PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE HISTORIQUE

- 83 ­aussi un «drap ganlois», qui élait orné d'«une mince broderie kazul». 11 2 Le «superlat» de lil, (baldaquin) était sans doule un rideau qui entourait le lit. Ces superlats fails de lourds tissus étaient souvent ornés de broderies, et il y avait éga­lement parmi eux des ouvrages de style Iure. 11 3 Cet article d usage et de coupe uni­quement européens n a élé cerlainement pas fail en Turquie, mais il aura été orné d'une broderie de style turc faite chez nous. Nous avons mentionná plus haut les courlepointes faites de tissus ä ornements turcs. Or, nous avons nombre de données relatives ä des courtepointes ornées de broderies, et précisément de broderies tur­ques. 14 1 Certes, la broderie lurque des cour­tepointes dévait étre différente de celle des toileries, el si les diverses broderies tur­ques ne sont pas désignées d'une facon diffé­rente, il est loutefois certain qu'il existait Broderies turques Tandis que dans l'habillement des hom­ines c'est sur tout la matiére et la coupe, c'est-ä-dire la forme du vétement qui ref­létent l'influence turque, dans l'habillement féminin ce n'est que pour les vétements de dessus (manteaux. jupes) faits de tissus lourds, qu'on pouvait employer la soie et le brocart turcs: pour la confection des cor­sages, des tabliers. des fichus etc. 011 utili­sait les différentes loiles el batistes turques. A part les vétements en cuir, des broderies turques se trouvent pour la plupart seu­lement sur les vétements de femme, et ici encore surtout sur les toileries. Ainsi bien aprés la domination, en 1729. parmi les vé­tements restés aprés Kata Bethlen, épousede Mihály Apafi II, une chemise de femme lur­que, ä fleurs, a été inventoriée, et l'inven­taire précise qu'elle est brodée de fii d'or. 117 Dans le legs d'un bourgeois de Selmecbánya, en 1598 il se trouve une chemise turque, mais nous ignorons si eile était ornée. 118 Comme il ressort de nos données, le «devan­Lier» de femme dévait étre une espécedetab­lier, qui était orné de broderie turque aux pour lours. 11 9 II est regrettable qu'il ne sub­siste pas une seule piéce dont on pourrait supposer un emploi pareil, et de cette sorte nous ne connaissons pas de plus prés íorne­mentation de la broderie turque, ni sa disposi­tion dans l'espace. Ici encore, 110s inven­14 2 Ibid. vol. II. 79. 14 3 Ibid. vol. II. p. 251 et 340. 14 4 Ibid. vol. II. p. 243. et 338. 14 5 Mon. Hung. Hist. Scriplores, vol. 21. p. 241. 44 6 Takáts S.: A török hódoltság korából. (De l'époque de la domüiation lurque.) Bpest, sans dale, p. 15. chez nous, dans une meine époque, plusi­eurs espéces de broderies de styde Iure. La couverture de la fig. 146, servant probab­lement de courlepointe, présente également une broderie turque pareille, dont les mo­tifs, bien que rapprochés de ceux des bro­deries sur toile, en différent pourtant — surtout en ce qui concerne la disposition dans l'espace. Lors de l'enregistrement, au chateau de Munkács, des effets mobiliers de Thököly, on fait men lion d'une cour­tepointe «ornée de fleurs brodées ä la ma­niére de la Porte». 11 5 Parmi nos données relatives aux courtepointes turques de di­verses espéces venues chez nous, la plus in­téressante est sans doute celle contenue dans la lettre adressée en 1607 par Bayran beyä Ferenc Batthyány ausujet desa ráncon: 116 «A Constantinople — éerit le bon bey — dans le trésor de l'empereur, j'ai pu me pro­curer á grands frais une courtepoinle, mais si belle qu'elle est digne d'un empereur.» sur l'habillement. laires indiquent seulement qu'il s'agit de bro­deries faites de soie et de fii métallique. La seule exception est formée par les six devan­tiers figurant sur la liste de dot de Mine. Anna Bethlen qui étaient «brodés en blancä la manirre turque et bordés de dentelles». 150 Élant donné que des ouvrages brodés en blanc sont inconnus parmi les broderies turques anciennes. nous ne pouvons pas établir quelle espéce de broderie pouvait étre celle qui était cousue en blanc et pour­tant de style Iure. Aux XVP, XVIP et XVIIP siéeles, 011 ornait chez nous volonliers les toileries brodées en blanc de dentelles blan­ches, et ainsi 011 pourrait supposer que l'or­nementation de style turc brodée en blanc a été bordée de dentelles, comme, du reste il était d'usage d'entourer les tabliers de volants de dentelle. Sur les listes des vétements de femme, figure trés fréquemment une piéce de véte­ment ornée de broderie turque dont la sig­nification est, de nos jours, complétement inconnue: la «couverture de joues» (fichu de téte?) 15 1 La signification de ce terme est d'aulant plus incompréhensible que, par ex. dans le trousseau des demoiselles Thurzó, au début du XVII e siécle, c'est deux par deux que les couvertures de joues sont por­lées sur la liste. 15 2 II est probable que la «taczli» figurant 44 7 Századok, Année 1883. p. 796. 44 8 Sobó, J.: op. c. p. 47. 44 9 Radvánszky, op. c. vol. II. p. 72, 84, 215,224. 45 0 Lukinich I.: op. c. p. 182. 45 4 Radvánszky, op. c. II. p. 103. 45 2 Ibid. vol. II p. 109 et 225.

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