Budapest Régiségei 22. (1971)
TANULMÁNYOK - Nagy Tibor: Kőfaragás és szobrászat Aquincumban 103-160
que dans ses éléments ornementeaux.L'arc reposant sur des consoles profilées de la stèle du clairon se retrouve aussi sur la stèle de P. Ael. Mestrius, exécutée dans les années 30—40 (fig. 20). Dans l'art de la taille de pierre d'Aquincum, les traditions de représenter la figure à peine en contre-poste remontant jusqu'à l'époque de Domitien — étaient encore bien vivaces (figures 22—23). La stèle de P. Ael. Lucus (fig. 24) et une autre de grandes dimensions (fig. 25) rappellent les impulsions venues des sculptures funéraires de l'époque impériale qui, à leur tour, remontent oeuvres de l'art grec. L'inscription relative à la construction de l'amphithéâtre militaire (fig. 26) nous rappelle, avec les deux figures de la Victoire planant dans l'air, l'atmosphère agitée, un peu baroque, de l'art de l'époque d'Antonin, où les personnifications étaient très populaires. Nous trouvons un encadrement également un peu baroque sur la stèle, d'une exécution plus rigoureuse, de M. Furius Rufus (fig. 17). La stèle avec inscription du centurion T. FI. Magnus, ornant le tympan frontal d'un monument funéraire, devait être réalisée dans le même atelier. Ce sont de petits génies qui tiennent, même au III e siècle, les médaillons à buste posés sur les monuments funéraires. Le médaillon à buste, comme élément indépendant des ornements des monuments funéraires (fig. 27—28) arriva, par ailleurs, au début du II e siècle du Norique à Aquincum, où il se retrouvait encore au III e siècle. Dans le quartier civil, au nord de la ville militaire, le premier atelier connu se constitua dans les premières décades du II e siècle, peut-être avec la participation des vétérans de la legio X Gemina y établis. Cet atelier emprunta à l'atelier de la légion le type des stèles à couronne (fig. 29). L'atelier travailla aussi pour les familles appartenant à la couche dominante de la population locale de la cité. La stèle aux grandes dimensions et d'un fini artistique (fig. 30) de Baei Fronto, réalisée peu après 124, oeuvre d'un maître qui avait étudié à l'atelier de la stèle aux protomés des Vents (fig. 15) marque un nouveau chapitre dans l'art de la taille des pierres de la cité. La stèle funéraire de Baei transmit les meilleures traditions de la taille des pierres des canabae aux ateliers de la cité. Parmi ces ateliers, il convient de mentionner deux qui, depuis la fin des années 20 jusqu'aux guerres de Marc-Aurèle, exécutèrent à peu près toutes les stèles funéraires des membres des collegia artisanaux. Le premier atelier, dit atelier A, est caractérisé par des stèles funéraires aux tympans dits de type de Cologne, dont les modèles avaient été transmis de Cologne à Aquincum par des civiles venus de Cologne (cives Agrippinenses Transalpini) qui jouèrent un rôle très important dans la vie industrielle et commerciale de la cité. L'autre, dit atelier B, adopta le tympant traditionnel à palmettes et rosaces de l'art de la pierre locale avec acrotères (figures 33—34). Les diverses variantes des stèles à buste réparties en trois zones et les stèles ornées fréquemment d'une niche en forme de coquille, etc. peuvent être attribuées à plusieurs ateliers. Là, on employait avec préférence les éléments ornementaux symboliques, empruntés à la religion de Magna Mater, tels glandes (figure 35), un lion sur chaque côtés, petites figures d'Attis. Les formes de stèles simples ne cessaient d'être l'objet de préférence jusqu'à la fin du siècle, comme p. ex. le cippe funéraire de T. Aur. Numerius et de son camarade, dont l'exécution peut être située à 160—170, ou bien la stèle de Sallustius Sabinus et de sa femme sur laquelle on distingue nettement le type du Norique. Les provisions d'un atelier en pleine activité dans les années du tournant du siècle ont été retrouvées dans le quartier septentrional de la cité. C'est dans la proximité de cet atelier que fut mis au jour une tête de femme taillée dans une pierre calcaire (fig. 37), dont les traits un peu amers se retrouvent aussi dans les bustes féminins d'une stèle de la proximité d'Ulcisia castra (fig. 36). Cet atelier de la cité travailla à l'époque de Caracalla. A l'époque des Sévère, la sculpture des monuments funéraires connut à Aquincum un regain d'activité. C'est avant tout la classe dominante de la population locale qui était très attachée à la forme traditionnelle des stèles. Tout comme les monuments de la cité le matériel des canabae, en plein développement dès la fin du II e siècle, témoigne d'événements identiques. Après les guerres de Marc-Aurèle, l'un des ateliers, le plus important peut-être, travaillant dans la ville militaire, a gravé dans ses produits la marque de l'atelier, les outils du tailleur de pierres: la pioche, le tapeur, le burin et le compas. Hors de l'enceinte des canabae, les produits de cet atelier n'ont pas encore été retrouvés. Le fragment de stèle à buste, provenant de Contra-Aquincum, est le travail d'un atelier d'un niveau artistique supérieur (fig. 38). Par cette composition, l'atelier a repris les traditions classicisantes de l'atelier qui produisait des reliefs de sujets mythologiques, alors que, dans l'exécution, ce premier suivit une tendance pittoresque. La stèle somptueuse, de grandes dimensions, d'Aur. Aulupor à été également exécutée encore dans les premières dizaines d'années du III e siècle (fig. 39). Cette dernière révêle l'existence de ses rapports avec les monuments connus des régions orientales des Balkans. Après le règne dés Sévère des stèles funéraire de grandes dimensions ont été encore réalisées, tel le monument funéraire p. ex. du clairon Aur. Bitus et de son fils (fig. 23). Vers le milieu du siècle, les stèles révèlent une forme plus tassée et sous l'influence des sarcophages, le champ d'inscription commença à s'approcher de plus en plus de le forme allongée. La technique de la taille des pierres montre elle aussi, des marques de la décadence (fig. 40). Les stèles du IV e siècle sont déjà dépourvues de tout décor figuré ou ornemental. La stèle de la basse l'époque romaine, dans le dernier stade de son développement, retrouva sa forme originale, le simple titulus. 158