PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE HISTORIQUE

-77 ­au pacha Ali de Bude par des sold als hon­grois 7 8 oil enlre aulres toileries, 1111 «drap jemerih » est mentionné également. 7 9 De la liste des achats tails par Rimay, ambassadeur á la Porte, il ressort 11011 seu­lement quell es toileries turques pouvaient étre achetées dans ce temps ä Constanli­nople, mais aussi quelles étaient Celles qui paraissaient — ä un Hongrois — convenab­les ä l'usage hongrois. 8 0 II dénombre «uné piece de batiste imprimée a fleurs rouges », «une piece de batiste soyeuse noire ä s il­ló ns ser rés », 8 1 «une piece noire ä. fleurs ». Parmi ses achats, figurent aussi d'autres toileries ä dessin lissé, ou imprimées: «de la batiste á arbres», «de la batiste a fleurs rouges», et aussi des batistes imprimées «á escargot» ou «ä paons». 8 2 Fil de broderie turc, skofium. Nous traitons séparément les mati­cres en rapport intime avec notre sujet: les tils de soie et de métal employés pour les broderies. A part les toiles fantaisie et unies, on importait chez nous de grandes quantités dun autre élément de nos broderies: le fii de broderie turc. Souvent ce n'est pas seu­lement le tissu des vétements et des linges hongrois qui était d'origine turque, mais aussi le fii de broderie. Dans nos inventaires anciens, nous rencontrons aussi fréquem­ment la désignation «cousu cl' or Iure». Au­jourd'hui nous ne savons plus quelle était la différence entre l'«or hongrois» et l'«or turc». La grandé popularité de la broderie de fii de métal dóit aussi étre attribuée a l'influence du goíit turc. (Fest tout d'abord la broderie de fii dor (skófium, iskó­fium) qui est importante et qui, — autémoig­nage de nos inventaires anciens — est fré­quente sur les broderies de Turquie aussi bien que sur les broderies hongroises. Ce fii d'or ou d'argent si souvent mentionné n'est autre chose qu'un fii de métal arondi étiré, ou aplati au marteau. Sur des maro­quineries turques, c est peut-étre le succes­seur des découpures en cuir anciennes, ar­gentées ou dorées, de la courroie mince. avec laquelle — comme plus tard avec le fii métallique mince, — on brodait les selles, les carquois, voir les boltines en cuir souple. II parait en tout cas certain que chez les Turcs, comme chez nous, l'emploi primaire du fii métallique se trouva sur des liarnais, puis sur des selles et sur des couvertures de seile en velours. II est á supposer que c'est de ces ob jets qu il passa sur les broderies de soie et de toile. L'emploi du fii métaílique 7 8 Magyar Nyelvőr, Année 42. p. 25—20. 7 9 Cela signifie sans doule un drap provenant du lerri tőire de Jemen. 8 0 Magyar Történelmi Tár, Année 1878, p. 158. el seq. 8 1 Ce «sillon» n'élait sans doule autre chose que le dessin figurant íréquemment mérne de nos jours dans les toiles du genre de la sada du Midi: une rayure se relevant fortement du fond, l'aile avec un lissage ou du fii différant de celui-ci. 8 2 Ces toileries fantaisie «imprimées» consis­laient sans doule de dessins imprimés avec des élan­sur des broderies se voit encore de nos jours sur des toileries turques. Le skófium était importé de Turquie en grandes quantités et le tarif mentionné de Gábor Bethlen fixe le prix d un «papier» (balle) du «skófium d'or» et du «skófium d'argent». 8 3 György Rákóczi I e r informe sa femme dans une leltre écrile en 1634 que son mandataire de la Porte a apporté 33 papiers de skófium d'or, et 7 papiers de skó­fium d'argent. 8 4 II est remarquable que chez nous l'emploi du skófium était si général que la quantité importée de Turquie ne sul'fisait pas; on en produisait aussi en Hongrie, mérne aprés la domination turque. Les Rákóczi avaient fait venir tie Cons­tantinople les artisans tireurs de skófium, turcs et arméniens, et ils installérent dans leur chäteau de Munkács un atelier de skófi­um. Nous savons aussi que les tireurs de skófium de Munkács travaillaient pour une «convention» (c. á. d. qu'une pariié de leur traitement était payée en nature). 8 5 II existail un rapport contractuel de mérne nature entre la cour princiére et les «brodeurs» qui utilisaient le fii de métal et parmi lesquels il y avait probablement aussi des Turcs, ou au moins des personnes s'entendant á la broderie de style turc. Mais on confeclion­nait du skófium ailleurs: dans sa lettre ad­ressée en 1706 a Sándor Károlyi, et rendant compte de l'activité de Fhötel de la monnaie de Nagyvárad, Miklós Eötvös, commissaire général national averlit le «général des in­surgés» que «dorénavant l'argent sera af­finé encore davantage afin qu'on en pil­issé tirer aussi du skófium.» 8 6 cons a la maniére de la leinlurerie en bleu populaire de nos jours. Le Musée Ethnographique conserve une belle série de patrons de teinlure turcs du siécle dernier, dont les molifs végélaux imprimés en plusie­urs couleurs présenleni une parenté avec les orne­menls de nos broderies seigneuriales anciennes hon­groises. 8 3 loc. c. p. 211. 8 4 Mon. Hung. Hist. Scriplores, partié I, vol. 21, p. 4. 8 5 Archaelogiai Érlesilő, vol. XIII, p. 344 et seq. 8 6 Magyar Nyelvőr, 43 : 175.

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