Korner Éva - Gellért Andor szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 5. szám (Budapest, 1965)

44. István Dési Huber (1895-1944): Vieillotte I. 1934. Dési Huber István (1895-1944): Kisöreg. I. 1934. rière la fenêtre, à gauche s'élève un mur en briques non crépi. A droite, des toits. Les objets minables de l'intérieur, les bâtiments déprimants de l'extérieur changent la cham­bre en prison. A côté de la construction logique de la «Fenêtre ouverte» dont émanent l'objectivité et un certain détachement, l'effet affectif de la «Vieillotte» est d'une vivacité concentrée. Tandis que le coloris et la disposition des lignes de la «Fenêtre ouverte» ne s'adressent presque exclusivement qu'à la raison, la construction et le contenu de la «Vieillotte» frappent en même temps et la raison et les sentiments. Dans la «Fenêtre ouverte» l'artiste n'a mis en rapport que des objets, tandis qu'ici, c'est la corrélation de l'homme et des objets qui est soulignée. Le peintre repré­sente nettement les rapports de l'homme et des objets en les mettant en contraste. Il accentue la concision et l'im­portance du contenu en plaçant une figure d'enfant parmi ces objets rigides et insensibles, déprimants par leur aspect pitoyable. La pauvreté des objets de l'intérieur, la morne menace du monde de derrière la fenêtre, la figure frêle de l'enfant, voilà les contrepoints essentiels du contenu qui — réunis par la composition — agissent de concert et expriment sans aucune équivoque la pensée de l'artiste. La troisième composition où la fenêtre joue un rôle prin­cipal, est la deuxième variante de la «Vieillotte», la «Fillette jouant à la poupée», peinte en 1937 (Fig. 45.). Le contenu des deux variantes montre une différence essentielle. Par suite du changement des formes et des couleurs, l'idée elle­même subit une modification radicale. Seul le motif prin­cipal est conservé. L'intérieur d'une chambre, où la table touche au mur, au-dessous de la fenêtre, non plus par un de ses côtés, mais par un coin. L'autre coin s'avance dans la chambre. Grâce à cette reconstruction, l'espace inté­rieur est devenu plus vaste, plus spacieux. La fillette — de même que dans l'autre tableau — est assise à côté de la table, mais face au spectateur. Et à la main, ce n'est pas une tranche de pain, mais une poupée qu'elle tient. Seul un battant de la fenêtre est ouvert, l'autre est fermé. La placo du mur en briques de la première composition est occupée par ce battant fermé. La partie droite du tableau est iden­tique à celle de la première variante, seulement ici on voit plus de fenêtres au dernier étage de la maison plus basse, et la tache des toits est devenue plus claire. Le peintre a tracé les contours des objets à coups de pinceau vigoureux, et les couleurs encerclées dans de larges contours sombres flam­boient avec plus d'intensité et de richesse. L'atmosphère déprimante et morne a disparu, le tableau est devenu plus pittoresque, plus aéré, plus serein. A propos de la deuxième variante de la «Vieillotte» (Fillette jouant à la poupée), il faut mentionner qu'entre leur création (1934 et 1937), Dési Huber, atteint de tuberculose, avait passé presque

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