Dobrovits Aladár szerk.: Az Iparművészeti Múzeum Évkönyvei 3-4. (Budapest, 1959)

Árpád Somogyi: Nouvelles données sur la staurotheque byzantine d'Esztergom

breux autres objets d'orfèvrerie qui figurent Constantin et Hélène vêtus de cos­tumes bien connus par les miniatures byzantines et visibles aussi sur la stauro­thèque. Le fait que la staurothèque d'Esztergom accuse des traits identiques quant aux costumes et à l'évolution du style avec des oeuvres sorties des ate­liers de Constantinople, atteste lui aussi que la staurothèque fut exécutée à Con­stantinople. Vu en outre, que nous possédons des données sur l'activité de l'atelier de Zeuxippus, travaillant pour les empereurs de Bysance, il n'est pas douteux que la staurothèque est sortie de ce même foyer. On rencontre toute­fois sur la staurothèque d'autres marques encore, retrouvables aussi sur d'au­tres oeuvres byzantines en émail cloisonné, tel le motif séparant les diverses scènes de la staurothèque, motif géométrique, mais symbolisant au fait une rangée de croix. Ce même motif se trouve, par exemple, sur la staurothèque de Linburg également qui est incontestablement une oeuvre byzantine. Un examen approfondi fait ressortir l'importance artistique de la stauro­thèque d'Esztergom, qui du reste ne nécessite pas une explication substantielle. Tout de même il faut faire droit à cette question, vu que l'opinion de Kondakov, grand spécialiste de la culture byzantine, demande à être modifiée. Kondakov, dans son ouvrage, après avoir analysé la staurothèque de Linburg an der Lahn, passe à l'analyse de la staurothèque d'Esztergom, en disant que bien qu'elle ne mérite pas sa renommée, elle n'est pas moins réputée que celle de Linburg. 24 11 continue son analyse en prétendant qu'on voit sur celle-ci un dessin mala­droit d'un caractère artisanal, qui est exécuté selon un schéma. Le dessin schématique qui, à cause des arabesques artificiels des bandes constituant les contours des robes, est, surtout aux genoux, désillusionnants, dénote la déca­dence la plus complète, ce qui est typique des miniatures de la seconde moitié du XII e ou du XIII e siècle. 11 continue l'analyse en faisant des déclarations dcpréciatives sur la staurothèque d'Esztergom. 11 dit que les six plaques à fond gravé, exécutés en émail, accusant un caractère et une technique byzantins, méritent bien plus d'attention que les émaux cloisonnés extrêmement banales. L'opinion de Kondakov ne semble pas tenir debout si nous apprécions la staurothèque purement du point de vue artistique, en négligeant les inégalités rencontrées dans les procédés techniques. C'est avant tout la qualité du dessin qui nous intéresse et nous constaterons que même dans celui-ci se présente une certaine dualité. Les figures de Constantin et d'Hélène doivent être, du point de vue du dessin, autrement appréciées que les deux compositions infé­rieures. Aussi le dessin des contours et le dessin intérieur jouent-ils au point de vue artistique un rôle spécial. La représentation des deux personnalités impé­riales marque tant par les lignes de contours que par le dessin intérieur une haute qualité. Les proportions de la figure de Constantin sont bonnes et il ne peut être question d'une déformation pas non plus. Son attitude, avec la démarche quelque peu fautive, est fort expressive. On peut observer derrière la robe, particulièrement sur le côté droit, le rendu anatomique du corps. La figure de l'impératrice Hélène est elle aussi heureusement résolue. La représen­tation est hiérarchique, définie dans l'iconographie byzantine. La série des exemples justifie que ce mode de représentation était obligatoire dans les figu­res des inventeurs de la croix. Ces détails de l'icône ne laissent artistiquement rien à désirer. 24 Kondakov : op. cit. loc. cit.

Next

/
Oldalképek
Tartalom