dr. D. Fehér Zsuzsa -Párdányi klára szerk.: A Magyar Nemzeti Galéria Közleményei 3. szám (Budapest, 1961)
4. János Rombauer (1782—1849): Portrait de Vassiii Semenovitch Khvostov. 1806. Rombauer János (1782—1849): Vaszilij Szemenovics Hvosztov arcképe. 1806. Le visage volontaire aux traits prononcés et au regard, intelligent des yeux noirs est en contraste avec les mains soignées, ornées de bagues. Le négociant tient dans la main des papiers, on aperçoit sur la table des lettres d'affaires. En guise de fond on voit la silhouette d'un bateau à voile et des matelots, occupés à fixer les agrès. Le négociant est peint non pas sous les traits d'un accapareur, mais sous ceux d'un homme plein d'intelligence et volontaire. À ce point de vue il est impossible de ne pas voir dans le portrait les caractéristiques de la nouvelle époque: Steinhübel sur le portrait de Rombauer est le représentant d'une nouvelle classe montante. Les sources hongroises indiquent encore un portrait de la femme de Steinhübel, Suzanne Steinhübel. Il s'est conservé encore une oeuvre de Rombauer datée de 1803, assez bizarre et d'un niveau assez bas. Sur une toile de 54 à 81 cm (Musée historique de Budapest) sont disposées en quatre rangs 24 vues du parc anglais du comte Emanuel Hotkóczy Csáky (Fig. 1). Du point de vue de qualités picturales, cette oeuvre est bien primitive. La perspective linéaire et aérienne, l'espace y sont rendus avec médiocrité. Le peintre s'est tout simplement soumis à la volonté du client, désireux d'éterniser les beautés de sa propriété. On suppose que cette oeuvre, exécutée chez le comte Csáky, est liée au portrait L'homme dans le parc dont la reproduction m'a été aimablement envoyée par le conservateur de la Galerie Slovaque à Kosice, le docteur Milan (Fig. 2). Cette oeuvre m'a intéressé, car d'autres sources tchécoslovaques la prenaient pour un «Portrait de Kazinczy ». Plus tard, la galerie a abandonné cette version, et son ancien directeur, Kőszegi, voulait voir dans l'homme représenté sur le portrait un des parents du comte Csáky. La confrontation des toiles hongroises et slovaques confirme à notre avis cette dernière supposition: le «Temple des muses», dont parle le catalogue de la galerie de Kosice, en décrivant ce tableau, ressemble beaucoup au pavillon rond dans le paysage N° 7 du tableau de Budapest. Un autre rapprochement vient naturellement à l'esprit. Le musée régional à Kiev possède un tableau de Rombauer, représentant une jeune femme dans le parc qui, s'aidant d'une flèche, grave quelques mots dans l'écorce d'un arbre (Fig. 3). On voit dans le fond du paysage un pavillon, qui ressemble un peu aux deux pavillons ronds à colonnes cités plus haut. D'après la communication du musée, ce tableau porte la date de 1805. A ce moment Rombauer n'était pas encore venu en Russie, mais il est bien possible, que s'y rendant en 1806, il avait apporté une de ses dernières oeuvres, exécutées dans son pays. La valeur artistique de ces trois oeuvres est encore bien minime. 14 En 1806 Rombauer arriva en Russie. Les sources hongroises et slovaques sont très laconiques sur ce fait. Le peintre a été invité en Russie par un seigneur russe, le comte Ilinski, dont Rombauer avait fait la connaissance aux eaux de «Bartfa». 15 Certaines indications m'ont amené à chercher des renseignements sur le comte Ilinski en Volhynie. Le professeur O. E. Wolzenbourg de Leningrad m'a communiqué un renseignement selon lequel le guide du musée de Jitomir publié en 1931 cite le portrait de la comtesse Eleonore Ilinska exécuté par Rombauer et daté de 1808. 16 ~ 17 Les renseignements pris auprès d'anciens habitants, en particulier de la ville Ostrog par l'intermédiaire de l'artiste O. Janovska (renseignements que nous tenons de M. J. V. Novinski, membre de la société archéologique) ont établi que le premier comte Ilinski (titre reçu en 1770—1780) possédait de vastes domaines en Volhynie. Ces faits nous prouvent que la personne en question est le comte Josef (Auguste) Ivanovitch Ilinski, plus tard sénateur russe (1760—-1844), chevalier des ordres
