BÁRÁNYNÉ OBERSCHALL MAGDA: A NYÍRBÁTORI STALLUMOK / Bibliotheca Humanitatis Historica - A Magyar Nemzeti Múzeum művelődéstörténeti kiadványai 2. (Budapest, 1937)

II. LES RAISONS DE LA RECONSTRUCTION ACTUELLE

sieges de l'encoignure de la stalle incom­plete, sortis de leur situation originale, servaient de banc dans la nef. Les 14 sieges rangés sur un seul niveau n'avaient pu étre obtenus qu'au moyen du sciage du bloc quadrangulaire, marquant nettement le tournant et dont on joignit dos contre dos les deux parois sculptées. La cloison ainsi obtenue, qui séparait des autres sieges les deux derniers par une paroi droite et montant jusqu'au baldaquin, était toujours in­comprehensible. 4 Elle l'était d'autant plus que la division des 12 autres sieges en groupes de quatres, se faisait au moyen d'un panneau triangulaire en double volute, se rétrécissant vers le haut. Au moment ou Ton joignit la corniche de 1'aile courte au prolongement des 12 autres sieges, un vide triangulaire se formait qu'on a rempli par la suite, d'une partie de cor­niche sculpté nouvellement ä cet effet. Des que nous eümes enlevé cette partie triangulaire ré­cente et détaché les deux plaques dont la paroi était formée, pour en reconstituer le pilier quad­rangulaire original, les deux bouts de la corniche se joignirent exactement en angle. Ce fait prou­vait éloquemment la justesse de notre recon­struction. Cette idée nous avait été suggérée par le pilier de tournant resté intact, de la stalle incomplete (t. II, 1); il n'avait pas été difficile de retrouver parmi les débris servant de bancs dans la nef, les deux sieges, pour reconstruire aussi le tournant de la stalle incomplete. Le deuxieme rang de la stalle, se trouvant ä un niveau un peu moins élévé, a pu étre re­construit ä l'aide des fragments qui jusque lä servaient comme bancs dans la nef. 5 II fallait tout simplement les placer devant la stalle su­périeure, le pupitre tourné vers l'intérieur, de la maniére que la partie du prie-Dieu ä pupitre en angle soit piacé devant 1'aile courte du rang su­périeur. A celui-ci s'ajoutait un banc á trois sieges, dont la paroi latérale richement sculptée prouvait qu'il y avait eu ä cet endroit une entrée. C'était d'ailleurs tout naturel, étant donné qu'autrement on n'aurait pu accéder d'une maniére commode ä chacun des 12 sieges de la longue stalle. Au­4 M. Béla Leffler, dans son article L'église protes­tante de Nyírbátor, p. 276, Archaeologiai Értesítő 1915, signale déjá que la disposition des stalles est erronée. 6 Béla Leffler (op. c. p. 279), Etienne Groh (L'église protestante de Nyírbátor, Archaeologiai Értesítő 1893, p. 424) et Ladislas Éber (Ráth, Livre des Arts Décoratifs. Budapest 1905, p. 433) mentionnent ces fragments comme des bancs de la nef, se trouvant au milieu de l'église. delá de l'entrée, deux bancs joints, chacun á trois siéges et aux parois latérales sculptées, para­chevaient l'aspect original et authentique de la stalle complete. Nous avons procédé d'une ma­niére semblable en essayant de reconstruire la stalle incompléte, dont quelques siéges du pre­mier rang ont dü étre reconstruits ä l'aide des piéces éparses. Ici, au-delä de l'entrée, il n'y a plus qu'un banc ä trois siéges, l'autre a disparu complétement. Chaque piéce connue jusqu'ä ce jour, provenant des stalles de Nyírbátor, est ras­semblé ainsi dans la stalle reconstruite et con­servée de la maniére qu'on vient de décrire. II est intéressant que la frise, couronnant le second banc á trois siéges du rang inférieur de la stalle incompléte, était enlevée, on ne sait comment de l'église ; on en á fait un cadre de tableau qui par la suite fűt, pendant longtemps, consigné en dépöt au Musée des Arts Décoratifs. Der­niérement le Musée National a racheté ce cadre et l'a remis ä sa place originale. La justesse de la présentation actuelle est prouvée par deux dessins d'Etienne Möller, da­tés du 21 et du 22 novembre 1889, qui ont été retrouvés á la Commission Nationale des Mo­numents d'Art aprés l'achévement de la presen­tation actuelle. Möller avait été chargé dans ce temps lä par la Commission Nationale des Mo­numents d'Art de dessiner sur place les stalles. Un de ses dessins au crayon, représente la stalle de Nord dans l'état comme eile se trou­vait ä l'église, les 14 siéges étant done sur une ligne directe. Mais Möller marquait déja en dessin pointillé l'emplacement original probable, selon lequel les deux derniers siéges devaient former coude ä angle droit. II est intéressant de noter qu'au XVIII* siécle, un visiteur de l'église ait pu voir la stalle dans son état original, c'est-ä-dire avec 1'aile courte tournante. Une de ses remarques en effet, ne pourrait s'expliquer qu'encesens: „Dans la partie Orientale de l'église, et plus exactement aux cőtés sud et nord, se trouve une stalle richement travaillée, en demi-cerc le for­mánt une espéce de sanctuaire, en excellent état". 6 Le „demi-cercle" et la com­paraison avec un „sanctuaire" ne peuvent s'ex­pliquer que si la stalle était séparée de la nef. Ainsi done le coude en question s'y trouvait encore. 6 Stephanus Weszprémi, Succinta Medicorum Hun­gáriáé et Transylvaniae Biographia, Viennae 1787, IV. 79.

Next

/
Oldalképek
Tartalom