A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)
une rampe d'escalier. Le mur qui s'y rattache (en bas, avec des ouvertures en arcade) prend, en tant que palier d'escalier muni d'une sorte de rampe, une signification encore plus importante par l'homme qui, assis derrière, réfléchit en y appuyant le bras : c'est Michel-Ange, maintenant de dos, et le fait qu'il soit tourné vers l'intérieur du tableau donne, avec le cadre architectural de la rampe, le nouveau contenu au groupe serré. A la hauteur de cette rampe, l'horizontal continue du côté gauche, c'est l'indication du palier déjà connu, sur lequel on trouve de nouveau Léonard de Vinci et Raphaël. Les marches de l'escalier ne sont pas esquissées. En ce qui concerne la partie supérieure, les conceptions du peintre ne se sont pas encore affirmées. Cependant le caractère de la partie inférieure de l'escalier est, grâce à l'homme que l'on voit de dos le monter, mieux défini que si les marches avaient été dessinées. Cette figure nous est connue par l'esquisse 21/58 (Fig. 70). Ici, il tend le bras droit vers la rampe, ce qui constitue une interprétation vraiment suggestive de l'escalier. A part les deux figures qui s'apprêtent à descendre, la vue frontale de Titien et tout le riche jeu mouvementé du groupe principal entre le côté droit et le côté gauche, cette figure qui entre et s'apprête à monter l'escalier, introduit dans le tableau non seulement une nouvelle et importante direction de mouvement, mais elle crée aussi des rapports positifs, véritables et expressifs avec l'édifice, avec l'escalier duquel le visiteur gravit les degrés. Deuxièmement, examinons la scène du plan médian et le balcon : en étudiant minutieusement l'esquisse, nous pouvons constater sur le bord gauche les traces effacées d'un balcon qui avait été projeté conformément à l'esquisse précédente, où il y eut une tentative de consolider le cadre architectural en rattachant la partie vue de dessous du balcon au « mur » (balustrade ?) derrière les deux hommes. Dans le nouveau projet, le peintre a encore abandonné cette idée, il a supprimé tout le balcon. Le « mur » de l'estrade derrière Leonard de Vinci et Raphaël, va jusqu'au bord gauche du tableau. Du côté droit, on remarque cependant que le balcon, avec sa rampe en saillie bien visible, est en même temps en rapport avec l'élément architectural ressemblant à un socle, qui indiqué aussi sur l'esquisse 23/66 (Fig. 76), à droite du nu couché, est nouvellement introduit dans le tableau. Ici, il s'est formé un coin d'espace véritable, un point fixe entre la vue de dessous du balcon « flottant » et la vue de dessus du socle qui, de par la perspective, pénètre fortement dans le tableau. Comme nous le verrons plus loin, ce socle aux arêtes vives et dures a aussi pour but de mettre efficacement en relief le beau nu souple couché devant ; en outre, il remplit, en lui donnant une forme, l'espace sombre, entre le modèle et le bord du tableau, qui jusqu'ici était vide, et devient le pôle opposé équilibrant la forme géométrique de toute la 86. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour l'Apothéose: la mère avec son enfant Munkácsy Mihály: Részlettanulmány az Apoteózishoz: anya gyermekével 87. Mihály Munkácsy : Étude de détail pour l'Apothéose : deux variantes du motif de la mère avec son enfant Munkácsy Mihály: Részlettanulmány az Apoteózishoz: az anya gyermekévei-motívum két változata