PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 127 ­lion, c'est-ä-dire dans le procédé de rem­plissage, d'autre part, dans le point mérne. Sur les broderies turques anciennes conservées chez nous, 011 peul observer (pie les ornements — ou certaines parties des ornements formánt un tout indépendant sont remplis d'une maniére uniforme. Sur les broderies datant des XV e et XYI C siécles des musées d'Istanbul, la surface enliére des formes est remplie. Parmi nos brode­ries turques anciennes — pour n en men­tionner qu'une, celle de la fig. 16 présente également des ornements entiérement rem­plis dont les détails (par ex. les étamines des Ueurs) sont pourtant accentués par l'emploi de fils de couleurs et de matiéres différen­tes, el par leur application selon des manié­res el des techniques diverses. I)e cette tendance des broderies tur­ques á remplir les surfaces d'une maniére uniforme, ce qui est une conséquence de leur imagination selon une surface plane, il découle logiquement qu'ellés devaient em­ployer d'autres points que les broderies d'Europe Occidentale contemporaines, oil il fallait broder des ornemenlalions d un des­sin entiérement différent, et des surfaces beaucoup plus petites, ou bien — ä l'épo­que des tendances vers le plastique et le naturel — il fallait résoudre la fusion de diverses nuances de plusieurs couleurs. C'est aussi une conséquence des carac­téres stylistiques des broderies turques, qu'elles ont besoin de beaucoup moins de types de points, et de beaucoup plus sim­ples que les ouvrages occidentaux. Sur nos broderies seigneuriales hongroi­ses anciennes, nous renconlrons fréquem­ment des souvenirs d influences turques, soit quant ä la maniére du remplissage, soit quant aux points meines. Cerles, ces traces se décélent uniquement sur les travaux oil l'ornementation ou le coloris présentent des influences de mérne nature. En effet, tandis que d'autres facteurs turcs de la broderie peuvent aussi figurer séparément, (on voit par ex. des ornements turcs dans une dis­position ou avec un coloris occidentaux) l'exécution technique de style turc s'attache toujours aux formes turques. Cela s'expli­que par le fait que la technique (le point) est toujours déterminée par l'exécution la plus appropriée des formes. Toujours est-il que nous possédons plus d'une ornementa­tion hongroise de dessin lure dont la tech­nique s'est déjá éloignée du poinL oriental, surtout si le coloris est lui-aussi pénétré de l esprit des ouvrages d'Europe Occidentale. On trouve un de ces remplissages de style turc sur le plus grand ornement de la fig. 18 (comparons-le aux feuilles turques de la fig. 45), bien que le dessin ou la dispo­sition de l'ornementation ne conserve guére de souvenirs turcs. L'ornemenlation de la l'ig. 52, malgré ses formes turques, a déjá perdu, á la suite du remplissage des orne­ments el du coloris forlement ombré. son caractére Iure el s'esl assimilée á l'orne­mentation des travaux occidentaux. Une place loute particuliére dóit élre assignée á l'ornementation de la fig. 56 qui, au pre­mier regard, nous rappeile nettement des ouvrages italiens de la Renaissence; cepen­dant la forme et le coloris de certains mo­tifs marquent des influences turques. Le remplissage, voire la technique de ces mo­tifs, sont également lures. Parmi les points employés au remplis­sage il y en a deux qui — pour les avoir ren­contrés sur des broderies turques anciennes — peuvent élre considérés sur nos brode­ries comme des caractéristiques turques. L'un des points s'exécute comme suit. On pose sur la surface á remplir deux plans de fils placés perpendiculairement et inéga­lement denses. On fixe les fils du plan su­périeur el du plan inférieur ensemble á l'étoffe de support ä l'aide d'autre fils. ä des intervalles égaux ä ceux des fils du plan supérieur. 30 3 Cette technique pour­tant, doni l'origine Orientale est trés proba­ble, se voit depuis longtemps sur les bro­deries d Eurojie Occidentale, oil eile a pé­nétré sans doute dés le Moyen-Age par les nombreuses broderies venues de lOrient. Par conséquent, l'emploi de ce point sur nos ouvrages hongrois anciens peut étre considéré comme un apport turc direct seulement au cas oil il figure sur une brode­rie dont le dessin el le coloris présentent des caractéres turcs. Telle est par ex. la broderie de la fig. 7 oil des fleurs ä fond rouge et bleu sont rebrodées de fils de soie ivoire. C'est dans cette catégorie que l'on peul ranger aussi rornementation de la bro­derie de la fig. 14. Parmi les broderies anciennes subsis­tant chez nous, et dont l'origine turque est liors de doute, c'est la fig. 28 qui illustre le mieux ce genre de point. Parmi nos brode­ries seigneuriales anciennes c'est sur les fleurs de la fig. 47, de mérne que sur tons les ornements des fig. 75, 83 et 144 que nous voyons cetle exécution technique. Tandis que ce genre de point ne donne une surface complétement remplie qu'ä I'en­droit de l'ouvrage, les brode­ries faites avec l'autre genre de point: le point plat turc, montrent un endroit et un conlre-poil idenliques. Ce point appartienl á la catégorie des points plats, mais c'est une variété inconnue sur les tra­vaux occidentaux. (Sa maniére 308 Pour ce procédé voir : Farcy, o. c planche 12, L.

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