A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 3. szám. (MNG Budapest, 1980)

vers 1500, au Dome à Orvieto ; Dom. Ghirlandaio : L'offrande de Joachim est repoussée, vers 1490, Sta Maria Novella, Flo­rence ; du même auteur : Saint François ressuscite un enfant, vers 1485. Sta Trinità à Florence ; Melozzo da Forli : L'Entrée de Jésus à Jérusalem, vers 1478, Basilica di Santa Casa à Lo­reto ; Le Pérugin : La remise des clefs à saint Pierre, vers 1490, Sixtine, à Rome ; Pinturicchio : Fresque dans l'église de Sta Maria Maggiore à Spello, vers 1501 ; Bazzi dit le Sodo­rna : Fresques dans l'église des Bénédictins à Monte-Oliveto, vers 1505-1506 ; Raphaël : l'École d'Athènes, vers 1509­1511, au Vatican, à Rome ; en général, représentations de portraits en trois-quarts, au regard orienté vers l'extérieur. CF. L. Goldscheider : Fünfhundert Selbstporträts von der Antike bis zur Gegenwart. Vienne, 1936, p. 20 et suiv. ­Mantegna : Saint Jacques devant Hérode. (Autrefois dans l'égli­se des Eremitani, Padoue.) Voir A. Neumeyer : Der Bück aus dem Bilde. Berlin, 1964, p. 46. - Dans l'art du Nord : Nicolas Froment : La Résurrection de Lazare, 1461, (Musée des Offi­ces, Florence) ; le Maître de l'autel de Krainburg présente, vers 1510, sur le volet gauche de son retable (österreichische Galerie, Vienne), un homme placé au milieu de la compo­sition, coiffé d'un bonnet et accrochant le regard du specta­teur dans une pose semblable à celle du portrait que l'on voit dans le tableau de Lille. (Voir E. Baum : Kat. d. Museums Mittelalterlicher Österreichischen "Kunst. Vienne, 1971, pp. 136 et suivantes. N° 93.) - Dans le retable d'Isenheim, Grünewald a prêté ses traits à l'ermite saint Paul et ceux de la personne qui avait fait la commande à l'ermite saint Antoine. « Die beiden Porträtgestalten sind ins Reich der Legende entrückt, wo sie ihren Dialog über das Menschen­werden Christi führen. Wir aber werden durch die Blickver­bindung in das Gespräch einbezogen. » (A. Neumeyer op. cit. 1964, p. 49) - Le Maître de Francfort a fait, en 1054, son autoportrait sur le retable dédié à sainte Anne (Franc­fort-sur-le-Main, Institut Städel) et Holbein le Vieux s'est peint, en 1517, sur le tableau de sainte Elisabeth de l'autel dédié à saint Sébastien (Alte Pinakothek, Munich) sous les traits de la figure barbue dont le regard se pose sur la sainte. Son dessin conservé à Chantilly prouve qu'il s'agit réellement de son autoportrait. Voir L. Goldscheider : op. cit. 1936, p. 25/103. - Sur le fragment d'un retable de Georg Pencz, l'Adoration des Mages (Gemäldegalerie, Dres­de) ; le caractère d'autoportrait du personnage debout près de l'autel et semblant regarder le spectateur dans une œuvre de Bernt Notke, la Messe de St. Grégoire peinte en 1504 et détruite depuis, est contesté ; le diacre agenouülé et détaché lui aussi de la scène est vraisemblablement un portrait. (A. Neumeyer : op. cit. 1964, p. 49). L'exemple le plus proche en date et par le caractère donné par un peintre appartenant à l'école de Dürer est l'auto­portrait de Hans Baldung apparaissant sous les traits d'un personnage qui joue le rôle de témoin à côté du saint sur le retable dédié à saint Sébastien et peint en 1507. (Nurem­berg, GNM) Voir K. Oettinger-K.-A. Knappe. Hans Baldung und Albert Dürer in Nürnberg. Nuremberg, 1963. p. 34. L'exemple peut être le plus ancien en peinture dont l'authen­ticité fut démontrée avec beaucoup de vraisemblance par M. Meiss (French painting in the time of Jean de Berry. The Boucicaut Master. Londres, 1968, pp. 11, 131-133) se trouve dans le livre de prières du maréchal Baucicaut (vers 1405-1408) où dans la scène de l'Adoration des Mages le roi, se tenant debout, vêtu de noir et tourné vers le spectateur, paraît être représenté avec les traits d'un ami du maréchal, Louis d'Or­léans, assassiné en 1407. - Parmi les contemporains, Dürer présente un type particulier, une personnalité idéale, sans en fake un portrait, dans la figure du jeune roi de l'Adoration des mages exécutée en 1504 et conservée actuellement au Palais des Offices de Florence. La tête du roi, comme Zsuzsa Urbach l'a bien remarqué, ainsi que le cavalier qui monte, au troisième plan de la composition, un cheval se cabrant, doivent beaucoup à la manière de Vinci. Dans l'Adoration des Mages de Hans Baldung datant de 1507 (Berlin) le jeune roi lève ses regards sur le spectateur ; ü domine la scène et, con­formément à son rôle, il est représenté un peu plus jeune qu'il ne l'était ; sans doute, U est un portrait. Il porte « wettinische Züge » . (Cf. Avec K. Oettinger-K.