A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)
« durch malen mag angetzeigt werden das leiden Christi und würt geprawcht jm dinst der kirchen. Auch behelt daz gemell dy gestalt der menschen nach jrem sterben »... ce que Dürer applique au portrait en s'inspirant certainement de quelque source italienne - selon Panofsky. - H. Rupprich : Dürer Schriftlicher Nachlass. III. Berlin, 1966, pp. 109-110. C'est à cette époque que Dürer avait fait son autoportrait en pied dans la Fête du Rosaire, en 1506 (Prague), le Martyre des dix mille Chrétiens, en 1508 (Vienne) et dans le panneau central - détruit depuis - du Retable Haller, dans la scène de l'Assomption et le couronnement de la Vierge, en 1509 et sur le Retable Landauer, en 1511 (Vienne). CF. E. Benkard : Das Selbstbildnis vom 15. bis zum Beginn des 18. Jahrhunderts. Berlin, 1927. XXIII-XXIV ; A. Neumeyer :op. cit. 1964, p. 49 ;E. Panofsky : op. cit. 1948: II. n° 8 ;H. Kehrer : Dürers Selbstbüdnisse und die Dürer-Bildnisse. Berlin, 1934. 44 E. Benkard :op. cit. 1927, XXIII. 4 s Les deux rois apparaissent dans le tableau de Lille si intimement liés l'un à l'autre qu'en les regardant on ne peut s'empêcher de penser au type du double portrait qui commençait à se développer à cette époque. Dans l'art de la reproduction d'œuvres graphiques l'Autoportrait de l'artiste avec sa femme dTsrahel van Meckenem est le premier autoportrait et double portrait gravé, datant de 1490 environ. On peut le ramener aux tableaux du même gerne peints antérieurement. (Voh A. Schestack : Fifteenth century engravings of Northern Europe, exhib. cat, Washington, Nat. Gall. 1967. n° 244) ou à un dessin supposé de Hans Holbein le Vieux (voù F. Koreny : Ober die Anfänge der Reproduktionsgraphik nördlich der Alpen. Thèse de doctorat. Vienne, 1968), qui connaissait, lui aussi, ce genre de tableau, comme le prouve la représentation de ses deux fils par lui. (Koreny : op. cit. Voü encore : M. Geisberg : Israhel van Meckenem, Goldschmied und Kupferstecher. Bocholt, 1953.) - Quant à la représentation en peinture d'un des rois d'après un modèle étranger, choisi pour une raison inconnue, un exemple frappant nous en est donné par l'Adoration des Mages du Maître du Retable d'Aachen (vers 1490. M. Neverburg, Mehlem am Rhein). Pour y peindre la tête du vieux roi, l'auteur s'était inspiré de l'Homme à l'œillet de Van Eyck (Berlin). B. Bruyn reproduit le même visage dans son Adoration des Mages (Bâle ; voir G. T. Faggin : L'opéra compléta dei Van Eyck. Milan, 1968. N° 17). Déjà H. Kehrer a remarqué dans l'œuvre du Maître du Retable d'Aachen « le caractère italien » de la tête du personnage qui, debout à droite à l'arrière-plan, semble regarder le spectateur. Peut-être serait il aussi un autoportrait ? (H. Kehrer : op. cit. 1909. pp. 239-240). 4 6 Remarquez dans les panneaux de la Passion (Esztergom, Hongrie) le parallélisme existant entre le Mont des Oliviers et ses détaüs (le Christ, les apôtres, les soldats, les groupes s'avançant dans l'arrière plan) et la Résurrection, d'une part, et dans le Calvaire entre le Sauveur et le centurion, les drapeaux et la croix prise pour une sorte de drapeau, entre Simon de Cyrène et le Christ, d'autre part. Voir M Mojzer : op. cit. 1966, pp. 93-111. 4 7 M. Mojzer : MS mester varsói Levétel a keresztről-képének datálása (Datation de la Déposition de Croix du Maître MS. (Varsovie). A Szépművészeti Múzeum Közleményei (Bulletin du Musée des Beaux-Arts) Budapest, N° 43 (1974). 48 M. Mojzer: Um Meister MZ (Étude monographique), Acta Históriáé Artium, XXI. 1975, pp. 371-428. 4 9 Ai. Mojzer : ibid. 50 Hind V. 109 et 122 ; VI. 660, n° 37. Le fait qu'il s'agit d'un emprunt est incontestable. Il démontre que la gravure de Nicoletto da Modena fut exécutée avant 1500 et que la forme de la tête rappelle davantage la manière du Pérugin que celle de Raphaël. 