Domanovszky Sándor: József nádor iratai I. 1792-1804. (Budapest, 1925)

1803.

par conséquent en pleine de la seule chose, qui l'intéressât ; savoir, combien elle pourroit profiter de l'occasion actuelle pour s'aggrandir, il saute aux yeux que cette parité a été entièrement illusoire, et que tout a tourné à l'avantage de la Prusse, qu'on a encouragé en même tems à prendre possession de son lot, quelque contraire que fut cette démarche à toutes les loix de l'Empire. Tels sont cependant les plans qui ont été envoyés à l'Empereur Alexandre au moment même de son entrevue avec le roi de Prusse, que Sa Majesté Impériale a ratifié immédiatement après son retour à Petersbourg, et qui ont ensuite été communiqués à la députation par les Srs. Büchler 1 et Laforêt. 2 Il étoit impossible à Sa Majesté d'y souscrire aveuglément. Elle a dû soutenir ses droits et ceux de son auguste frère. Après avoir inutilement tenté de convenir avec l'Electeur Palatin, qu'il ne seroit procédé de part ni d'autre à des prises de .possessions territoriales, l'Empereur se vu contraint de prévenir ses mauvais desseins en occupant Passau. Il a employé d'ailleurs la seule arme, qui lui restoit comme Chef de l'Empire, en refusant sa ratification, en même tems que Sa Majesté a joint à ces moyens de fermeté, tous ceux de conciliation, offrant de se contenter d'une partie de ce, que les traités assuroient au Grand-Duc, et entamant à cet effet une négociation à Paris. D'un autre côté toutes les fausses impu­tation quon a accumulé contre nous ont été détruites par le simple narré des faits, et il est à remarquer, que, quoique pour la plus grande partie nous n'ayons eu à citer, que ce qui s'est passé dans des eonférences purement verbales, la force de la vérité est telle, que tout ce que nous avons publié à Ratisbonne des discours tenus par les négociateurs Français, est resté sans réplique. Une des causes essentielles de tout le mal qu'a fait la Russie au seule allié, qui puisse réellement lui être utile, doit être attribué en grande partie à l'ineptie du cidevant vice-chancelier prince Kourakin, 3 à la malveillance de ses alentours, au peu d'énergie du comte de Kotshoubey, 4 qui, quoique personnellement assez bien intentionné et chéri de son maître, ne sait pas avoir un avis différent de celui de l'Empereur, ni lui faire des représentations, même sur ce, qui concerne la gloire el l'avantage de Sa Majesté Impériale. Le comte de Panin, 3 qui est le véritable auteur des plans d'indemnités de la Russie, quoiqu'ils n'aient été présentés qu'après sa retraite, est ennemi acharné des Français, et tout dévoué au 1 Bühler báró meghatalmazott miniszter, az orosz cár követe Münchenben. 2 Laforêt francia követ Berlinben. 3 Kurakin Sándor alkancellár, akit még I. Pál cár ejtett el. 4 Kocsubej alkancellár jól volt hangolva Ausztria iránt, de nem volt különösebb szava I. Pál cár előtt. 5 Gr. Panin Petrovics Nikita alkancellár.

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