Szilágyi Sándor szerk.: Erdélyi Országgyűlési Emlékek 16. 1675-1679 (Budapest, 1893)

30. fejezet: 1675-1679 - Törvények és okiratok

de joie que de respect, me temoignant qu'il s'estimait heu­reux, de pouvoir reudre quelque service a un aussi grand roi et meriter l'honneur qu'il lui faisait. II entendit avec beaucoup de plaisir le bon etat, des affaires de S. Mte en tous lieux dont je lui fis le detail, surtout de la derniere campagne ou elle avait eu sur les hras toutes les forces de la maison cVAutriche et de la plupart des princes d'Allemagne jointes & celles des Hollandais, et 1'avait ter­minee avec autant de gloire pour elle que de honte pour ses ennemis, a qui elle n'avait oppose que ses seules forces. II n'etait pas informe d'un succes si avantageux des armes de Sa Mte, n'ayant des nouvelles cVAllemagne que par la cour de Yienne, qui les deguise et les debite telles qu'il lui convient le plus. II me pria de temoigner a Sa Mte la grande part qu'il prenait a tout ce qui pouvait l'interesser et de l'assurer, que personne ne pouvait lui souliaiter plus fortement et sincerement toute sorte de pro­sperite, ajoutant qu'il importait au bien de toute la chre­tiente que Sa Mte occupat le premier poste. Je lui fis savoir ensuite que j avais ordre de passer a la Porte pour informer M. Nointel des dispositions de Pologne et pour connattre par lui celle de la Poite touchant la paix, afin qu'elle puisse se faire au plutot, selon qu'il importerait au bien de la chretiente; que M. de Marseille n'avait point doute pour cette raison, qu'il ne voulat y contribuer de sa part par tout ce qu'il pourrait, ayant un si grand interet particulier de desirer la fin d'une guerre, dont la continuation ne pouvait que lui etre prejudiciable tel qu'en peut etre le succes. II en demeura d'accord et me promit de me faire expedier le passeport que je lui demanclais pour la surete de mon voyage & la Porte et cVordonner a son agent de me donner toutes les lumieres et les avis, qu'il croirait me pouvoir servir pour le succes que l'on s'en proposait. Je lui dis aussi cpie j'avais ordre de savoir de lui ses sentiments sur les affaires de Hongrie, quelle part il y prenoit, et je m'etendis sur les raisons qu'il avait de s'y interesser et de se declarer ouvertement en faveur des mecontents, non seulement pour l'honneur et la gloire qu'il y acquererait et au fort grand merite envers la nation hongroise en contribuant a leur retablissement et a la manutention des privileges et libertes du royaume, ainsi qu'avaient fait ses predecesseurs, mais pour eloigner de son voisinage une puissance aussi suspecte et aussi incommode que lui etait 1'empereur. lui faisant entendre que le roi

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