dr. D. Fehér Zsuzsa - N. Újvári Magda szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 4. szám (Budapest, 1963)

35. Jenő Gyárfás (1857—1925): La joie de l'hiver. 35. Gyárfás Jenő (1857—1925): A tél öröme. personnage de l'étude avec celui de la figure du tableau achevé, nous porte à penser que Gyárfás avait déjà conçu, peut-être esq\iissé même la composition avant de préparer l'exécution des détails par l'étude dont nous parlons et par d'autres études du même genre. Pourtant nous aurions beau chercher sur cette esquisse le double éclairage qui assure l'unité du tableau: le jour gris de l'aube et la blan­cheur lumineuse de la neige recouvrant la cour ne s'y mélangent pas encore comme sur le tableau où le jeu des couleurs mêlées produit un effet si frappant. La mise en relief du blanc lumineux du tablier accuse l'influence de Munkácsy; son effet s'étend aussi sur le fichu et la robe, mais s'arrête nettement à la tête dont le dessin aux lignes rigoureuses empêche le libre élan du pinceau. Il semble donc que les études de détails faites à un éclairage d'atelier, n'ont été unies que sur le tableau par le jeu de la blancheur de la neige et du jour gris de l'aube. Par rapport aux études de ce genre la tête d'étude faite pour préparer le tableau Le. roi Ladislas \' . prête serment à la dynastie Hunyadi peut être considérée à juste titre comme un réel enrichissement de la vision et de la tech­nique du peintre. (Fig. 37) Avant de la faire connaître, nous croyons nécessaire de dire quelques mots sur le tableau lai-même afin de montrer comment l'étude se situe dans la composition et dans quelle mesure elle possède les quali­tés techniques de l'exécution définitive. Pour bien com­prendre le tableau, il faut nous rappeler les faits suivants (Fig. 38): Dans les premières années de la dernière décade du XIX e siècle, toute la Hongrie retentissait des préparatifs à la fête prochaine du millénaire du pays. Des édifices publics étaient construits en grand nombre, les uns après les autres, dans cette période du capitalisme hongrois en plein développement. Le Parlement, la Nouvelle Galerie d'Art, le Monument du Millénaire de la Hongrie, des hôpitaux, des banques, des hôtels particuliers venaient d'être termi­nés, des avenues et des boulevards étaient percés. Ce bel essor se manifestait aussi dans le domaine des arts où les exigences du public allaient toujours croissant. Il est caractéristique de l'époque que l'on demandait à l'archi­tecte, au peintre et aussi bien au sculpteur des oeuvres solennelles, somptueuses. En plus du grand Monument du Millénaire de la Hongrie, on commandait, dans tout le pays, des monuments, on ouvrait des concours pour des peintures destinées à orner les salles des fêtes des hôtels de préfecture. Les journaux de l'époque, le Vasárnapi Újság (Journal du Dimanche) en particulier, suivaient avec un vif intérêt le travail des artistes, se montraient curieux des oeuvres en exécution et ils finirent par mettre la création artistique au premier plan de l'intérêt du public. Au lieu de demander, comme après 1849, un carac­tère dramatique à la peinture historique, on voulait qu'elle resplendît des fastes des solennités prévues. Le grand anniversaire fit naître dans tout le pays une ambiance historique emphatique; les oeuvres présentées aux concours étaient jugées dans cet exprit. Les visiteurs de l'Exposition

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