Domanovszky Sándor: József nádor iratai I. 1792-1804. (Budapest, 1925)

1803.

France sur le nombre de troupes, que nous prêtons au Grand-Duc et à l'ancien Duc de Modène, ainsi que sur la durée de leur séjours dans les possessions actuelles de ces princes, il a fallu en venir de notre part à des explications tranquillisantes, auxquelles Sa Majesté n'étoit nullement obligée, aucun engagement ne lui liant les mains à cet égard. Enfin la France a empêché elle-même, que la ratification impé­riale du plan d'indemnités ne suivit d'aussi près, que l'Empereur l'auroit désiré la conclusion de la convention, par tout ce qu'elle a mis en avant d'étranger aux engagements pris par Sa Majesté. Avec l'Electeur Palatin tous les arrangements étoient pris, pour que les évacuations et occupations respectives de Passau et d'Aichstâdt aient lieu le 22. février; c'est ce qui a été exécuté de la part de notre auguste Maître ; mais S[on] A[ltesse] Electoral a de rechef manqué à sa parole et essayé de laisser ses troupes à côté des nôtres à Aichstâdt ; et il a fallu le langage le plus énergique de la part du commissaire de Mgr. le Grand-Duc, pour décider l'Electeur à retirer le peu de soldats qu'il y avoit. Tel est l'état des choses au moment où Mgr. l'Archiduc Pala­tin entreprend son voyage. Il résulte de tout ce, qui vient d'être dit, qu'il en est d'autant plus important, que dès son arrivée Son Altesse Royale fasse connoître hautement, qu'elle n'est chargée d'aucune commission quelconque, et que les simples assurances de la vive" et cordiale amitié de Sa Majesté pour l'Empereur de Russie, que Mgr. l'Archiduc a ordre de réitérer, tiennent infiniment plus au sentiment qu'à la politique. Son Altesse Royale évitera donc entièrement de parler d'objets politiques, à moins qu'on n'entame cette matière avec Elle, Si on revenoit sur les anciennes plaintes de ce, qui s'est passé dans la guerre commune avec la France, en disant ce qu'il faut pour justi­fier notre conduite, Elle s'abstiendra avec soin de toute inculpation contre l'armée Russe, d'où il ne résulteroit que de l'aigreur. Monseigneur l'Archiduc suivra sans doute les mouvements de son coeur, en s'attachant de préférence à cultiver les sentiments de tendresse et d'amitié qu'il a su inspirer et à l'Impératrice-douaière et à l'Empereur Alexandre et au Grand-Duc Constantin, sans négliger non plus l'Impératrice régnante. Quoique le Souverain actuel de la Russie témoigne en toute occasion à son auguste Mère les sentiments d'un fils tendre et respectueux, il paroît cependant, qu'il ne lui donne pas dans les affaires la part qu'elle voudroit y avoir. A en juger par les apparences, nous n'avons pas même trop sujet de désirer, que son influence augmente. On croit à l'Impératrice Mère quelque penchant pour le système Prussien ; au moins le ministre le plus fortement soutenu par elle, le prince Alexandre Kourakin a-t-il donné des preuves marquées de son attachement à la cour de Berlin, et nui essentiellement aux intérêts de Sa Majesté.

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