A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

61. Mihály Munkácsy : Étude pour l'Apothéose avec deux es­quisses près du bord pour la figure de Raphaël Munkácsy Miháy: Tanulmány az Apoteózishoz, a két szélső' vázlattal Raffaello alakjához de la scène figurative apparaît en haut une énorme ouverture circulaire, qui s'étend jusque dans la salle du fond et qui, dans la suite architecturale au-dessus des colonnes (en tant que rebord) est encore plausiblement motivée, mais qui, au milieu du tableau, est voilée d'un nuage sur lequel descend du ciel le génie de la Gloire, accompagné ici d'un autre génie. En tant que construc­tion, cette conception est absolument inconséquente, c'est un non-sens architectonique ; mais du point de vue de la pensée artistique, une composition figurative ordonnée quant à l'espace, un ensemble architectural puissant, une grande ouverture ronde dans la coupole avec une vue sur le ciel, sont des moyens propres à donner l'illusion d'un élargissement de la cage de l'escalier ; ils prouvent une conception viable, robuste, que le peintre n'abandonnera plus, qu'il approchera sous des aspects toujours nouveaux, et qui, à la fin, s'avérera la conception la plus valable. Le 20 e cahier montre sur quelques pages consécu­tives — dessins au crayon finement taillé (p. 42, Fig. 61) ou à la plume (p. 64, 68, 70, Fig. 65, 62, 63) ­que les colonnes à peine inclinées vers l'intérieur du tableau, et toute l'architecture trouvent ou bien une expression secondaire ou bien pas d'expression du tout : elles sont comme un signe indéfini quant au contenu, mises là en passant, et elles restent visiblement refoulées dans le fond. Un autre problème crucial vient se poser au premier plan : l'élaboration de cette suite logique de scènes figuratives selon une perspective unique, conformément à la me d'en bas du tableau de plafond. Si, sur l'esquisse dotée d'un dessin en plan (20/36, Fig. 60), il a été possible de diriger le regard presque à la verticale grâce à l'ouverture vers le ciel, celui qui regarde la scène figurative se trouve presque 62. Mihály Munkácsy : Étude pour l'Apothéose Munkácsy Mihály: Tanulmány az Apoteózishoz complètement en face : abstraction faite de l'escalier et de quelques socles représentés en raccourci, le specta­teur voit les scènes à partir de la hauteur des figures représentées qui, par un souci de précision, sont, grâce à l'escalier, disposées sur des plans différents, c'est-à-dire les unes au dessus des autres. Quelques particularités de la représentation — telles la figure de l'élève qui, entre Titien et les modèles, est coupée à la taille par le palier de l'escalier, et tout à fait devant, sur l'escalier, celle de la mère avec son enfant, encore plus cachée par la rampe — prouvent que le peintre a conçu tout le tableau, même les figures d'en bas, à l'intention du visiteur qui monte l'escalier et regarde d'en bas le tableau de pla­fond. Par suite de sages déductions, sur les esquisses à la plume que nous venons de mentionner, le point de vue se situe de plus en plus profondément, la différence entre les parties d'escalier diminue par suite de la perspective, le premier plan, le plan intermédiaire et l'arrière-plan se confondent toujours davantage, si bien qu'à la fin la disposition des scènes les unes au dessus des autres devient une véritable disposition en profon­deur, avec une interpénétration du proche et du loin­tain, du grand et du petit. Le nouveau point de vue a, dans ses détails, un effet sur la formation des figures et des groupes : à la page 42 du cahier 20 (Fig. 61), nous voyons, dessinées en marge, deux études de détail dont l'une représente une figure du premier plan (Raphaël) qui avance, vue de dessous et fortement mise en relief ; au cours des études, ce jeune homme, qui tourne tou­jours davantage le dos au spectateur, apparaît de plus en plus au premier plan par rapport au vieillard ; Titien, en

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