Korner Éva - Gellért Andor szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 5. szám (Budapest, 1965)

45. István Dési Huber (18115 1944): Vieillotte II. Dési Huber István (1895-1944); Kisöreg II. 18 mois dans le sanatorium de Budakeszi, où il subit même des interventions chirurgicales. Bien que pendant ce temps le peintre ne pût guère travailler, les mois passés au sana­torium ne s'écoulèrent pas sans laisser de trace. C'est là que l'artiste élabora les problèmes fondamentaux et le raison­nement de ses études théoriques parues ultérieurement. C'est là que sa manière de voir la nature a subi un change­ment radical quoique cette nouvelle optique ne pût se manifester en pratique que plus tard. Ses idées artistiques et sa manière de voir nouvelles ont contribué dans une grande mesure à ce que l'artiste put formuler plus claire­ment — même pour lui-même — ses aspirations et ses objectifs de peintre. En connaissance de ces changements — qui à l'époque paraissaient plutôt des transformations intérieures — on peut expliquer les différentes manières de voir qui se font valoir dans les deux variantes de la «Vieillotte». Cette différence de la manière de voir explique non seulement le changement de la présentation artistique mais en même temps elle prouve que l'artiste parvint à une interprétation plus subtile du rôle social de l'art — et en même temps de son propre rôle. C'est une nature morte qui suit dans l'ordre de la série de tableaux que nous nous sommes proposé d'examiner. Le «Coin de cuisine» (Fig. 46.) dont la construction est d'une maîtrise impeccable, peut être considéré comme un des chefs-d'œuvre de Dési Huber. L'espace théorique de ce tableau est constitué par un triangle acutangle, dont l'hypoténuse est le mur de la cuisine, le côté le plus court la porte de la cuisine et son chambranle vertical aux con­tours accentués. Le bord inférieur de la toile donne le troisième côté du triangle. Dans cet espace se rangent les objets de la nature morte. Devant la fenêtre fermée un rideau blanc écarté, derrière la fenêtre la cour, les branches d'un arbre se dessinent sur le carreau, plus loin c'est une maison de campagne. A l'intérieur, des ustensiles de cuisine. Quelques bouteilles sur une table basse, une cage d'oiseau au mur, une gourde, et — par terre — une cruche. Le coloris délicat, plein de lyrisme se compose de verts d'une pose aérienne, et de couleurs à peine analysables. Les deux espaces, l'extérieur et l'intérieur sont unis en une belle harmonie, toutes les deux parties ont la même importance, et ces deux unités — réduites au même dénominateur par le principe de l'intelligence coordonnatrice — se complètent mutuellement. Le tableau suivant de notre série portant le titre «Com­pagnon ambulant à la fenêtre» est une nature morte avec une fenêtre et une petite statue (Fig. 47.). A la fenêtre grande ouverte de la chambre, une nature morte aux fleurs, devant le rebord de la fenêtre, dans le coin droit de tableau, une petite statue. Le paysage qu'on aperçoit par la

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