dr. D. Fehér Zsuzsa - N. Újvári Magda szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 4. szám (Budapest, 1963)

38. Jenő Gyárfás (1857—1925): Le roi Ladislas V prête serment à la dynastie Hunyadi. 38. Gyárfás Jenő (1857—1925): V. László esküje a Hunyadi háznak. parmi les peintres seuls les paysagistes peuvent se per­mettre imponément de se retirer et de travailler dans un isolement idyllique, au sein de la nature, se passant facile­ment des leçons de l'histoire, des musées, de la société et des lettres. » 2 L'étude que nous allons examiner a été faite probable­ment après que Gyárfás avait présenté, en 1895, son esquisse au concours ouvert par le comitat de Ternes pour un tableau historique. La composition devait être déjà mûrie, comme nous allons le prouver, quand Gyárfás s'est mis à exécuter son étude. Étude pour le tableau Le roi Ladislas V prête serment à la dynastie Hunyadi. (54 X 36 cm, toile, huile, signée au dos: Jenő Gyárfás, Sepsiszentgyörgy. En possession de Mme Myskovszky, Budapest). La tête de jeune homme aux cheveux roux et au visage rouge a dû être peint d'après le modèle. Il est intéressant à noter que Gyárfás semble avoir choisi un modèle res­semblant à une gravure de l'époque, conservée à l'Albertina de Vienne et représentant le jeune roi Ladislas V. Cette gravure, Gyárfás put la connaître par l'Histoire de la Na­tion Hongroise de Szalay —Baróti, qui était alors dans toutes les mains. Sur l'étude Gyárfás éclaire le modèle de la même façon que sur le tableau, c'est à dire de droite par une lumière blanche et de gauche par un contre-jour aux reflets dorés. Entre les deux champs de lumière, une surface grisclair. De toute apparence, l'artiste a procédé selon une technique académique en posant la première couche du fond de teint et se servant du glacis pour lui donner de l'éclat. Ainsi les couches de gris parurent sur la toile en même temps que le fond de teint, parmi les tons blanc froid et brun chaud de la lumière et de l'ombre. La blondeur des cheveux a dû donner au peintre beaucoup de difficultés comme en témoigne l'épaisse couche de couleurs des repentirs. Nous ne croyons pas nous tromper en affirmant que Gyárfás n'a étudié que la tête et qu'il a dû asseoir le modèle dans une position détendue sans lui demander de poser agenouillé sur le prie-Dieu, la main droite levée pour jurer. Cette hypothèse se trouve con­firmée non seulement par la ligne des épaules, mais aussi par la position des muscles du coup qui ne correspond pas à celle de la tête, car en peignant ces muscles, l'artiste semble avoir déjà pensé à la figure en pose définitive du tableau. En bas de la toile il lui restait une surface vide, large d'une demi-paumée que Gyárfás allait utiliser, en tournant la toile, pour y faire une étude de la main levée

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