Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. – Doroghyné Fehér Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 2. szám. (MNG Budapest, 1974)
1. János Rombauer (1782—1849) : Le portrait du tsar Alexandre I er , 1818 Rombauer János (1782—1849) : I. Sándor cár portréja, 1818 2. János Rombauer (1782—1849) : Autoportrait, 1813 Rombauer János (1782 -1849) : Önarckép, 1813 idées nouvelles étaient exprimés longtemps encore dans le style ancien, périmé et dépassé dans l'évolution générale. Cela frappe les yeux surtout dans la peinture historique, genre très en vue dans l'art académique et manifestation puissante des aspirations nationales. En plus de l'attrait des académies, il faut examiner et apprécier sous son double aspect l'attraction de l'Italie, cet autre facteur caractéristique de l'époque. L'enthousiasme inassouvissable des artistes manifesté dans le passé et encore aujourd'hui pour Rome, la Mecque des arts, pour employer les mots de Barabás, patrie des arts classiques et de l'art Renaissance, se comprend facilement. « Après leurs études à l'Académie, la plupart de nos artistes visitaient l'Italie, quelquefois avec l'aide d'un mécène, mais souvent réduits à leurs propres moyens » fi (Béla Bíró). Alors, ce ne fut que grâce à leur détermination inébranlable et au prix de grands efforts qu'ils purent voir la Terre promise. Pour atteindre le même but, les artistes russes jouissaient de facilités plus grandes en raison de l'organisation plus parfaite de leur vie artistique. Les élèves de l'Académie tsariste des Beaux-Arts obtenaient généralement à la fin de leurs études des bourses leur permettant de travailler en Italie pendant trois ans. Un séjour aussi long dans ce pays des arts aidait sans doute chaque artiste à se perfectionner et à mettre son talent, après son retour, au service de l'art national au plus grand avantage de celui-ci. Il ne serait peut-être pas inutile de noter le fait que plusieurs artistes hongrois ou russes se sont établis, dans la première moitié du XIX e siècle, pour une durée plus ou moins longue ou définitivement, en Italie (cette forteresse de l'art) et ils se sont perdus à jamais pour leur nation. Cela ne s'explique pas uniquement par la nostalgie de l'art du cinquecento, ni par l'état de la vie artistique encore peu développée en raison de la situation sociale du pays. La société hongroise (économiquement arriérée et souffrant encore du manque de patriotisme chez beaucoup de nos grands seigneurs) n'était pas à même de satisfaire les aspirations de nos artistes ni d'assurer leur formation et les ressources dont ils avaient besoin. C'est pour cette raison que Károly Marko père s'est définitivement fixé à Appeggi, près de Florence. Quelques artistes russes doués ont été contraints à émigrer pour d'autres raisons : ils ne pouvaient pas supporter le despotisme du régime tsariste qui limitait leur liberté. JNotons encore un fait important : les voyages d'études en France n'ont été remplacés par l'envoi des artistes russes en Italie qu'après 1789 : la politique culturelle tsariste était — plus qu'au renouveau de l'art français — imper-