Tanulmányok Budapest Múltjából 15. (1963)

Urbán Aladár: Honvédtoborzás Pest-Budán 1848-ban = Le recrutement des Honveds a Pest-Buda en 1848 403-444

le nouveau régime. En appréciant l'état des choses et sous l'effet des nouvelles alarmantes concernant les mouvements serbes dans les provinces méridionales du pays, le gouvernement décida dès le 16 mai la formation d'un corps d'armée volontaire de 10 ooo recrues. L'armée divisée en 10 bataillons ne relevait pas du ministère de la guerre à Vienne ou de son organe encore en fonction en Hongrie, du Général-Commando dont le siège était à Buda et qui avait la disposition entière des régiments de ligne. Dans les régions habitées par des Hongrois, ces nouvelles formations furent relativement vite mises sur pied et envoyées dans les provinces méridionales. Déjà dans les premières semaines, ces volontaires ont reçu le nom de «Honved» (Défenseur de la patrie). Leurs 10 bataillons constituaient le noyau de l'armée honved, l'armée victorieuse de la campagne du printemps de 1849. Le recrutement commencé le 17 mai à Pest-Buda, eut tôt de beaux résultats et le 5 juin était terminé déjà, le nombre des deux bataillons à mettre sur pied ayant atteint le chiffre prescrit de 2058 volontaires. Les bataillons, composés pour la plupart de compagnons, de journaliers et d'autres éléments d'origine plébéienne et dans une faible proportion de jeunes intellectuels et de nobles, furent bientôt équipés par les autorités militaires et la municipalité de Pest-Buda, pourvus de l'uniforme nouvelle justement régularisée. Le dimanche de la Pentecôte (le 11 juin) dans la caserne Charles, située dans le centre de la ville, un accrochage sanglant avec coups de feu et provoquant la mort de plusieurs soldats éclata entre les soldats d'un régiment constitué d'Italiens et les volontaires honveds en quartier dans la même caserne. Après ce conflit d'ailleurs de nature politique masquée seulement, les troupes italiennes ont été immédiatement évacuées de la capitale, mais bientôt les Honveds ont été également mis en route. Le 24 juin, de grand matin, se déroula sur la place appelée aujourd'hui place Engels la prestation • solennelle du serment des deux premiers bataillons mis sur pied dans le pays. La fête terminée, le 1er bataillon s'embarqua sur le Danube pour assurer la couverture de la ligne de défense près de la Drave dans le midi et le 2é bataillon partit par chemin de fer vers Szolnok (et de là par bateau sur la Tisza) pour le front dans le Bácska. Leur entraînement, en réalité, ne commença que là, dans le voisinage immédiat du théâtre des opérations — voire même, quant à ce deuxième, dans l'intervalle des opérations militaires. Dans la troisième partie de l'étude, l'auteur se propose de retracer les cir­constances de la mise sur pied du troisième bataillon honved de Pest, le 14 e bataillon honved. Conformément a l'intention du gouvernement, la municipalité de Pest s'est proposé d'organiser dans le cadre de ses attributions une formation de gardes nationaux volontaires. Le gouvernement avait notamment l'intention de remplacer par celle-ci la garde nationale mobilisée en vertu de la loi XXII de l'an 1848 et qui a subi une déroute dans les provinces du midi, sur le théâtre d'opération dans le Bácska et Bánság. Le recrutement de ces gardes nationaux volontaires commencé le 31 août a coïncidé cependant avec la décision du Président du Conseil hongrois, par laquelle la conscription des recrues votée par l'Assemblée Nationale a été décrétée (malgré que la loi ne fût promulguée par le roi !). En même temps, Lajos Kossuth et Mór Perczel ont entrepris parallèlement l'organisation des corps francs (troupes de Hunyadi et de Zrínyi) dans la capitale. La municipalité a donc abandonné le recrutement, d'un succès d'ailleurs modéré, et ses volontaires ont passé au corps des Honveds. Le nouveau, 14e bataillon, arrivé au camp militaire 5 jours avant la bataille de Pákozd a reçu le baptême de feu dans la bataille du 29 sep­tembre. 444

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