51 La tête de Vulcain avait été empruntée par Nicoletto aussi : elle est la copie de la tête que l'on voit au coin gauche en haut sur une gravure de Mantegna, la Bacchanale avec pressoir (Hind 4 et 4/a.) Le Maître MS connaissait la gravure originale à laquelle il emprunta deux têtes que nous retrouvons dans son Portement de croix (Esztergom, Hongrie). Le soldat qui saisit la croix a la même tête que le personnage de Mantegna, assis sur le tonneau ; la tête du soldat qui se retourne fut inspirée par celle du satyre tenant un pichet à la main. 52 L'idole de la feuille L. 1, d'après la feuille B. 77 de Dürer ; la femme de la gravure L. 20, d'après la gravure B. 76 de Dürer. 5 3 La technique de la gravure employée par Nicoletto sur sa feuüle Saint Sébastien (Hind 37) trahit l'influence de Dürer. 54 J'analyserai leurs rapports dans une étude comparative que je consacrerai à l'examen détaülé des gravures du Maître MZ et des panneaux de la Passion du Maître MS (Musée Chrétien, Esztergom). s s En dessinant le corps du Christ mort du Calvaire (Esztergom), le Maître MS fut visiblement influencé par une gravure sur cuivre de Dürer : Le Christ de douleur (B. 20). 5 6 L'idée d'une relation avec Stoss a été suggérée pour la première fois par Voss. Mais leur rapport ne peut être pleinement éclairé avant que nous ne connaissions à fond l'activité de Stoss dans la peinture et dans l'art de la gravure. s 7 Par suite de la réponse négative que Lehrs donne au problème soulevé par la gravure L. 5, La Décollation de saint JeanBaptiste (Voir Lehrs : op. cit. 1929, p. 247 et op. cit. t. VIII. 1932, p. 354) les chercheurs ont cessé récemment de faire allusion aux réminiscences de l'art de Schongauer dans l'œuvre du Maître MZ. Par contre, A. Lenz (op. cit. 1972, p. 14) mentionne, à juste titre, deux gravures de Schongauer (B. 59 et B. 60) qui, à son avis, auraient pu servir de modèles au Maître MZ dans l'exécution de son Saint Sébastien (L. 6). Il est hors de doute que la figure de Saint Christophe (L. 3) fut inspirée, au moins en partie, par celle d'un soldat que nous voyons dans la Flagellation (B. 12) du graveur de Colmar. O. Fischer - en analysant l'œuvre de H. Voss - insiste justement sur la présence dans les créations du graveur d'éléments caractéristiques de l'art du XV e siècle (Kunstgeschichtliche Anzeigen, IV. 1907, p. 77) et constate que ses gravures « stehen in ihrer allgemeinen Anlage wie in der technischen Ausführung noch gänzlich auf der Stufe Schongauers. » Dans une étude monographique consacrée au Maître MZ je me suis efforcé de prouver, avec une grande abondance de détails, qu'ü y a des rapports entre ses gravures et celles du Maître de Colmar. 58 Dans la gravure B. 12 de Schongauer, le soldat a le même type de tête que le berger agenouillé à l'arrière-plan, à gauche, dans le tableau de Hontszentantal du Maître MS. La tête de saint Christophe du Maître MZ est de ce même type. Cette figure dérive de celle de Schongauer que nous venons de mentionner et de l'archer de Pollaiuolo que l'on voit à gauche, en haut, dans le Combat d'hommes nus (Peut-être est-ce une évocation de la bataUle de Cannae en 216 avant notre ère.) Cependant, l'Enfant Jésus est plus joufflu que les enfants dessinés par le Maître de Colmar et sa chevelure rappelle celle des enfants italiens. Son modèle fut un angelot de Nicoletto da Modena, conçu dans le style de Mantegna dans la gravure Lingua pravorum peribit (Hind 33), où il se tient debout, au milieu de la feuille, mais un peu à gauche. Il est très significatif que l'ange agenouillé à droite dans le panneau de Hontszentantal nous fait penser à la tête de l'angelot que l'on voit debout au milieu et un peu à gauche dans la composition de Nicoletto. Ce fait pourrait prouver qu'il fut peint directement sous l'influence de la feuille de Nicoletto et non pas d'après une gravure du Maître MZ. 5 9 Nous en concluons que le peintre avait connu les modèles identiques directement et non par l'intermédiaire des gravures du Maître MZ. En effet, on peut voir dans les tableaux des détaüs qui manquent aux gravures mais relèvent de modèles connus offerts par certaines gravures de Schongauer, de Dürer et d'artistes italiens. Ne tenant compte que des trois tableaux et des gravures analysés, nous pouvons donner le tableau comparitif des divers détails remontant aux mêmes sources: