Domanovszky Sándor: József nádor iratai I. 1792-1804. (Budapest, 1925)

1803.

système Anglais ; mais malheureusement malgré l'expériance qu'aúroit dû lui donner son séjour à Berlin, 1 il ne peut pas se désabuser du chimérique espoir de réunier la Prusse aux deux cours impériales et à l'Angleterre contre la France. C'est peut-être un des motifs, qui l'a porté à favoriser la cour de Berlin dans son plan, et à entrer dans ses vues, et ce n'est pas la première fois, que les fausses espérances qu'il a conçues à ce sujet, ont été nuisibles à la bonne cause. Quant au grand chancelier Comte de Woronzow, 2 entré en place pendant qu'on négocioit à Paris, il avoit toujours montré des sentiments très-favorables à l'intime union des deux cours impériales. Son système favori étoit jadis celui de 1756, c'est à dire d'une triple alliance avec la France. 3 Son frère au contraire, ministre en Angleterre, et attaché au système Anglais, peut l'avoir ramené depuis à ses idées, outre le changement qu'a dû y apporter la révolution Française. L'âge du chancelier, ses infirmités, peut-être aussi la posi­tion actuelle de l'Europe, le font pencher pour le parti d'isoler la Russie, et de la rendre étrangère aux affaires générales, système qui n'est pas exempt de très-grands inconvénients, même pour les propres intérêts de la cour de Petersbourg. Il est à espérer cepen­dant, que le Comte de Woronzow préférera toujours l'Autriche à la Prusse dans tout ce qui ne sera pas trop contraire à son amour pour le repos. On ne peut pas même disconvenir, que la Russie ne nous ait été de quelque utilité depuis qu'il est entré en place. Après nous avoir fortment pressé de terminer les affaires d'Allemagne, d'accepter pour le Grand-Duc l'évêché d'Aichstâdt proposé par les Français, l'Empereur Alexandre a cependant chargé le Comte de Marcoff de nous seconder à Paris, et n'a pas laissé de contribuer à la conven­tion qui a été signée le 26 Décembre. Les instructions du ministre de Russie à Paris portoient même, dappuyer sur ce que Mgr. le Grand-Duc obtienne la totalité d'Aichstâdt outre Salzburg et Passau et un surcroît de 100 mille florins de revenus pris sur d'autres objets ; mais le peu d'énergie, avec laquelle ces demandes ont été soutenues par ledit ministre, ont dû comme de raison les faire échouer. Quant à la convention séparée, signée avec la France sur les affaires d'Italie, dont la copie se trouve ci-jointe, 4 et à laquelle la 1 Előbb berlini követ volt. 2 Voronzov Romanovics Sándor gróf 1802-től 1804-ig volt birodalmi kancellár és külügyminiszter. 3 Ausztria 1756 máj. 1-én lépett szövetségre Franciaországgal II. Frigyes ellen, ehhez a szövetséghez csatlakozott 1757-ben Oroszország is. 4 Les soussignés ministres plénipotentiaires de Sa Majesté l'Empereur, Roi de Hongrie et de Bohème, et de la République Françoise, sont conve­nues des articles suivans : Article 1. S. A. R. l'Infant d'Espagne, qui est en possession du Grand­Duché de Toscane, est reconnu Roi d'Etrurie.

Next

/
Oldalképek
Tartalom