PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE HISTORIQUE

- 76 ­Turcs c'cst la Sociélé Orientale qui impor­ta des quantités considerables de marchan­dises turques. Sur la liste des articles im­portés par eile et transportés en 1668 ä Ko­márom, figurent aussi les articles de tex­tile suivants: du damas, du salin, du tissu de soie, de la soie, des lapis (vulgo Kilimjj du colon, du iil turc (soit en écheveaux, soil en balles), des laies d'oreiller, du fii persan, des tapis (vulgo couverlure), des rideaux de soie, des tils de poil chévre, du drap «aba» (panni turcici vulgo aba). c 6 II est caractéristique pour notre fonds de civilisation matériel que dans le legs de Mine. Kata Bethlen, épouse de Mihály Apafi II. figurent «trois couvertures de pláncher, en tissu turc ä fleurs multicolore dites or­dinairement «kelevet».. ,» 6 7 II est remarquable que le goűt de l'épo­que pouvait, á ce qu'il parait, faire abstrac­tion des points de vue politiques, car ce n'est pas seulement des commergants élran­gers qui s'occupaient de 1 importation de marchandises turques, mais aussi des com­meryants hongrois, et cela meine dans des villes situées en dehors du territoire se trou­vant sous la domination turque, et en dehors du territoire de la Transylvanie. Un article des statuts de 1632 de la corporation des commerqants de Kassa déclare que ses mem­bres «peuvent aussi faire le commerce des biens turcs,» car ceux-ci sont souvent recher­chés par les Hongrois ainsi que par des ét­rangers, et il est de l inléret de la ville qu on y trouve un grand choix de tons les artic­les. 6 3 Ainsi les commerqants de Kassa s'oc­cupaient meine de l'exportalion des mar­chandises turques, et les habitants de Kassa ne s en servaient pas seulement comme d'ar­ticles de luxe, mais aussi «nécessairement», c'est-ä-dire pour l'usage quolidien. 6 9 II parait que la désignation de «marchand turc qui revient fréquemment dans des docunienls anciens, indiquait moins l'origine turque du commerqant que plutőt l origine turque des marchandises, car ä Kassa, par ex. eil 1587, les articles suivants ont été aclie­tés — entre autres — «du marchand turc Imre Nagy» qui était un Hongrois: 13 pieces de karmány, 10 kanvica en soie, 5 pieces de bogasia, 3 tas de kányca turque. C'est égale­ment parmi ses marchandises qu'on trouve du mohair turc, du fil turc, da la batiste tur­3 0 A dunai hajózás sll). (La navigabo i danu­biennc ele.) Ibid. Année VII. p. 190. 6 7 Századok, Année 1883. p. 797. 6 8 Kerekes, Gy.: Nemes Almásij István ele. Magy. Gazd. Töri. Szemle, Année IX.. p. 181. 6 9 Ibid. p. 188. 7 0 Ibid. p. 171 el 195 el seq. 7 1 Takáts. S-: Komáromi harmincadosok dolga a XVI. és XVII. sz.-ban Magyarországon. (La táche des percepleurs du trentiéme de Komárom en Hongrie aux XVI C el XVIh siécles.) Magy. Gazd. Tört- Szemle, Année V., p. 443, que, et de la sangle turque. 7 0 Et en 1624 János Paxy, commercant hongrois de Nagy­szombat, a apporté a Komárom les articles suivants: du drap «aba», des couvertures serbes, des manteaux aba, de la bagasia, des couvertures de soie, des cordons de soie, du coton, de la batiste, des tapis, du era­moisi, des ceintures pour femmes, du fil, des tissus pour femmes etc. L'acquit de douane désigne tous ces articles comme «al­lerley türkische Wahren» (toutes sortes de marchandises turques). 7 1 De pareils artic­les sont inscrits réguliérement depuis 1559, parmi les marchandises transportées de ter­re turque en territoire royal hongrois ou áVienne, dans les passeports des commer­cants. En dehors des brocarts et des étoffes de laine — qui nous intéressent en premier lieu, car leur ornementation a pu exercerune influence sur les broderies liongroises — des quantités considérables de toileries tur­ques ont été importées en Hongrie. Dans son tarif sus-menlionné, Gábor Bethlen fixe le prix de «la toile (pur fil) pliée et canne­lée,» de «la toile cramoisie», et il fixe aussi le prix, pour la Transylvanie, de «la bonne toile de coton janissaire», de «la batiste ser­sejü», de « la batiste brocliée d'or» et de «la batiste zale». 7 2 Gela montre sans doute qu'en Transylvanie il y avait une demande pour des toileries turques faites de divers Iiis, de toiles á dessins lissés ou imprimés. D'innombrables données de nos inventaires anciens prouvent qu'on dislinguait la «toile turque» de la «toile bulia», 7 3 et que la «toile pur fil turque» et la «batiste turque» n'étai­ent pas non plus identiques. Le tarif de Gábor Bethlen distingue trois qualités de toiles bulija importées d'Orient en Transylvanie. 7 1 II ressort de nos inventaires combién I usagedeces matiéres turques était général, dans les ménages seigneuriaux anciens hon­grois, comme lingerie d habillement et do­mestique. On en faisait quantité de draps. de taies d'oreiller, de ficlius, voire mérne de chemises et de chemisettes pour femmes, 75 ainsi qu'une sorte de lablier 7 6, et des coiffes pour femmes appelées «fédel». 7 7 Souvent on les ornail aussi de broderies, comme nous le verrons dans la suite. Pour illustrer leur popularilé, citons la liste des biens enlevés 7 2 Ibid. p. 215. 7 3 Dans le Sárköz, on désigne mérne de nos jours l'espéce de toile légére, frisée, pareille á la sada, du nom de «bulya». (Par ex, jupe de bulya.) II esi probable que dans le Sárköz, ceile expression ne subsiste pas depuis Tépoque de la domination turque, mais qu'elle a élé adoplé plus tard par l'inlermédiaire sud-slave. 7 4 loc. c. p. 215. 7 3 Radványszky: op. c. II. p. 110, 285 el 2G9. 7 3 Ibid. p. 350. 7 7 Ibid. p. 298,

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