Budapest Régiségei 22. (1971)

TANULMÁNYOK - Nagy Tibor: Kőfaragás és szobrászat Aquincumban 103-160

SCULPTURE DES SARCOPHAGES Dans le second tiers du II e siècle, parallèlement à la diiïusion de l'usage de l'inceneration, les sarco­phages en pierre deviennent de plus en plus nom­breux. Cependant, l'ensevelissement dans des sarco­phages ne mit pas fin à l'usage de l'érection des stèles que vers la fin du II e siècle. Dès le début, c'est la forme de caisse simple qui a été utilisée comme sarcophage. Au II e siècle, les côtés exté­rieurs des caisses montraient une assez grande variété d'ornaments. Le sarcophage de Pia Celerina (fig. 43—44) fut ornée sur les quatre côtés de bas­reliefs. Les sarcophages ornés de scènes mytholo­giques (fig. 45—48, 52—53) étaient décorés sur le côté frontal et sur les deux côtés courts. Au point de vue artistique ce deuxième groupe révêle plus de qualités. Ces sarcophages furent exécutés par une filiale de l'atelier de Virunum travaillant dans la ville militaire dans le troisième quart du II e siècle, qui, en renouvelant les figures de la grande sculpture des V e et IV e siècles a.n.è., introduisit à Aquincum non seulement les figures en pied, mais apporta de son entourage du Norique la composition à encadrement à volutes, caractéristique des figures en niche, en transformant ce motif en une ligne spiralée créa un nouveau motif à la baroque. L'introduction du sarcophage à trois comparti­ments composés de deux niches à figures sur les côtés longs et d'un champ central à inscription peut être elle aussi attribuée à cet atelier de grande influence. C'est cet atelier qui transmit à Aquincum les sujets mythologiques dans lesquels le cycle de Troie-Rome occupait une place de choix (fig. 52, 55). Dans le groupe des premiers sarcophages d'Aquin­cum du II e siècle, on n'observe guère l'influence directe des régions balkaniques et de l'Asie Mineure. Le sarcophage à ornament de guirlandes de Pia Celerina prit pour modèle la variante implantée en Italie des sarcophages à guirlandes de l'Asie Mi­neure. Le seul sarcophage à klinê (fig. 56) n'eut pas d'imitateurs dans la sculpture des sarcophages du III e siècle, celle-ci étant plus réfractaire que la sculpture des stèles funéraires à la représentation, répandus en Grèce et en Asie Mineure, du défunt reposant sur le lit de mort. Les sarcophages du III e siècle n'apportèrent du nouveau ni dans leur forme ni dans leurs orne­ments. La catégorie des sarcophages aux orne­ments à pelta ou à anse (fig. 57—58) prit elle aussi ses racines au II e siècle. Parallèlement, nous retrou­vons à satiété le type de sarcophage à inscription, divisé en trois compartiments, et à deux niches, ou à piliers simples un peu en saillie. La composition de ce type de sarcophage s'inspirait des sépultures entourées en forme rectangularie de dalles sculp­tées (area macerie cincta) du type de Testvérhegy (fig. 62 cf. fig. 60). Le pièce à trois compartiments d'Aquincum qui d'après la date de l'exécution de­vait être la plus récente est le sarcophage d'Ael. Martialis et de sa femme avant la monarchie de Gallien. Après cette pièce il n'existe que des sarco­phages grossièrement sculptés à inscription gravée sur le côté frontal et même l'inscription fait déjà défaut aux sarcophages tardifs du IV e siècle enfon­cés dans la terre. PIERRES D'AUTEL Par l'érection des stèles, l'usage des pierres d'autel funéraires italiques ne put s'enraciner à Aquincum. Nous n'en connaissons que deux pièces en tout de la cimetière de la fossé d' Aranyhegy de la cité. Le groupe des autels votifs se compose par contre de plus de 300 pièces. Les divers types se sont répandus à Aquincum et dans les régions de cette ville dès le tournant des I er et II e siècles. L'autel à tympan simple (fig. 64) se rencontre jusqu'au IV e siècle. La proportion des autels ornés de coussinets ou à acrotère (fig. 65—66) est, plus ou moins, la même au II e siècle. Des le début du III e siècle, le nombre des autels ornés d'acrotères aug­menta, alors que la mode des autels avec coussinet connut un regain à l'époque de règne exclusif de Gallien. La plupart des autels d'Aquincum manquèrent d'ornaments des deux côtés. La première pierre d'autel, qui portait sur les deux côtés des représen­tations figurées en rapport avec le texte de l'inscrip­tion, était l'autel de Nádorkert de l'an 164 (fig. 50) exécuté par le filiale de l'atelier de Virunum. Cette nouveauté semble avoir été reprise plus tard, car un petit groupe d'autels portant des ornements plus riches la suivirent. Ces autels datent de la première moitié du III e siècle (fig. 67—68). Des piédestaux d'autel apparurent dans un nombre plus important dans les temps qui suivirent les guerres germano-sarmates de Marc-Aurèle: sur ceux-ci furent érigées des statues de dieux ou d'em­pereurs soit sur une base inscrite, soit sur une petite colonne. Le meilleur représentant en est la colonne de Jupiter haute de 6.5 provenant de la villa du gouverneur de la rue Szépvölgy actuelle. EX-VOTO À RELIEFS Les plaques de la rue Vihar dont les dimensions excèdent un metre (fig. 72) méritent l'attention par la représentation assez bien réussie des figures assises vues de face. Ces reliefs ont été exécutés dans les années autour du tournant des II e et III e siècles par l'un des ateliers de la ville militaire où on taillait aussi des stèles. La plaque taillée en haut relief de Jupiter et de Junon du Musée National Hongrois, de même que le relief représentant les figures d'Esculape et d'Hygie (fig. 69—70) révêlent une technique différente que celle de la taille des pierres. La plaque de relief représentant Esculape et Hygie connue par l'enceinte du valetudinarium de la légion, exécutée sous l'influence des tendances classicisantes du milieu du II e siècle, mérite toute notre attention par la représentation artistique des 159

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