Pogány Ö. Gábor - Csengeryné Nagy Zsuzsa dr. szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Évkönyve 1. szám. (MNG Budapest, 1970)

se défendre. Sa construction est plus unie que celle des œuvres ambitieuses et la touche y est plus hardie. L'œuvre de Kisfaludy comprend encore d'autres toiles à l'huile ou, pour mieux dire, d'autres copies que nous ne pouvons placer dans aucun des groupes étudiés jusqu'ici. Un tableau unique dans son œuvre est YAbreuvage (Fig. 30.). Au pied d'un mur en ruines couvert de verdure, dans les eaux basses d'un ruisseau, des vaches aux taches bigarrées, des moutons aux poils blancs se tiennent debout tandis qu'une jeune fille sur le bord veille sur leur repos paisible. Ce tableau a été aussi inspiré par un des maîtres hollandais qui avaient fait leurs études en Italie. Ses motifs peuvent être ramenés aux genres de Jan Asselyn ou à ceux de Xicolaes Berchem. Le maniement du pinceau témoigne 1 d'une certaine routine;, la structure du mur de pierre, les nuages, la verdure recou­vrant le;s ruines ne sont pas traités aussi minutieuse>me'nt que les mêmes détails par d'autres œuvres. Ce; tableau a été conçu dans un moment de résignation, de; lassitude même, à l'exemple de trois autres tableux peints probable­ment dans les dernières années du peintre. Ces trois tableaux marqués par la douceur fade du biede»rme»ier viennois, un mélange du classicisme et du romantisme, Vénus et Cupidon, Hébé et la Madeleine repentante sont tous de»s copies. Bien que Kisfaludy se soit inspiré dans chacune de ce;s toiles du style personnel de divers artistes en y imitant respectivement François Boucher, le grand repré­sentant du rococo français, Huet Villiers, petit maître du classicisme français et Heinrich Füger, le grand repré­sentant du classicisme autrichien, les copies sont exécutées dans le même style mignard. Le» coloris, le poli du vernis, des corps, les figures unifeirme;s faites de chic ne laisse'nt sub­sister aucun doute sur la paternité de ces compositions. Sa Vénus, rappelant Boucher, «;st une soeur tardive de; la Vénus peinte sur une tabatière. (Fig. 37.) La représentation fidèle de la matière, le don de rendre sensibles le velours et le voile, la peinture de la chair prouvent que Kisfaludy, avait acquis une certaine technique, mais ses connaissances de l'art étaient restées superficielles étant le résultat de simples exe>rcise»s de ce-pies sans que le peintre ait jamais étudié sur le vif, sans qu'il ait tenté lui-même d'établir la composition de ses tableaux. Ces constatations sont corro­borées aussi par la deuxième; toile appartenant à ce groupe», à savoir la cejpie faite d'après Hébé de François Huet Villiers (1772-1813). Kisfaludy avait trouvé son modèle dans une planche gravée sur cuivre et reproduite en 1823 dans 1*Almanach Hébé de Sámuel Igaz. (Fig. 38.) Les traits du visage sont identiques, la moue de; la bouche, les yeux aux paupières lourdes, le nez, les cheveux frisés sont représentés de la même manière schématique sur les deux œuvres. En comparant la toile à la gravure;, nous constatons que neutre peintre a respecté les proportions du dessin et il n'a rencontré aucune difficulté en transposant, à l'aide de la lumière et de l'ombre, les formes indiquées par le trait de son modèle en un corps plastique. (Fig. 39.) 34. Moritz Retzsch (1779-1857) : Umrisse zu Goethes Faust. 1816.Illustration Moritz Retzsch (1779 -1857): Umrisse zu Goethes Faust. 1816. Illusztráció L'étude eritie[ue' du style» nems a permis d'enrichir en­core d'une œuvre la série de; peintures de Kisfaludy. Dans la collection Blaskovich à Tápiószele on trouve une Made­leine repentante qui était entrée jadis du legs Pyrker en la possession de; la famille Blaskovich. (Fig. 40.) Kisfaludy l'aurait acquise lors de son séjour en Italie. Le guide du musée l'a enregistrée déjà en 1958 comme une Madeleine repentante de l'école de Füger 44 . Cette toile est une copie de l'œuvre de Füger sans être directement faite d'après elle, mais d'après une» planche gravée sur cuivre, reproduite en 1824 dans 1'Almanach Hébé 43 . (Fig. 41.) Un an après avoir copié Hébé de Huet Villiers, cette fois 35. Károly Kisfaludy (1788-1830): Paysage au lac Kisfaludy Károly (1788 1830): Tájkép tóval

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