PALOTAY GERTRUD: OSZMÁN-TÖRÖK ELEMEK A MAGYAR HÍMZÉSBEN / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 6. (Budapest, 1940)

PARTIE DESCRIPTIVE

- 117 ­tournante» du milieu est encore congue dans cet esprit-lä. 27 7 Si Ton voit, sur les brode­ries turques. cet ornement loujours au mi­lieu de la nappe, formánt pour ainsi dire le centre de l'ornemenlalion, il figure sur les travaux hongrois d'une facon indépen­dante. Sous le rapport de son application, l'ornemenlalion de la fig. 113 est trés inté­ressante. Les carrés de loile enclavés dans les carreaux de dentelles des nappes de filet — trés populaires chez nous, suivant la mode d'Europe Occidentale, au cours des XYI e et XVÍI e siécles, — étaient souvent ornés de broderies, et ces broderies, cont­rairement ä la mode d'Europe Occidentale, non seulement en blanc, mais encore en couleurs: 27 8 Ce sont les carrés en toile d'une nappe de filet pareille sur lesquels a été brodée rornementalion no. 1 13. 27 9 La brodeuse hongroise a opéré des ehangemenls considérables dans l'ornementation turque. L'étoile du milieu, la formation des fleurs, trahissent le gout hongrois, aussi bien que le fait que nous ne trouvions ici que cinq fleurs (toujours en nombre pair sur les bro­deries turques). Par contre, nous retrouvons 1 original turc de la couronne de fleurs l'lot­tant autour du motif en question avec une gräce presque rococo, sur la nappe de Tor­dos (fig. 67) oil nousvoyons aussi des fleurs juxtaposées, mais non attachées l'une ä lautre, entourant en cercle 1 ornement en forme de «rose tournante» du milieu. La fig. Ill présente un exemplaire Irés «magyarisé» de cette ornementation. Parmi les détails, seules les deux feuilles dente­lées d'un cőté accusent des traces d'ori­gine turque, et il est intéressant d'observer les vrilles á la baroque poussant de la feuille d'une maniére assez anorganique. Nous ne pouvons pas classer avec certitude les aulres détails de l'ornementation, et ce motif — se répétant a intervalles réguliers sur la nappe — ne peut étre rangé parmi les motifs typiques, répandus. Actuellement son des­sin particulier est le seul connu. L'orne­mentation de la broderie du temple de Szilágysolymó (fig. 112) ne rapelle déjá que par quelques détails la «rose tournante.» La forme et la structure des fleurs corres­pondent aux régles du style turc, tandis que l'exécution, la technique, accusent nettement des influences occidentales. C'est le type de broderie figurant sur la 27 7 Une des broderies du temple ealv. d'Erdő­szentgyörgy est presque idenlique ä celte ornementa­tion. (Dans ralbum de L. Debreczeni.) 27 8 C'est dans la calégorie des travaux hongrois de ce style que renlre aussi une des couvertures du temple calv. de Nagyvárad, dalée de 1653 et qui avail formé, ä ce qu'on elit, la propriélé de Zsuzsanna Lórántffy. Enlre ces carrés ä fils tirés rappelant les dessins des file Is, on a brodé sur les carreaux en loile des ornementa lions du type des broderies hoi> groises de style Iure, de soie en couleurs et de fit en métal. Publié par: Téglás István; Az ótordai planche XXXVIII qui, comme nous 1'avons mentionné, présente le plus d'affinité avec les ornements des tapis noués d'Asie-Mi­neure. A notre avis, les ornemenlations des fig 141 et 142 sont des travaux turcs origi­naux, 28 0 tandis que la broderie de la fig. 140 est probablement d origine hongroise. Nous ne le supposons pas en premier lieu sur la base de l'ornemenlalion du lileau du milieu, mais plutőt á cause de la bordűré longeant ses deux cőtés, et générale pour ainsi dire dans tout le pays sur nos broderies seig­neuriales anciennes et populaires et pa­reille aux ornements de bordűré appliquées de la mérne facon. On voit une ornementation pareille sur le bord d'une des nappes du tent pie luthérien de Lőcse (fig. 127). II est intéressant que cette nappe ait été rapiecée, d une maniére assez anorganique, de deux broderies hongroises présentant chacune des caractéres turcs de style différent. Parmi les broderies seigneuriales anci­ennes, on voit — sinon en nombre considé­rable, mais toutefois, ce qui en dit davalange, en variantes trés diverses, l'ornementation composée d'arcatures, avec une fleur dans chaque arc (fig. 133 á 139). C'est vainement qu'on chercherait le modele de cette orne­mentatiön parmi les broderies occidentales. mais la fig. 7 donne une indication sur son origine. L'arcature longeant la partié súpérieure de cette taie d'oreiller, — les arcs juxtaposés, en trois pointes, dont l'inté­rieur est occupé soit par une fleur soit par un bouquet de fleurs, — est une des orne­mentatrons favorites des broderies turques jusque de nos jours. Selon toute probabi­1 iLé, il y faut voir les imitations appli­quées dans la broderie des arcatures de bor­dűré des velours dits Scutari, de Brousse. Nous voyons au Musée Topkapu-Serail une broderie semblable avec des arcatures (cou­sue de lames de métal et de perles fines), pro­venant des draperies de la salle de réception du Sultan, et selon son inscription, il s'agit d'un travail caractérislique du XVI e siécle. Parmi les textiles du temple luthérien de Késmárk, il subsiste une broderie tout — á fait analogue, en ce qui concerne les motifs et la disposition, aux velours de Brousse. 281 C'est certainement un ouvrage turc, et il est significatif, de notre point de vue, préci­sément parce qu il prouve que des ornemen­lations á arc ont aussi passé chez nous sur református egyház fejedelmi kincsei. (Trésors prin­ciers du temple calviniste d'Ótorda.) Művészet, Année 1914. p. 413 el seq. 27 9 Nous présentons le délail d'une aulre nappe de filét avec broderie a la turque sur la fig. 145. Sur la broderie, nous reviendrons plus has. 28 0 Voir pour les délails p. 103. 28 1 Schürer-Wiese : Deutsche Kunst in der Zips. (Art allemand parmi les Zipsers.) Brünn, 1938. — fig. 478. — II est singulier que les auleurs rangent meine ce souvenir absolument turc parmi les sou­venirs de la civilisation allemande!

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