explications de Viski K. dans «A magyarság néprajza » (Ethnographie des Hongrois) vol. Ü. p. 280.) 12 2 La liste du trousseau de Mme. Kata Károlyi, datée de 1595. Publié par Radvánszky, op. c. 81-82. 12 4 Babinger, F.: A perzsát jelentő kazul szóról. (Du terme «kazul» signifiant «perse».) Magyar Nyelv­base des inventaires, 011 peut se former une idée du caractére des broderies des fichus kazuls en vogue chez nous: il y en a qui sont entourés de broderie, et d'autres qui ne sont ornés de cette faron qu'aux deux bouts, — ce dernier dévait étre évidemment un fichu de l'orme allongée. car nous ne trouvoiis ni de fichus turcs, ni de fichus hongrois de forme carrée qui soient brodés seulement aux deux bouts. L'un des fichus brodés ä la kazul a «un bord orné d'oeillets dres­sés». 12 7 R y a un autre, dont «les pour tours sont brodés ä la kazul, en rose, sans or» (il est, toutefois, incertain s'il s'agit ici de motifs de rose, ou d'une broderie en soie de couleur rose, sans fil d'or), et il y a un qui présente «des découpures en blanc á la kazul, avec des motifs brodés » 12 8 et enfin 1111 «dont les deux bouts sont bordés d un liteau brodé ä la kazul». 12 9 II ressort de tout cela que 110s ancétres ne pouvaient entendre, sous «broderie ä la kazul» un dessin, ou une technique d'un certain type, mais un style de broderie de caractére oriental qui nous a été transmis par les Turcs. 11 est d'autant plus intéressant qu on l'ait distingué nette­ment des broderies turques, car le mérne inventaire mentionne des toileries ornées de broderie turque d'une part, et des ouvra­ges ornées de broderie kazul de l'autre. Nous lie sommes plus ä mérne, aujourd'hui, de choisir parmi les broderies lurques et de sty­le turc les travaux présentant des caractéres persans, bien qu il soil certain que nous pou­vons constater sur ces broderies la fusion de beaucoup d éléments persans. II est cer­őr, 42. j). 251. et seq. 12 5 Í1 semble que les dénominations de ce genre perdent toujours, le temps aidant, leur sens péjora­tif et devierment simplement des désignations de style. Un bon exemple est főurai par le changement sémantique des dénominations «gotliique» et «ba­roque». 12 C Mon. Hung. Hist, collection de documents de I. cl. vol. 24 p. 100. 12 7 D'aprés l'explication donnée par Viski (A magyarság néprajza, vol. IL fig. 1074—1075.) il s'agit ici d'un motif i'réquent, merne de nos jours, sur 110s broderies populaires: du buisson de fleurs, á oeillets, appliqué comme motif répété sur des lileaux. 12 8 Pour l'explication de la broderie appelée «me­télés» (découpure) voir Magyar Nyelvőr vol. 67. p. 48. La donnée publiée plus haut se rapporle probablement á un ouvrage, oű, entre les broderies a la kazul, du travail ä i'il tiré était employé égale­ment. 12 9 Ici, il ne ressort pas clairement si c'était la broderie kazul qui formait le lileau, c'est ä dire le bord, ou s'il y avait, en dehors de la broderie a la kazul encore un autre bord. C'est ce que pá­ráit indiquer une autre donnée contenue dans le mérne inventaire: . . .«les deux bouts du fichu sont brodés a la kazul, et aux deux cőlés encore un liteau brodé, sans fii d'or». — Et on dit d'un autre fichu: . . .» Un fichu en toile fine, brodée ä la kazul, rempli («töltött») d'or et d'argent.» (Pour la significa­tion du terme technique «töltött» voir M. Nvelvőr vol. 67. p. 49-50.)

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