Domanovszky Sándor: József nádor iratai I. 1792-1804. (Budapest, 1925)

1803.

d'y travailler elle-même ; quel seroit donc le système qui pourroit être opposé à la réunion des deux cours impériales ? Il seroit à désirer, que sans manquer à la promesse, qui a été faite, que Mgr. l'Archiduc ne seroit chargé d'aucune affaire, Son Altesse Royale put trouver une occasion naturelle d'exposer ces vérités simples et faciles à comprendre à l'Empereur Alexandre lui-même, et qu'il put en résulter quelqu'heureux effet. Au reste, nous avons abandonné à la Russie, et lui abandonnons encore de déterminer l'époque où cette alliance pourroit avoir lieu. Il ne devroit plus exister de rivalité entre l'Autriche et la Prusse, depuis que la Prance est parvenu à une telle prépondérance, qu'elle doit absorber l'attention de toutes les autres puissances. Sa Majesté a montré en toute occasion, qu'Elle étoit pénétrée de cette vérité, mais sans avoir pu guérir la cour de Berlin, et surtout le ministre Haugwitz, de l'habitude invétérée de chercher à nuire à l'Autriche. L'Empereur ne pourroit guère se résoudre à s'allier seul à seul avec la Prusse, certain comme il l'est du peu de solidité d'un tel engagement ; mais Sa Majesté ne se refuseroit jamais, l'intime union des deux cours impériales une fois bien établie, de recevoir celle de Berlin en tiers dans cette union, puisqu'alors cette même intimité entre l'Autriche et la Russie deviendroit le garant des procédés de la Prusse, comme en général, en prenant l'alliance des deux cours impériales pour base, il n'est aucune puissance, qui ne puisse y être admise en tiers. Les partisans du système, qui tend à éloiguer la Russie de s'immiscer dans les affaires des autres puissances de l'Europe, se reposent sur l'étendue de ce vaste Empire, et sur son éloignement, pour le croir inaccessible aux danger général. Il est pourtant incontestable, que si l'Autriche devoit être ou entièrement écrasée, ou mise hors d'état de servir de barrière aux progrès ultérieurs de la Prance, si par là Bonaparte pouvoit donner la main aux Polonois, ce seroit alors la Russie, qui seroit exposée plus que toute autre puissance. Tel est le motif qui a fait abandonner à Paul I. la neutralité, à laquelle il paroîssoit d'abord s'attacher. Au contraire sous le règne actuel on ne s'est occupé que d'avantager les maisons alliées à l'auguste famille impériale de Russie, et on semble encore vouloir en faire l'objet essentiel de sa politique. Bien loin de jalouser les avantages, qu'ont obtenu l'Electeur Palatin, le Duc de Wurtemberg 1 et le Margrave de Baden, l'Empereur n'a pas fait difficulté d'y consentir ; mais ne saute-t-il pas aux yeux, que quelque reconnoissance, que ces Princes conservent à l'Empereur de Russie, auquel ils sont redevables de tout ce qu'ils ont obtenu, leur position les oblige de suivre en tout l'impulsion de la Erance. Il en résulte, que toutes les fois qu'il y aura différence d'opinion 1 I. Frigyes, a későbbi I. Frigyes király.

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