-A. Knappe : op. cit. 1963, p. 33.) - Le Maître des Habsbourg a peint dans une Adoration des Mages (Kunsthistorisches Museum, Vienne) le jeune Maximilien et le vieü empereur Frédéric III en repré­sentant ce dernier en profil, comme roi, tandis que le Maître de Francfort donne, dans un tableau conservé à la Staats­galerie de Stuttgart, le rôle du vieux roi à Frédéric III déjà âgé. (E. Buchner : Das deutsche Bildnis der Spätgotik und der frühen Dürer-Zeit. Berlin, 1953, pp. 116-117.) - D'aüleurs, le vieux roi de l'Adoration a été peint plus d'une fois aussi sous les traits de l'empereur Sigismond de Luxembourg et coiffé de sa toque de fourrure très caractéristique, comme nous le voyons par exemple sur le retable que Stefan Lochner avait exécuté vers 1440 pour décorer la chapelle de l'Hôtel de Vüle de Cologne (Voir L. Vayer : Masolino és Róma. Buda­pest, 1962, p. 135.) — Pour avoir des renseignements plus amples sur l'iconographie de Sigismond, consultez B. Kéry : Kaiser Sigismund, Ikonographie. Vienne-Munich, 1972. ­A propos du tableau de Lille Büchner a déjà souligné que « Würdige Repräsentation ist der Grundton » et il a insisté sur la ressemblance du regard expressif du jeune roi avec la physionomie de Jörg Breu qu'il prenait pour l'auteur du ta­bleau {E. Büchner : Op. cit. 1928, p. 326). 40 F. Anzelewsky : op. cit. 1971. n° 66. - Albrecht Dürer 1471-1971. Exposition à Nuremberg. GNM. N° 70. - Voü la notion et l'étude approfondie des portraits théomorphes par D. de Chapeaurouge : Theomorphe Porträts der Neuzeit. Deutsche Vierteljahrschrift für Literatur und Kunst. XL. 1968, pp. 262 et suiv. - Le modèle le plus ancien dans l'art du Nord nous le devons justement à Dürer. Notons qu'il avait prêté ses propres traits au roi David repentant « Der Bü­ßende » , en 1510 ; gravure sur bois (Panofsky : Dürer, II. n 339). 41 C'est Pseudo Beda qui fit connaître le premier, par écrit, le nom, l'âge, l'extérieur et la tenue des rois. Au haut moyen âge et surtout à l'Orient, les trois rois passaient aussi pour les symboles des trois âges de l'homme. Même au moyen âge finissant on les considérait généralement comme les repré­sentants des trois âges, le roi non qui s'appelait Caspard étant parmi eux le plus jeune (H. Kehrer : Die heiligen drei Könige in der Legende und in der deutschen büdenden Kunst bis Albrecht Dürer. Strasbourg, 1904, pp. 25-26 et du même auteur : Die heiligen drei Könige in Literatur und Kunst. II. Leipzig. 1909, pp. 259-262.) Le roi des Maures fut appelé déjà par saint Elisabeth de Schönau (morte en 1165) « Rex Balthasar, qui niger » et par l'auteur du Manus­crit d'Engelberg « Tertius patissa niger erat, qui muram obtulit » (H. Kehrer : op. cit. 1909, pp. 223-224). 4 2 L'autoportrait du tableau de Lüle ne montre pas l'artiste beaucoup plus jeune qu'Albrecht Dürer père qui, sur son Autoportrait, un dessin exécuté entre 1480 et 1484 paraît avoir 53 à 57 ans. (Voir E. Panofsky : op. cit. 1948. n° 1016 et le Catalogue de l'Exposition Albrecht Dürer 1471-1971. No. 81.) La qualité de la peinture nous fait penser quelque peu à Stefan Paumgärtner (1462-1525) représenté en saint Georges sur les volets du retable Paum­gärtner (entre 1502-1504), ou à Lucas (Voir E. Büchner : op. cit. 1953. N os 174-175). Le Maître MS devait avoir le même âge que l'architecte peint par Dürer en 1506 dans la Fête du Rosaire (Hieronymus von Augsbourg ? dessin prépa­ratoire conservé à Berlin. Voir E. Panofsky :op. cit 1948. N° 738), ou à-peu-près le même âge que Hans Burgkmair (56 ans) dont et de la femme duquel Lucas Furtenagel fit un double portrait en 1529 (Kunsthistorisches Museum, Vienne). 4 3 Dans un manuscrit - conservé à Londres - de son ouvrage, Das Lehrbuch der Malerei, Dürer écrit, vers 1508, ce qui suit :

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